Phil : [...] Est-ce qu'il y a eu ce fameux silence entre toi et Bethany ?
Alex : ne remets pas ça sur le tapis, s'il te plaît.
Phil : c'est toi que ce silence obsédait. Alors ? Réponds-moi.
Alex : non.
Phil : dans ce cas, ne l'épouse pas.
Alex : OK, je m'abstiendrai, puisque tu me l'ordonnes.
Phil : qu'en pense Rosie ?
Alex : rien, elle ne me parle plus.
Phil : quel effet ça te fait ?
Alex : pour l'instant, je suis tellement furieux contre elle que je me fiche de son opinion. Je me libère d'elle. Bethany et son bébé représentent mon avenir. Bon, suis-je autorisé à quitter le confessionnal ?
Phil : oui, mon fils. Récitez cinq fois Je vous salue Marie, un Notre Père, et que votre petite âme embrumée aille en paix.
Papa et toi, vous avez passé l'année dernière à voyager, pourtant vous êtes infiniment plus stables que moi qui n'ai pas bougé. Vous savez où vous voulez être. Sans doute parce que vous êtes ensemble et, donc, partout chez vous.
la mort est l’unique certitude de cette vie
livre écrit de façon originale. Toutes les formes de correspondance actuelle sont représentées.
lettres, sms, mail, chat.
histoire d'une leçon d'amitié séparée par un océan quand les héros ont 17ans.
Pourquoi laissons-nous le concret, les chiffres, tout ce qui n'est pas notre rêve, diriger nos vies ?
Lorsqu'on est enfant, les parents représentent une sorte d'échelle de Richter pour mesurer la gravité d'une situation. Quand tu tombes et que tu ne sais pas trop si tu as mal ou non, tu les regardes. S'ils ont l'air inquiet et se précipitent vers toi, tu fonds en larmes. S'ils rient, tu te relèves et tu continues.
Alex
Tu fais toujours la même faute, Je SAIS, pas SAIT.
Rosie
Alex
Elle nous a séparés, je la déteste. Maintenant, je suis à côté de Steven qui pue et qui mange ses crottes de nez.
C'est dégoutant. Qu'est ce qu'ils ont dit, tes parents, sur Mlle Gros-pif ?
Rosie
maman avait raison alex! on peut tomber amoureuse de son meilleur ami. j'ai bouclé mes valises et je rentre à dublin, le coeur débordant d'amour et d'espoir, la tête pleine de rêves. maman me parlait souvent de ce silence qui l'avait tant troublée autrefois, elle aussi. elle me disait que quand je ferais l'expérience de ce silence la avec un garçon, j'aurais trouvé celui qu'il me fallait. je commençais à croire qu'elle avait tout inventé, mais non : ce silence magique existe vraiment !
"Je vais être quadragénaire. Je suis plus jeune que Madonna, or j'ai l'air d'être sa mère. chaque matin je me réveille dans une chambre bordélique près d'un homme qui ronfle et ne sent pas la rose, j'enjambe des montagnes de vêtements pour atteindre la porte, je titube jusqu'à la cuisine pour me préparer un café et avaler un restant de gâteau. Après quoi je croise mon fils dans le couloir. parfois il me dit bonjour, la plupart du temps il ne m'adresse pas la parole. Je me bagarre avec lui à cause de la douche, non pas pour savoir qui de nous deux l'utilisera en premier, mais pour l'obliger à se laver. Ensuite je me bagarre contre la douche, pour ne pas être ébouillantée ou congelée. J'enfile des fringues que je porte depuis des années, qui me rendent physiquement malade tellement elles me serrent. Teddy me grogne un au revoir, je me case dans ma vieille mini cabossée qui tombe en panne tous les quatre matins, et j'arrive au travail en retard. Je me fais enguirlander, je m'assieds à mon bureau où je me mets aussitôt à inventer les prétextes les plus divers pour pouvoir sortir fumer une cigarette. Je ne parle à personne de la journée, personne ne me parle. Vers sept heures Je repars sur les rotules, affamée, pour rentrer dans une maison qui n'est jamais rangée. Je dois encore préparer le dîner puisqu'il n'est jamais prêt. t c'est comme ça tous les jours."