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Critique de umezzu


De Jean d'Aillon, je connaissais une des enquêtes de Louis Fronsac au XVII éme siècle et Attentat à Aquae Sextiae, deux bons romans policiers historiques, mais qui ne m'avaient pas autant emballé que ce Férir ou périr. Avec Guillaume d'Ussel et ses compagnons, Gilbert, Médard, et le sergent hospitalier Nicolas de Mailly, le lecteur est entraîné dans un tourbillon d'aventures entre Paris, la Normandie et l'Angleterre en plein XII éme siècle. Les rebondissements sans fin sont dignes d'un très bon page-turner.
D'Aillon a l'art de reconstituer un moyen-âge extrêmement précis, peuplé de chevaliers, d'écuyers, de servants, de routiers, d'aubergistes, et même d'un célèbre brigand vivant dans la forêt de Sherwood, Robin Hood lui-même.
L'intrigue est extrêmement dense, difficile à résumer. L'essentiel tient dans la recherche d'une célèbre tueuse, la Licorne, championne de l'arbalète, qui s'en prend aux adversaires du prince Jean, ce Plantagenêt fourbe, trop content de régner sur le royaume anglo-normand en l'absence de son frère le roi Richard, retenu prisonnier en Allemagne. Jean sans terre s'efforce en sous main d'empêcher que la rançon pour la libération de son royal frère ne soit collectée et d'affaiblir en même temps le roi de France Philippe Auguste, à peine rentré de croisade. Sur ces deux plans, il lance sa tueuse qui abat avec témérité les principaux notables adverses.
Au passage on a droit à un petit cours d'histoire sur les relations conflictuelles entre le royaume de France et celui d'Angleterre, et sur les troubles qui ont agité les années de détention de Richard coeur de Lion.
D'Aillon aurait pu s'empêtrer dans les intrigues croisées qu'il imagine, mais au final il dénoue chaque situation avant d'envoyer ses héros de châteaux en châteaux, pleins d'allant dans leurs quêtes chevaleresques.
Un très bon roman policier historique.
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