Citations sur Que ferais-tu si la vie te donnait une seconde chance ? (30)
Le bonheur des autres est cruel. Il vous renvoie à votre existence médiocre et votre avenir sans joie ni promesses.
Mon estomac se serre. C'est donc ça le futur qui a gagner?! Un monde où les hommes sont réduits à être des consommateurs dont le moindre besoin est enregistré, analysé et anticipé par des robots et algorithmes au service de multinationales connaissant tout de leurs vie?
Entre deux gorgées de bière, Fred enchaîne les cocktails pour des quinquagénaires qui demandent s'il y a des bars à filles dans le coin. Le paradis c'est bien, avec des putes c'est mieux quand on est vieux.
Dans la vie, les rencontres sont comme les vents. Certaines vous effleurent à peine, d’autres vous renversent. Et Marion c’était un ouragan, une tempête. Marion c’était des yeux qui vous enlevaient, des rires qui vous emportaient. Marion ne parlait pas, ses mots dansaient dans sa bouche, ses phrases se glissaient en vous, et prenaient possession de votre âme sans que vous ne vous en aperceviez. Elle était lumière, les hommes la désiraient, Icares avides de se consumer à son contact. Moi je ne savais pas trop ce qu’elle me trouvait, ce qu’elle aimait en moi, elle pouvait avoir tellement mieux, mais je ne cherchais pas à comprendre, je me laissais happer par son tourbillon.
Elle m’avait embrassé. Nous avions fait l’amour là, sur la plage, sans se soucier de savoir si quelqu’un nous voyait. Je n’avais aucune expérience à part celle des films et des livres pornographiques. Elle un peu plus. Ce fut aussi maladroit que court, c’était même carrément nul à l’aune de mon expérience future, mais cette nuit-là, nos corps chauds allongés l’un contre l’autre, silencieux et heureux, nous aurions tout fait pour que ce moment dure toujours.
Me reviennent en mémoire toutes ces nuits peuplées de rêves et de rires, des souvenirs heureux et bruyants, dont la lumière nous conduisait jusqu’au petit matin sans que nous ne voyions le temps filer. C’était le temps de l’amour, le temps où nos deux corps ne faisaient qu’un, le temps où l’absence de l’autre nous faisait vivre à moitié.La vie nous a séparés…
Ce n’est plus la Constance que j’ai connue. Elle a vieilli de dix ou quinze ans depuis la dernière fois que je l’ai vue. Ses jolis traits gracieux se sont affaissés. De minces ridules parcourent désormais sa peau claire autour des yeux et de la bouche. Un léger goitre arrondit son cou autrefois délicat. Le temps n’a aucune pitié pour la beauté.
Nous sommes trop nombreux sur terre pour pouvoir supporter les mauvaises saisons désormais, explique-t-elle fataliste. Alors les gouvernements ont pris la décision de généraliser les OGM et le clonage.
Comment suis-je arrivé là ? Je ne m’en souviens pas. J’ai beau creuser ma mémoire, j’ai l’impression de fouiller une boite vide, insondable. Un trou noir. Mes mots se cassent, mes pensées se déchirent, m’empêchant de réfléchir. Tout est flou, insensé. C’est comme si j’arrivais d’un autre monde, un monde lointain, différent, immergé bien au-dessous de celui-ci, dans les profondeurs de la Terre.
Trente-cinq ans, c’est encore jeune dans la jungle urbaine. C’est un âge où l’on est en pleine possession de ses moyens physiques et financiers, où le prédateur citadin peut aussi bien séduire la quinquagénaire divorcée combattant les affres du temps que la vingtenaire avide de découvrir la vie plus vite que les autres. Mais en boîte, on plonge dans un espace-temps parallèle, où l’obsolescence est programmée sur un cycle court, très court, où le jeune se périme aussi vite qu’un tube estival, où le vieux est rejeté sans espoir de voir la salle. Un presque quadra qui n’est ni célèbre, ni millionnaire, ni cul et chemise avec le patron, c’est louche, ça pue le dragueur sur le retour qui profite de l’absence de sa femme pour tenter de rajeunir dans la bouche d’une étudiante, faire la nique au temps qui passe et lui prouver qu’il n’est pas encore tout à fait fini et condamné à la casse.