Un mot sur Irène

Je n'ai pas accroché du tout. Tentée d'abandonner en cours de route mais j'ai persévéré, d'abord parce que le livre est court et se lit vite, ensuite parce que je me disais que peut-être, un peu plus loin j'en percevrais enfin l'intérêt. Eh bien non. Raté. La quatrième de couverture évoque un érotisme brûlant (ou quelque chose comme ça)... je cherche encore. Même l'enquête policière autour de la disparition d'Irène n'arrive pas à susciter l'intérêt, brouillée par les délires psychotiques du mari trompé et totalement écrasé par la personnalité de sa femme. Bref. Inutile de s'étendre...

Un premier roman ? C'est le moment de faire connaissance avec un style, une histoire, un nouveau talent. C'est une forme de rendez-vous entre un auteur et un lecteur : "ça passe ou ça casse" : malheureusement je n'ai pas accroché à l'univers de cette primo-romancière...

Anne Akrich s'adresse à des lecteurs qui aiment ce qui est dérangeant, étrange, ce qui joue sur les relations malsaines et les consonances sexuelles : les scandales, les secrets, ce qui se cache derrière les personnes célèbres, l'affaire DSK & compagnie. Toute cette ambiance mélangée à une écriture originale, intelligente et perturbante... Soit on adore soit on reste sur le bas côté, il n'y a pas d'entre-deux dans ce genre de roman. C'est un risque de la part de l'écrivain qui livre ses protagonistes en pâture aux loups.

Pourquoi n'ai-je pas aimé dès lors ? J'aime l'originalité mais je n'aime pas ce qui cherche à être parfois trop complexe, trop raffiné du fait des personnages. Il y a une mise en parallèle intéressante entre la volonté de maintenir les apparences et l'effroyable vérité qui se dévoile derrière. Mais pour moi je trouvais l'ensemble trop sombre, trop cruel... Je n'aimais pas les personnages - Irène ou Léon-, l'histoire ne m'intéressait pas, l'écriture ne me plaisait pas...

Un mot sur Irène fait donc partie des romans qui n'auront pas su me convaincre pour cette rentrée littéraire mais je ne doute pas qu'il saura trouver son public : il faut avoir le goût de l'osé, de l'audace, des scandales sexuels, de la folie et des figures de style. Car en effet plus on avance dans le livre plus les comparaisons, les métaphores entre les personnages et l'environnement peuvent laisser perplexe...

En définitive, un livre qui n'était pas fait pour moi... Mais peut-être est-il fait pour vous ?
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Ce roman d'Anne Akrich nous plonge dans un univers clos, celui d'un groupe d'universitaires de la Sorbonne qui gravitent autour d'un personnage central :Irène Montès. Cette belle femme au succès international s'intéresse particulièrement à l'image de la femme dans les faits divers et au développement d'un érotisme féminin. Lesbienne engagée depuis de nombreuses années dans le mouvement queer, elle est pourtant mariée depuis 30 ans à Léon Garry, son ancien directeur de thèse, professeur de littérature à la Sorbonne.

Dans ce roman, nous entrons dans l'intimité de ce couple atypique où l'amour se transforme doucement en haine, où la jalousie prend le pas sur l'amitié, au point de conduire l'un d'entre eux à la folie.

L'autre sujet omniprésent de ce livre est le sexe, dans ce qu'il a de plus scabreux : forme indiscutable de pouvoir, il hante la vie de nos personnages.

Il m'a été vraiment très difficile d'accrocher à ce roman [oui, décidément, en ce moment, mes partenariats ne sont pas de grandes réussites]. J'ai été réellement soulagée de le fermer tant je n'arrivais pas à adhérer à cette folie qui touche l'un des personnages. Dommage, car le pitch de départ me plaisait beaucoup…
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Un couple d'universitaires reconnus, enseignants à la Sorbonne. Mais Madame a un petit défaut: mariée à un homme mais aussi homosexuelle, elle a tendance à amener ses étudiantes dans des soirées où les moeurs les plus dépravées dominent. Monsieur aime Madame, mais il perd patience, d'autant plus qu'il découvre progressivement la perversité réelle de sa tendre épouse. Il finira par la tuer et on découvrira le corps dans une chambre d'hôtel de New York. Bien entendu, nous sommes en présence d'un Richie féminin: l'auteure a transposé le rôle dans l'autre genre. (Sauf que les causes de la mort de R.Descoings n'ont jamais été révélées).
Problème: ce livre est un ratage total. Français hâché, pseudo moderne. On sent une génération élevée face au cinéma porno: banalisation de la scatologie et de la violence sexuelle. L'histoire ne tient pas. On n'a qu'une envie: poser ce livre. Comment un éditeur a-t'il pu accepter d'éditer un tel livre? (Mademoiselle Akrick n'aurait-t'elle pas quelques soutiens particuliers?). Pourtant, on sent que l'auteure est lettrée, cultivée... Mais il faut qu'elle revoie complètement sa conception du roman: il lui faudra, la prochaine fois, écrire en français, éviter de tomber aussi bas dans l'abject, et apprendre à construire une intrigue. Nous sommes donc proche du néant. Et, comme si cela ne suffisait pas, le livre est complété d'une jaquette dont la photo est d'un mauvais goût total, et à cent lieues de l'histoire..... Mademoiselle Akrich, si vous devez reprendre la plume, changez tout !