Citations sur Les jours meilleurs (27)
Il y a les bons et les mauvais veufs. On entend sans arrête parler des bons. Oh, là, là, ne sont-ils pas si merveilleux, si forts et si courageux pour faire je ne sais quoi si tôt? J'ai bien peur d'être un mauvais veuf , Kitty. Je ne veux rien faire du tout. Je n'ai envie d'aller nulle part. La plupart du temps, je n'ai même pas envie d'être en vie, mais on n'est pas censé dire ça, pas vrai ? On est censé dire des choses sages, profondes et surprenantes qui permettent de montrer au reste du monde à quel point on est courageux.
Ce n'était pas à cause de l'histoire d'amour, ce n'était pas parce qu'elle voulait voir la Bête redevenir belle, elle le regardait parce qu'elle savait, comme la Bête, ce que c'était de reconnaître la beauté, d'être fasciné par elle et de se sentir tellement plus vivant en sa présence qu'on a envie de l'enfermer et de la garder sous clé pour la contempler et la célébrer tous les jours. (p 233)
Tu sais, raconter une histoire-- ou, comme je préfère le formuler, chercher la vérité--, ce n'est pas forcément partir dans une quête avec la grosse artillerie pour mettre à jour un mensonge. Elle n'a pas besoin non plus d'être fracassante. Il faut juste aller au cœur de la réalité.
Les gens ordinaires accomplissent des exploits qui ne sont jamais célébrés. Voilà sur quoi il faut écrire. Sur les héros qui s'ignorent parce qu'ils estiment n'avoir fait que leur devoir.
Ils avaient un talent et ils attendaient qu'il soit reconnu. Ils avaient du temps, ils avaient la rage, ils avaient besoin que la société les reconnaisse.
Personne ne sait ce que les lecteurs veulent lire, entendre ou voir. Mais c'est parce qu'eux-mêmes l'ignorent : ils ne le découvrent qu'après
- L'idée de Constance était la suivante. Très simple. Si vous piochez cent personnes au hasard dans l'annuaire, vous ne trouverez pas une histoire, mais cent, parce que tout le monde, absolument tout le monde, a une histoire à raconter. Toutes les personnes ordinaires ont une histoire extraordinaire.
- Tout le monde a une histoire à raconter. C'est ça qui nous lie, et c'est ça qui lie les noms de cette liste. Constance était de retour aux fondamentaux.
– Oh, mon Dieu, dit Kitty en lançant un regard apeuré à Steve.
– Quel est le problème ? répondit Steve, impassible. Il essaie juste de l’intimider. Elle n’a pas volé ce bus. Kitty ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? S’il te plaît, dis-moi que Molly n’a pas ‘volé‘ ce bus !
Kitty était incapable de faire autre chose que lui adresser un sourire contrit. Et dire que tout se passait si bien entre eux.
Elle était perdue dans les histoires des hommes et des femmes qui envahissaient son esprit : Archie, Eva, Birdie, Mary-Rose, Ambrose et Jedrek. Leurs inquiétudes et leurs problèmes étaient les siens, leurs joies ses joies, tout comme leurs succès et leurs échecs.
Mais – et c’était un grand mais – elle avait beau regarder leurs noms et être intriguée par leurs histoires individuelles, ils ne formaient pas et ne pouvaient pas former une seule histoire pour l’hommage à Constance, une histoire qui lierait étroitement leurs vies ensemble et les unirait sous une glorieuse bannière.