AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 246 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Amateurs de chevaux, courses hippiques, fantasias, ou galops sur la plage, passez votre chemin, ce roman n'est pas pour vous.

En revanche, c'est une bonne lecture à glisser dans la valise ou à télécharger sur la liseuse avant de partir pour le Maroc.  Vous aurez un point de vue très décalé, la vie dans des quartiers de Casablanca que les touristes ne visitent pas.

"je m'appelle Jmiaa, que j'ai trente-quatre ans, une fille, et que pour vivre, je me sers de ce que j'ai."

L'héroïne du roman, Jmiaa est prostituée. Les conditions matérielles dans lesquelles elle vit laissent à désirer, sordides, qu'elle partage avec d'autres filles. Jmiaa fait face et ne pleurniche pas. Elle fait preuve de force de caractère, d'ingéniosité.

Jiaa, jeune fille, est tombée amoureuse d'un garçon de son âge, elle a fait un mariage d'amour, qui a très mal tourné. Alcool, drogues, abandon...Malgré les souteneurs, malgré les addictions, Jmiaa affronte la vie avec un appétit de vivre étonnant.

"Les gens, ils disent que ce n'est pas bien de rire autant. Ils disent que si tu ris comme ça, c'est que Satan n'est
pas loin. Qu'il a profité de ton inattention pour t'approcher. Qu'il se tient prêt à bondir. Moi, ce que je dis, c'est que ceux qui racontent ça, ce sont des complexés à deux balles. Ils font ça parce qu'ils s'emmerdent dans leur vie et qu'ils veulent que tout le monde vive comme eux, dans la misère."

Un jour, une cinéaste, lui demande de raconter son histoire, et c'est une histoire passionnante. les deux femmes deviennent amies
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
Commenter  J’apprécie          30
LA VÉRITÉ SORT DE LA BOUCHE DU CHEVAL et de celle de Meryem Alaoui qui raconte dans ce roman le quotidien de Jmiaa, prostituée à Casablanca. J'ai beaucoup aimé cette thématique originale ainsi que le langage plus que fleuri de Jmiaa dont la nature brute m'a touchée.

* Roman lu dans le cadre du Trophée Folio-Elle*
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
La condition fes femmes au Maroc,basées sur la soumission st la négation de l'individu,abordée par le monde de la prostitution;beaucoup d'humour,langage des cités,style dian Ducret;moment agréable quoique la réalité soit puante
Commenter  J’apprécie          30
Assise parmi ses « collègues » sur les marches d'un marché de Casablanca, Jmiaa essaie de se débrouiller dans la vie, loin de sa mère, Mouy, loin de son mari, Hamid, qui a fini par se remarier en Espagne tout en lui demandant encore de lui envoyer de l'argent ; loin aussi de sa fille qu'elle a confiée à sa mère, pour qu'elle ne voie pas « ça ».

Ça, c'est sa vie de prostituée protégée par Houcine, sa piaule misérable où elle a un temps, accueilli Halima, devenue prostituée qui lit le Coran entre deux clients, après qu'un « amoureux » a diffusé des photos intimes d'elle la condamnant au déshonneur ; ça, c'est une vie de labeur dur et dangereux parfois, sans l'avoir choisi.
Le ton est vif, le vocabulaire cru, l'impétuosité intacte après toutes ces années de « métier ». Pour le moment, elle tient grâce à l'alcool et aux cachets. Mais Jmiaa voudrait bien découvrir autre chose. Et c'est ce qui se passe quand elle fait la rencontre d'une Marocaine émigrée aux Pays-Bas qu'elle surnomme « Bouche de Cheval ». Cette femme est réalisatrice et veut employer Jmiaa dans son premier long métrage . Commence alors pour la jeune femme une découverte du monde du cinéma, ses codes, son vocabulaire, la vie dans les hôtels de luxe : tout cela qui la déconcerte sans l'impressionner. Un vrai personnage, cette Jmiaa !

Ce premier roman est plaisant à lire, il restitue bien le monde de Casa et l'éditeur a eu la bonne idée de fournir un lexique en fin de livre. Les personnages qui y sont peints ne manquent pas de piquant, la plume est enlevée et le style truculent. La fin est un peu insatisfaisante, à moins qu'on n'ait prévu une « Vérité, saison 2 » ! Une découverte plaisante.
Commenter  J’apprécie          62
C'est le bordel, ce roman ! Mot qu'emploie régulièrement la narratrice, prostituée au Maroc. Donc, une écriture plutôt de charretier, mais qui se prête bien au contexte, même si, parfois, j'ai l'impression qu'elle en fait trop. J'ai été amusée par son regard de quidam sur le tournage du film. La première moitié est triste et drôle à la fois dû à la verve fleurie. La seconde est un peu décevante, on se croirait dans la téléréalité, ce que tout vrai lecteur, fuit.
Commenter  J’apprécie          314
ça démarre très bien ! la vérité sort de la bouche du cheval m'a enchantée au début alors que j'avais pris sans conviction ce premier roman de Meryem Alaoui. la deuxième partie m'a déçue, non parce que l'héroïne sort de la misère, mais parce qu'elle n'a plus la justesse du départ. Son langage populaire et relâché au départ mais juste, devient grossier, son attitude aussi. l'esprit vif qu'on voulait bien lui reconnaître au début ne lui est d'aucun secours pour apprendre les codes de sa nouvelle vie et cela ne sonne pas juste. Comme si l'auteur avait bien su se glisser dans la peau d'une prostituée, milieu qu'elle est loin de connaître de l'intérieur, mais ne parvient pas à traduire l'évolution d'une personne du peuple. Elle en fait un être lourd et balourd, pas vraiment sympathique. Dommage !
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
Commenter  J’apprécie          20
Le quotidien dur d' une prostituée, Jmiaa, à Casablanca qui vit dans une seule pièce, dans le même immeuble et quartier que ses "collègues". Elle est amoureuse de Chaïb qui a un ventre énorme. Elle rencontre par hasard "bouche de cheval" qui cherche un témoignage pour écrire son film au plus près de la réalité.
L' écriture est très crue, les personnages sont d' un milieu très populaire, de très longues partie d' une intrigue très lente la plupart du temps.La fin est salvatrice, au propre comme au figuré!
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre nous conte une facette du système liberticide qui sévit au Maroc et affecte les femmes.
A travers le journal de Jmiaa, prostituée à Casablanca l'auteur:Meryem Alaoui , dont c'est le premier roman décrit par la voix forte de la narratrice au caractère très affirmé , l'âpreté de ces vies, leur fragilité , toutes ou presque ostracisées et laissées dans l'ombre, l'amoureux de Jmiaa, une brute épaisse et sans parole, Halima , sa comparse qui récite le Coran entre deux clients et d'autres.....

Jmiaa vit de passes depuis que son mari, individu paresseux, aviné , amateur de coups fourrés pour avoir de l'argent qui vivait d'expédients a quitté le pays ...

Dans une langue crue, rude, vive et gaie , hardie et sans détour elle évoque ses colères et ses rêves , le quotidien de son quartier , les amourettes et les désillusions, les conflits inévitables, la solidarité avec les autres filles .

Elle narre avec beaucoup de verve les incursions de Moui sa mère, gardienne si intransigeante des valeurs morales ....

Par contre la deuxième partie du livre ennuyeuse et répétitive, un brin plaquée peut- être, m'a énormément déçue, Jmiaa devient l'actrice d'un film retraçant le destin chaotique, agressif, violent et âpre d'une femme de son quartier ....

Livre humoristique étonnant , fantaisiste, une narratrice à la langue bien pendue ...
Agréable à lire , deuxième partie décevante .....
C'est un premier roman....


Commenter  J’apprécie          492
Prostituée dans un quartier populaire de Casablanca, Jmiaa nous raconte, dans son langage châtié, son histoire et son parcours qui l'ont menée la où elle est mais également sa vie de tous les jours. Elle nous parle de ses copines, de sa mère qui ne doit jamais apprendre ce qu'elle fait, de sa fille et de ses amants ou plutôt de ses clients. Un jour elle rencontre Chadlia et sa bouche pleine de grandes dents…
Bouche de cheval est une productrice émigrée en Hollande qui souhaite réaliser son premier long-métrage. Elle voudrait raconter l'histoire d'une prostituée qui tombe amoureuse d'un de ses clients qui l'embarque dans une histoire peu reluisante. Elle pense que Jmiaa serait la personne parfaite pour lui permettre de recueillir des informations et même pour jouer le rôle principal.

Meryem Alaoui nous propose un premier roman original qui dépeint la vie dans un quartier populaire du Maroc actuel. Elle nous présente un personnage haut en couleur qui munie de son franc-parler s'adresse au lecteur à la deuxième personne.
J'ai beaucoup plus apprécié la première partie du livre que la seconde.
En effet, la première partie explore la vie dans le quartier de Jmiaa, ses malheurs et ses déboires. Par contre, la seconde partie se focalise sur la réalisation du film et perd un peu de son cachet même si on retrouve encore quelques situations cocasses. J'ai trouvé cette deuxième partie un peu trop niaise à mon goût.
Commenter  J’apprécie          20
Pourtant intriguée par ce titre " La vérité sort de la bouche du cheval ", je reste sur une sensation mitigée après cette lecture. Premier roman de Meryem Alaoui, il est paru au moment de la rentrée littéraire de septembre 2018, aux éditions Gallimard.
L'histoire démarre en 2010 où Jmiaa, la narratrice, est prostituée dans un quartier populaire de Casablanca. Dotée d'un caractère bien trempé et de courbes généreuses, elle se voit confier la responsabilité d'une nouvelle recrue, Halima.
p. 14 : " [...] j'allume une cigarette et je tire rapidement dessus pour continuer à lui raconter mes journées en insistant bien sur l'essentiel : la quantité. Parce qu'il faut en voir ,des hommes, pour vivre. Au moins six par jour. Sept ou huit, c'est mieux, mais six, c'est déjà bien. "
Mais au fur et à mesure que l'histoire avance, Jmiaa se laisse aller aux confidences. Et si elle s'est retrouvée à faire le trottoir pour gagner sa vie, c'est parce que son mari Hamid lui en a suggéré l'idée. En effet, celui-ci est prêt à toutes les magouilles pour se faire de l'argent, et ses mauvaises fréquentations vont avoir raison de leur couple.
p. 74 : " A la paranoïa, aux joints, à ses nerfs et à l'argent qui se faisait de plus en plus rare, il a ajouté l'alcool. "
Mais il a pris ses jambes à son cou lorsqu'elle lui a annoncé qu'elle était enceinte. Mouy, sa mère, l'avait pourtant prévenu : Hamid n'était pas un homme pour elle, et il allait lui créer des ennuis. Bien qu'elle est acceptée de s'occuper de sa fille pendant ses longues journées de travail, elle ne peut s'empêcher de le lui rappeler.
p. 61 : " le truc qui me parasite vraiment, c'est que chaque fois que je vais la voir, elle me cuisine pour savoir où j'en suis avec le bâtard  de mon mari. Et chaque fois, elle se fait plus insistante que la précédente. "
Sur ce chemin de vie, ou plutôt de survie, il n'y avait guère d'issue favorable, et les espoirs d'une vie meilleure ne restaient que du domaine des rêves. C'est alors que son cousin lui parle d'une femme d'origine hollandaise, venue au Maroc dans l'intention de réaliser un film. Journaliste et réalisatrice, Chadlia cherche donc des femmes issues des quartiers pauvres de Casablanca pour témoigner de leur quotidien. C'est alors que le cousin propose une rencontre entre les deux femmes.
p. 104 : " - Ce film que je veux faire, c'est mon premier long métrage. J'ai presque fini d'écrire mon histoire. Mais je voudrais m'assurer que ce n'est pas à côté de la réalité. C'est pour ça que je voulais rencontrer... "
D'un physique plutôt ingrat, Jmiaa va alors la surnommer "Bouche de cheval". Elles vont se rencontrer régulièrement, mais discrètement. Sans complexe, Jmiaa va lui parler de son histoire personnelle. Touchant de plus en plus la journaliste par son franc parler et sa spontanéité, elle va lui faire une proposition des plus surprenantes.
p. 167 : " Je veux que tu joues dans le film. Et tu as une force qui se dégage de toi qui... qui remplit la pièce. Qui remplit l'écran. "
Passée la surprise, Jmiaa se prête au jeu, et s'astreint à une hygiène de vie et à une grande conscience professionnelle, oubliant presque ses soucis avec l'alcool.
p. 173 : " Peut-être qu'il y a des choses qui arrivent pour rien dans la vie. Et peut-être aussi que tout ce qui se passe, c'est déjà prévu, planifié, tracé, tout. Comme dans un film."
Devenue une célébrité dans son quartier, les habitants lui accordent enfin le respect tant attendu. Mais le tournage du film terminé, le retour à son ancienne vie se révèle douloureux, comme si cette parenthèse étoilée n'avait été qu'illusion.
p. 216 : " Aujourd'hui, on est vendredi. Je suis dans ma chambre, en ville. Et on a fini le tournage. Ils m'ont donné mes trois millions et demi, tous les costumes qu'ils avaient faits pour moi, du maquillage, des sacs et des foulards. Ils ont bien pris soin de moi. "
Mais une surprise aussi incommensurable aux yeux de Jmiaa peut-elle en cacher une autre, toute aussi improbable... ?
Ecrit à la première personne du singulier, ce roman se fait plus proche du lecteur, telles des confidences. Meryem Alaoui utilise  le langage courant, en adéquation avec le cadre du roman,ce qui lui donne une dimension réelle. J'ai apprécié la première partie du roman qui relate le témoignage de la vie d'une femme prostituée à Casablanca, une ville riche en couleurs et en animation, elle l'est aussi de violence et de misère pour cette héroïne. En revanche, la seconde partie me semble bien idyllique, voire utopiste. Jusqu'où le lecteur est prêt à se laisser prendre dans cette happy end à l'hollywoodienne ?
Lien : https://missbook85.wordpress..
Commenter  J’apprécie          240



Autres livres de Meryem Alaoui (1) Voir plus

Lecteurs (525) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et Films

Quel livre a inspiré le film "La piel que habito" de Pedro Almodovar ?

'Double peau'
'La mygale'
'La mue du serpent'
'Peau à peau'

10 questions
7121 lecteurs ont répondu
Thèmes : Cinéma et littérature , films , adaptation , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}