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sur 244 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est avec verve et fantaisie que Myriem Alaoui donne la parole à Jmiaa, que le destin guidé par des choix malheureux a mis sur le trottoir à Casablanca. Elle élève seule sa fille, sa propre mère ignore la vérité, son crétin de mari s'est fait la malle. Rien de réjouissant ni d' enviable donc . Et pourtant, rien ne la démotive , Jmiaa, ni les embrouilles avec les autres filles ou les souteneurs, ni les frasques de son chéri, qui n'a pas inventé l'eau tiède. Elle a d'ailleurs du répondant , que ce soit par la parole ou par les poings. Et puis, un jour , la roue tourne….

Dès les premières lignes on est surpris par le style haut en couleurs utilisé par la narratrice pour nous raconter son quotidien. Pas de faux semblants : elle appelle un chat un chat. Mais c'est si tonique que le sordide disparait derrière la truculence. Les portraits qu'elle dresse de son entourage sont drôles et clairvoyants.

Par ailleurs, Jmiaa emploie de nombreux mots en marocain, et fait référence à des personnalités du spectacle ou de la politique qui ne sont célèbres que localement. le lecteur est renvoyé à un glossaire, indispensable, qui met la lumière sur ce qui n'est en général pas fondamental pour l'intelligence du texte, mais lui donne sa couleur. Bien entendu, le revers de la médaille est que la lecture est coupée à chaque fois que l'on y a recours .

Malgré cet écueil, on est vite sous le charme de la pétillante jeune femme et le récit de ses aventures est captivant. C'est un voyage dans un Maroc pittoresque, coloré, à l'image du parler de Jmiaa, et jamais déprimant : pas de lamentation stérile, mais une capacité de réplique immédiate à l'adversité, même si le message est clair (pour les femmes qui auront raté l'étape fiançailles - mariage, le plus vieux métier du monde est l'une des alternatives, sinon la seule , juste pour espérer survivre).

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour leur confiance.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Dès la première phrase, le ton est donné, le décor est planté. Immersion directe au coeur d'un quartier populaire de Casablanca où des hommes suivent des femmes dans un escalier, entrent dans une modeste chambre, s'installent rapidement sur un matelas bien souvent posé à même le sol et y consomment un acte sexuel.

Mais comment Jmiaa en est arrivée à devenir une prostituée ?
Elle a tout simplement suivi son mari qui avec tous ces plans foireux se retrouve sans un sou pour subvenir aux besoins quotidiens du couple.

Et de là, c'est la descente aux enfers. Un premier ami du couple va forcer Jmiaa à une relation non consentie, sans que son mari n'intervienne, puis, un deuxième et ainsi de suite. Jmiaa a beau crier, se disputer, se battre avec lui, se démener contre cette situation, rien n'y fait. Leur relation de couple s'envenime et s'enlise dans cette déchéance.

Un jour, Hamid a une autre brillante idée, il part tenter sa chance en passant clandestinement en Espagne, et laisse Jmiaa sur le carreau. Elle n'a plus qu'à se débrouiller toute seule pour vivre.

Jusqu'au jour où, Hamid, le gars qui travaille au garage du coin, dit à Jmiaa qu'une femme fait des recherches pour son film et souhaiterait discuter avec elle. Sans vraiment trop y croire, Jmiaa accepte cependant de la rencontrer…


Jmiaa, personnage centrale de ce roman n'a pas sa langue dans sa poche. Elle sait se défendre verbalement, utilisant à bon escient tous les mots vulgaires, grossiers qu'ils existent. Mais c'est comme ça dans le quartier, si elle veut survivre, elle n'a pas vraiment le choix.

Esclave, assouvissant le moindre désir des hommes, Jmiaa ne sait pas comment sortir de cette spirale qui l'entraine jusqu'à devenir une loque entre boire pour oublier, boire pour tenir, enchaîner cigarette sur cigarette, s'abrutir devant des téléfilms niais une bonne partie de la journée. Et pourtant, pendant le mois du Ramadan, elle trouve la force de mettre tout ça de côté en retournant chez sa mère.

Finalement, qu'est-ce qui retient Jmiaa de tout plaquer, de retourner une bonne fois pour toute chez sa mère ?
- le poids d'une société, où la femme doit accepter d'être soumise.
- le poids d'une mère qui avait prévenu sa fille : « Ne reviens pas pleurer chez moi le jour où ça se corsera avec lui. », page 67.
- le manque d'estime de soi.

« Mais pour comprendre ça, tu dois le vivre », page 72, c'est ce que pense Jmiaa. Elle se retrouve inexpérimentée, loin de son village, face à une société masculine dominante, gavée de téléfilm où tout est beau, tout est rose et où tout se finit bien à la fin.

Combien de Jmiaa sont dans ce cas là ? Et pense que c'est la normalité de proposer son corps contre de l'argent ou tout simplement de subir les violences de son mari. Je pense c'est ce que l'auteure a voulu nous montrer à travers ce roman qui ressemble parfois à un documentaire, à une immersion dans la réalité comme nous pourrions le voir dans un reportage à la télévision.

Premier roman, déjà sélectionné dans plusieurs prix littéraires, qui m'a séduit par son réalisme et par le personnage de Jmiaa touchante, poignante, incisive, drôle aussi. Elle marque les esprits c'est certain.
Lu avant sa sortie nationale, je remercie les éditions Gallimard pour le partenariat avec Babelio.
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Retenu dans la première sélection 2018 du prix Goncourt, cet ouvrage d'une fille d'un ex ministre marocain brille par sa qualité littéraire et par le souffle qui l'anime me semble-t-il. La prose est douce et aimable tout comme l'inspiration qui guide l'auteur semble n'être qu'humour, tolérance et humanisme. Quelques pages, heureusement rares, instillent l'angoisse due au péril islamisme intolérant et criminel.
A bientôt de vous relire? Madame Alaoui
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Meryem Alaoui m'a emmené en voyage.
Elle me l'avait promis.
Elle m'a donc pris par la main avec son roman et nous sommes parti à la découverte du Maroc.
Mais elle ne m'avait pas tout dit.
Parce que une fois arrivés à Casablanca, elle m'a confié à Jmiaa.
Jmiaa comme guide ?
Jmiaa, la prostituée ?
Oui, elle-même.
Avec son franc-parler, son tutoiement, sa simplicité, sa joie de vivre, même dans les moments les plus compliqués de son existence.
Jmiaa vit de ses charmes, (la phrase est belle, mais sans aucun doute sujet à polémique pour les puritains, je ne débattrai pas sur le sujet, vous pouvez fermer vos yeux et vous boucher les oreilles, ces femmes existent...) elle élève seule sa fille, enfin, avec l'aide de Mouy (mère en arabe, oui, parce que en plus, Meryem, par la voix de Jmiaa va vous apprendre quelques mots de sa langue maternelle, autant joindre l'utile à l'agréable...). C'est donc les pérégrinations de cette femme que j'ai suivie tout au long de ce roman.
Loin des idées toutes faites, loin de l'image du pays renvoyée par nos cités ou banlieues, avec Jmiaa on est loin du Maroc des touristes.
Meryem Alaoui m'a entrainé au coeur de la vie des Autochtones, dans les rues, les bars, les maisons. J'ai partagé le couscous avec Mouy. J'ai bu des bières à m'enivrer avec Jmiaa et ses amies.
Parce que dans La vérité sort de la bouche du cheval, il y a plein de personnages, qu'on croise, avec qui l'on parle, avec qui l'on se bat parfois, avec qui l'on rit.
D'ailleurs, dans ce livre, on rit beaucoup. Parce que Meryem n'a pas voulu d'un récit larmoyant.
Parce que le destin peut frapper à votre porte où que vous soyez et qui que vous soyez.
Parce qu'un jour.....Bouche de cheval s'est approché d'elle, la vie de Jmiaa va changer.
Et si Cendrillon devenait Princesse avant minuit ? ( oui, bon d'accord, baisser vos boucliers, je sais, Cendrillon n'est pas une prostituée,  Oh ! Ce que vous pouvez être susceptible, si on peut plus faire de métaphore...)
Bref, moi je vous le dis, si vous avez envie de voyager, sans vous prendre la tête avec des réservations,  des heures d'avion, des valises, etc... si vous avez surtout envie de passer un bon moment, voici un livre de cette rentrée littéraire qui vous comblera.


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La narratrice, c'est Jmiaa, prostituée à Casablanca depuis que son mari a fichu le camp vers le mirage d'une vie meilleure en Espagne. « Pour vivre, je me sers de ce que j'ai. » (p. 17) Jmiaa n'a pas sa langue sans sa poche, elle est droite dans ses bottes et débrouillarde. « Ici, tu rencontres celui qui chaque jour boit sa honte et qui – le soir venu – te fait vomir la tienne, dans les toilettes sales et l'excuse d'un vin frelaté. Mais, au fond, tu te fous bien d'eux, de leur misère et de leur crasse. Parce que tu sais que c'est comme ça. Et que sur cette terre, chacun son lot. » (p. 26) Jmiaa aime la vie, la fête, l'alcool – peut-être un peu trop. Et sa fille, à qui elle tente de cacher son activité. Elle aime aussi Chaïba, son petit ami, aussi brutal qu'inconstant. Arrive Chadhia, dite Bouche de cheval, qui veut réaliser un film dans Casablanca et lui donner tous les accents du réel. « Il faut que ce soit comme dans la vraie vie. Pour que les gens y croient. Qu'ils pensent que c'est vraiment arrivé. » (p. 166) Pour ça, elle a besoin de quelqu'un qui connaît la ville dans ce qu'elle a de plus authentique. Pour Jmiaa, c'est une proposition en or. « C'était ça mon travail avec elle : l'aider pour qu'elle puisse finir d'écrire son histoire. Plus facile que ça, il n'y a pas. » (p. 123) Jmiaa compte bien en profiter autant qu'elle pourra et tirer tous les avantages de cette situation. D'autant plus que Bouche de cheval cherche maintenant l'actrice principale de son film.

Jmiaa est le genre de personnage que je désespère de croiser plus souvent dans la littérature. Quel plaisir de l'écouter parler – à qui, cela reste un mystère – et de suivre son regard profane sur le cinéma, mais acéré sur la nature humaine ! Dotée d'un gros bon sens et d'une tête solide, elle traverse les épreuves de la vie avec majesté et détermination. À l'image de sa protagoniste, le roman est généreux, drôle par moment, profond, vivant et très humain. Et le de Meryem Alaoui est de ceux qui enchantent dès les premières lignes, à la fois musical et chantant, aussi rythmé que mesuré. Avec ce premier roman, l'autrice fait déjà preuve d'un talent certain et je vais suivre de près la suite de sa carrière littéraire.
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J'ai découvert ce premier roman de Meryem Alaoui tout à fait par hasard, mis un peu en avant par la bibliothèque que je fréquente sur l'étagère des nouveautés, coups de coeur, etc. … C'est le titre qui m'a surtout attirée : La Vérité sort de la bouche du cheval

Rien d'équestre pourtant dans ce livre, mais de beaux portraits de femmes, ciselés, magnifiques de vérité et de réalisme, attachants, hauts en couleurs et pudiques à la fois.
« Bouche de cheval » est le surnom donné à une jeune femme marocaine : « un bâton tout maigre avec, au bout, des cheveux longs et en pagaille. […] Plein de grandes dents. Bouche de cheval ! […] debout devant moi, j'ai un balai qui s'est teint les poils en marron. Elle est tellement maigre qu'on dirait qu'elle va se casser en deux ». C'est une journaliste d'origine marocaine qui vit en Hollande ; elle veut réaliser un film sur la vie dans un quartier populaire de Casablanca ou vivent des prostituées.
Ce roman est l'histoire de sa rencontre avec Jmiaa, qui n'a pas choisi la prostitution mais qui y a été contrainte par son mari pour rembourser ses dettes ; abandonnée par lui depuis, elle partage son temps entre les passes avec les clients et les séries télé ; elle boit et se drogue un peu aussi pour se donner du courage et ne se plaint jamais ; cette femme est une battante qui aborde les vicissitudes du métier avec brio, profite de tous les bons moments, même les plus éphémères, et mène vaillamment sa vie entre ses collègues de la rue, ses clients, son proxénète, son amant de coeur, sa fille et sa mère. Quand elle découvre le milieu du cinéma, son regard acéré permet de belles mises en lumière des personnalités et des situations décrites.
Cette lecture fut pour moi un total dépaysement, une immersion dans un milieu où règnent la débrouillardise et une certaine forme de solidarité entre les filles malgré les rivalités et les mesquineries. le parcours de Jmiaa est atypique et jouissif, factuel et bouleversant à la fois ; il y a du sexe, de l'alcool, de la violence, des rires et des larmes, du rêve aussi…

La narration est rythmée, sans temps morts. J'ai surtout été happée par le style oral et paradoxalement soutenu. Jmiaa, la narratrice parle à la première personne et s'adresse à un interlocuteur qu'elle interpelle parfois, à moins qu'elle ne s'adresse directement au lecteur : « va savoir ». J'avais vraiment l'impression d'être à ses côtés et de l'écouter me raconter son histoire, entre deux bières ou deux cigarettes. J'ai entendu l'auteure dire dans une interview qu'elle avait pensé en arabe et écrit en français…
Le récit est précisément daté, de juin 2010 à mai 2018, et pourtant la narration ne fait pas penser à un journal intime, mais plutôt à un journal de bord ou à un témoignage. Meryem Allaoui a l'art de mêler le parler populaire et de belles métaphores poétiques pour décrire les ressentis. Les dialogues sont savoureux, percutants, pleins de finesse et de sensibilité, sous des dehors bourrus et insultants parfois ; la langue de la rue, colorée et imagée, entre moments de franchise et non-dits, rend ce récit vivant et réaliste, au plus près de l'humain et de la vie quotidienne.
À la fin du livre, un glossaire très utile permet de situer les célébrités marocaines citées ou de comprendre le sens caché de certaines expressions.

Ce roman est une belle découverte, une pépite entre portraits de femmes, hymne à la vie et peinture de la vie quotidienne dans un quartier populaire de Casablanca.
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Dans les rues de Casablanca, près du marché, sur les escaliers, traînent les prostituées qui attendent le chaland. Et parmi elles, Jmiaa. Quelle bonne femme ! Cette histoire apporte de la fraîcheur, contée comme si on partageait un thé sur la terrasse avec une amie par un après-midi de chaleur. Entre copines en quelque sorte.

Jmiaa n'a pas de grands rêves dans la vie, elle essaie de survivre dans ce monde et d'élever sa fille de sept ans. le hasard des rencontres, des histoires d'amour qui tournent mal, lui feront connaître le trottoir, le commerce de la chair. Jusqu'au jour où une réalisatrice de cinéma cherche à se documenter sur la vie des prostituées à Casablanca.

Deux mondes qui s'ignorent se rencontrent alors.

Dans ce roman, au delà du fond qu'on peut critiquer, c'est le ton qui est brillant. Meryem Alaoui nous emmène, nous transporte complètement, et pourtant on reste en permanence dans le quotidien, souvent le plus futile. Un bon moment de lecture, plein de contrastes, de perceptions du monde différentes, de focales décalées et de gouaille ! Un vrai plaisir ce bouquin.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Ce roman est magnifique ! Il mérite bien d'être dans la première sélection du Goncourt. Je ne cesse de le recommander à tout le monde tant il m'a plu.

Le thème d'abord. Il est très fort ! Jmiaa est une prostituée que se confie au lecteur. Elle ne lui cache rien. Elle nous fait partager son quotidien de fille de la rue, de mère, d'amoureuse, d'alcoolique, d'amie… Au fil des pages elle se dévoile de plus en plus. Elle nous fait rire et pleurer ! Son quotidien est partagé entre petites joies et galères de la vie dans la pauvreté. Grâce à des flash back, on comprend pourquoi elle se retrouve à faire le trottoir : un homme évidemment. Jmiaa est de ces femmes qui se perdent par amour. Elle n'a malheureusement pas tiré le bon numéro avec son mari. Mais cela lui a servi de leçon et a fait naître en elle un sacré caractère ! Elle est de ces femmes de la rue qui certes vendent leur corps, mais ne sont pas soumises. Elle est capable de sortir ses griffes et d'attaquer.

Je me suis vraiment attachée à ce personnage haut en couleur. Difficile de parler des autres personnages tant ils sont secondaires face à elle. de plus, le récit est fait du point de vue de Jmiaa. Il est donc impossible de se faire un avis. Elle a des opinions tranchées. Ainsi, le personnage de « dents de cheval » n'acquerra de prénom que quand elle aura su se faire une place dans l'estime de Jmiaa.

J'ai beaucoup aimé partager son quotidien mais un peu moins son changement de destin à la toute fin. J'ai trouvé la fin plate et sans aucun intérêt.

La langue est magnifique dans son authenticité, dans sa grossièreté et dans son argot. L'auteur a joué avec les mots pour les rendre les plus authentiques possibles.

Un des personnages que je n'ai pas évoqué est le Maroc. Je me suis sentie complètement dépaysée et je n'ai qu'une envie, me promener dans les rues de Casablanca !

Lisez ce livre ! Il mérite un grand succès.
Lien : https://lesbaladesdelimpossi..
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Très beau coup de coeur pour le premier roman de Meryem Alaoui, la vérité sort de la bouche du cheval , un livre qui nous présente une fresque haute en couleurs de la vie quotidienne au Maroc , le Maroc qui brave les difficultés par une force de vie , un fourmillement d'idée et de débrouillardise .
 Cette peinture du Maroc populaire , qui vit dans la précarité est écrite au dans un langage vrai , dans un langage cru bien fleuri, il nous entraine dans le monde dur de Jmiaa , 34 ans, une prostituée mère d'une petite fille, une femme à la fibre réaliste, à la verve éloquente, une femme courageuse débordant d'énergie et avec une âme de battante ... Un personnage qui ne gémit pas sur son sort, ne se plaint pas, ne se résigne pas. le roman se décline au je, monologue gouailleur de Jmiaa, qui se présente telle qu'elle est , sans fard, sans mièvrerie, sans artifice. Elle raconte ses journées, ses clients, grille cigarettes sur cigarettes , le tout sans états d'âme.
Des dialogues incisifs et tranchants , elle se bat pour vivre, elle se bat pour sa fille. Elle est maitre de son destin et elle le sait ?quitte à devoir relever maintes et maintes fois sa djellaba.
Un autre personnage féminin rayonne dans ce roman , c'est Casablanca , pas vraiment décrite mais omniprésente , elle s'étale devant nous , ouvre son coeur , un coeur où se mêlent violence , misère et opulence et surtout soif d'exister ...
Un livre percutant débordant d'humour , Jmiaa en est son sésame , elle la femme de vie qui joue de ses attributs et vend ses charmes, elle au jeu de rôle quotidien , va employer son art pour l'offre de sa vie , jouer dans un film .....Passer du soleil de Casablanca , à la lumiere de San Francisco, mais sans jamais oublier d'où on vient et que certaines blessures sont éternelles
Un récit coloré et pimenté. Une belle réussite de cette rentrée littéraire que je vous conseille vivement.
Lien : https://www.voyagelivresque...
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Jmiaa c'est une femme, une mère et une prostituée de Casablanca. Elle nous décrit sa vie, son quotidien, ce qui l'entoure. Son destin est chamboulé quand une jeune femme lui propose le premier rôle du film qu'elle produit.

Un récit étonnant qui dissèque la vie d'une marocaine prostituée. Une réalité dépeinte sans artifice.

Il ne se lit pas, il se dévore...
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