C'est
Aragon qui rédige la préface de ce roman qu'il a tant aimé. Bien qu'il explique sa déception face à la nouvelle
De Rudyard Kipling «
La plus belle histoire du monde », il n'hésite pas à sous-titrer lui-même
Djamilia « La plus belle histoire d'amour du monde ». Il est donc parfaitement conscient d'exposes le/la lecteur/lectrice à la même déception que celle qu'il a expérimentée enfant.
Ca n'a pas loupé.
Comment dire… ce roman est court. Très court. 150 pages, préface comprise, gros caractères. le narrateur est un jeune adolescent, obligé de travailler aux champs car tous les hommes sont à la guerre. Nous sommes au Kirghizistan, alors à l'extrême sud-ouest de l'URSS.
Les personnages principaux ne sont pas tant sa belle-soeur
Djamilia et l'énigmatique Daïinar que la région elle-même : ce roman est plus un chant d'amour au Talas qu'une romance !
Je suis apparemment totalement passée à côté du charme de ce roman. Je ne sais pas trop quoi dire, à part que j'y suis restée un peu insensible… sauf à une scène, celle du chant de Daïinar pour son pays, qui ensorcelle
Djamilia et le narrateur.
Djamilia m'a fait penser à plusieurs autres titres : principalement L'étrangère aux yeux bleus qui se déroule en URSS également, mais à l'opposé du pays (à l'extrême nord-est), mais aussi un peu La belle de Joza (tchèque) et Gioconda (grec) pour l'atmosphère et la romance naissante.
Tout ça pour dire que participer à des challenges pour découvrir de nouveaux horizons, c'est bien… mais malgré ce qui nous est vendu, on ne tombe pas toujours sur des perles – à notre goût, bien sûr.