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3,51

sur 64 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On est au Moyen-Âge et la révolte gronde chez les paysans anglais : fatigués de faire la guerre outre-manche pour les puissants, écrasés par un énième impôt et l'injustice du servage. Alors les gueux et les paysans libres se rassemblent, s'organisent et décident de monter marcher sur Londres, pour rencontrer le jeune roi Henri II et régler leurs comptes avec ses conseillers manipulateurs. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Parmi eux se trouve Joanna, paysanne mariée de force par deux fois chez qui les idéaux de liberté et de justice résonnent fort. Elle prendra la route au milieu des révolutionnaires et le lecteur suivra avec grand plaisir sa prise de conscience de sa condition de femme : car quand ces hommes vibrent aux noms de la liberté et la justice, ils ne font pas grand cas des femmes. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Après la lecture de ce premier roman, on a bien envie de se faufiler dans une des classes et assister à un des cours de Marie-fleur Albecker, professeure d'histoire, tant elle parvient à nous rendre vivante / drôle / actuelle et engagée cette Histoire-là.
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En 1381, quelques milliers de gueux des campagnes anglaises se révoltent because les seigneurs qui entreprennent d'augmenter les impôts. Comme quoi les révoltes de GJ, ça ne date pas d'hier... L'écriture est surprenante pour un roman "historique" ! L'auteur "vit" véritablement l'histoire qu'elle raconte, à travers le regard d'une paysanne que l'on qualifierait aujourd'hui de féministe. En fait, elle veut être libre, ne plus subir... de l'émeute à l'ancienne, avec des têtes 👑 coupées trimbalées dans la ville en haut d'une pique et tout et tout.
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Nous sommes en 1381, la peste et la guerre contre les soldats français ont ravagé la campagne anglaise. le jeune Richard III est entouré de conseillers cupides et les impôts deviennent impossibles à payer pour les paysans qui se révoltent. Une marche vers Londres est organisée. Joanna, une des rares femmes du cortège, en profite pour faire valoir ses droits.
Le récit est prenant, on se prend d'enthousiasme pour les revendications, on comprend le cheminement de pensée depuis la baisse des taxes jusqu'à la remise en cause du servage au nom de l'égalité de tous face à Dieu, on discerne les divergences d'opinion, le manque d'organisation, les questionnements de ceux qui n'ont jamais appris à dire non. On vit une petite révolution de l'intérieur, depuis sa naissance joyeuse à son essoufflement et son oubli.
L'écriture est, elle, surprenante et m'a parfois fait buter, d'où mon temps de lecture. L'auteur fait des pauses humoristiques et anachroniques, relie ces faits à des événements plus actuels, fait des digressions, utilise parfois un langage familier. Certaines parties sont écrites avec distance et d'autres à la première personne. Ce savant mélange donne un résultat très surprenant, déroutant mais épatant, inconnu de moi au bataillon des romans historiques. C'est un nouveau genre, une mise en perspective d'événements passés avec l'oeil du présent, une façon de nous expliquer aussi que la lutte politique et sociale est un perpétuel recommencement car les combats d'aujourd'hui étaient aussi ceux d'hier. Ce n'est pas totalement un roman, pas vraiment un essai, et finalement, je suis contente d'avoir découvert cet entre-deux, même s'il m'a parfois perdue. Les éditions Aux forges de Vulcain affirment espérer changer la figure du monde, là c'est un pari plutôt réussi !
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Joanna est une femme des années 80.
Dans le royaume d'Angleterre de cette fin de XIVe siècle ruiné par la grande peste et la Guerre de Cent ans, elle se révolte. Contre Dieu, contre les lois - les lois faites par et pour les riches, l'Eglise, les hommes.
A cette époque où la femme ne compte pas, elle seule suit un groupe d'hommes en rébellion contre les puissants.

L'Histoire se répète, on en est au même point quelque six cents ans plus tard avec le mouvement des Gilets jaunes.
On espère que ça va mieux se terminer, qu'il y aura moins...

J'ai aimé ce premier roman dont le ton très moderne rend la lecture vivante et passionnante. Le regard de cette femme est un plus.
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Nous sommes dans l'Angleterre de la semaine de Pentecôte 1381. La décision d'une nouvelle taxe provoque la grogne chez les paysans. Un soulèvement s'ensuit. Il est temps de montrer aux seigneurs et au roi de quel bois se chauffent les gueux. La jeune Johanna Ferrour, prisonnière d'un mariage foireux et éprise de liberté, se retrouve être la seule femme au coeur de ces émeutes. La soif de liberté et d'égalité qui monte des populations les plus pauvres incite aussi Johanna à se positionner en tant que femme. Pourquoi ne jouirait-elle pas des mêmes droits que les hommes ?

C'est au coeur de cette révolte populaire et du cheminement feministe de Johanna que nous plonge Marie-Fleur Albecker. Briser les barrières, donner plus de justice, voilà des thèmes un peu décalés pour le Moyen-Âge. de plus, la langue de l'auteure est forte, très orale, contemporaine. Tout semble complètement anachronique et pourtant ça marche. On plonge littéralement car Marie-Fleur Albecker rend ses personnages attachants dans leurs travers et leurs espoirs. de plus, elle a l'art de raconter, d'oser poser avec malice des questions contemporaines dans cette Angleterre médiévale « fictive ».

Bien évidemment, certains lecteurs pourront être déroutés par cette grande liberté de ton qui alterne avec des passages plus descriptifs et mesurés mais au moins il y a de l'audace et ça n'arrive pas si souvent en littérature. Les « hasards » du calendrier éditorial font que ce roman a un écho particulier dans l'actualité : l'après MeToo pour l'aspect féministe et les gilets jaunes pour le côté révoltes populaires.
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« Et j'abattrai l'arrogance des tyrans » est un titre qui nous indique clairement de quel côté de la barrière va se trouver notre héroïne. Johanna une femme au moyen âge en Angleterre va se retrouver emportée par sa conscience dans cette révolte des paysans, serfs. La révolte et la soif de justice est déjà en elle.

La narration va de Johanna, donc de l'individu à la collectivité, ce va et vient de particulier au général fait écho au mouvement social et physique. On va suivre cette femme qui se lance dans l'aventure où nul ne se rend vraiment compte de ce qui va advenir, ils vont se laisser déborder par les événements. Cela part d'une injustice qui concerne la liberté d'aller travailler où l'on veut. Au temps du servage c'est inconcevable. Il y a toute une hiérarchie féodale qui gère la vie des hommes et des bêtes. La grogne va toucher aussi les impôts trop importants.

En chemin elle va rencontrer des hommes dont le nom va passer à la postérité comme John Ball. A ce sujet je vous conseille de voir un autre point de vue complémentaire sur cette période dans « John Ball » de William Morris publié aussi aux Forges de Vulcain.

Johanna est un personnage fictif, mais de toute façon aucune femme n'a laissé de trace de cette période là.

Marie-Fleur Albecker ni va pas avec le dos de la cuillère, elle est plutôt du genre incisif, la fourche est plus appropriée pour symboliser la paysannerie et la révolte. le langage est plutôt actuel, elle nous plonge dans ces années là avec la langue d'aujourd'hui pour rendre plus parlant les questionnements des ses hommes et femmes. Elle utilise des images très significatives et des expressions très fleuries. Elle emploi une langue acérée mais très travaillée.

C'est un roman dans la lignée de certains romans de la maison d'édition « Aux Forges de Vulcain ». Des gens à la croisée des chemins qui revendiquent leur façon de voir la société en employant les grands moyens. L'humour provocateur et satyrique renforce le côté iconoclaste.

Je me suis régalée, ce mélange de provocation par la langue et de travail documentaire qui crée les fondations de cette histoire. Elle donne le droit à une femme du « peuple » de penser, sans en faire une copie de Jeanne d'Arc bien au contraire.

Johanna s'inquiète de cette petite voix intérieure qui la pousse à vouloir une meilleure vie. Une femme qui exprime les pensées est vite taxée de sorcière. Ce roman met l'accent sur les barrières mentales qui cloisonnaient les gens.

Il y a le village puis le chemin, l'immobilisme et le mouvement, dans tous les sens physique et moral. On passe de l'isolement et la population maintenue dans l'ignorance et dans un lieu retreint vers la sortie de sa « zone de confort autorisée» pour aller vers l'autre, et vers d'autres façons de penser l'avenir.

Dans la structure de la narration on retrouve ce crescendo de quelque chose de spontané vers quelque chose de plus structuré. J'ai trouvé intéressant que Johanna fasse le distingo entre la révolte et la révolution.

On découvre aussi la géographie de l'Angleterre de l'époque, c'est très visuel, Marie-Fleur Albecker nous remet dans le contexte avec la place de Londres, de la Tamise et des difficultés pour atteindre le but physiquement. Elle sous resitue aussi le contexte politique et la place de chaque personnage politique de l'époque. Où aller et à qui s'adresser…

Ce que j'ai beaucoup aimé ce sont ces digressions qui donnent un plus à la narration .

Je vous laisse découvrir ce roman passionnant et dynamique qui donne envie de bouger et de s'exprimer.

Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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le premier roman de la géographe et professeur Marie-Fleur Albecker, « Et j'abattrai l'arrogance des tyrans », paru chez Aux Forges de Vulcain est un vrai OLNI, un voyage historique et féministe qui raconte 'une révolte sociale qui a vraiment eu lieu au Moyen-âge en Angleterre, alors que des paysans furieux d'une énième et injuste augmentation de l'impôt, décident d'aller faire savoir leur mécontentement à leurs infatués dirigeants.

Un soulèvement qui offre à Johanna Ferrour, pétrie d'ennui et rongée par une brûlante envie d'évasion, l'occasion de fuir son quotidien pour défendre son statut de femme et de revendiquer des droits parfaitement légitimes.

Acec cette épopée flamboyante et déjantée, Marie-Fleur Albecker nous parle de rapports de domination, et d'évolution de la condition féminine avec une langue inventive, trufée d'anachronisme avec un rythme soutenu et un vrai apport documentaire.

Bref, voilà un roman franchement réjouissant et rempli d''audace.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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1381 en Angleterre, la grande peste et la guerre de cent ans ruinent le pays, les paysans vont devoir payer un nouvel impôt. Alors la rage éclate, car écrasés de taxes et d'impôts divers ils arrivent tout juste à survivre. La révolte éclate, serfs, paysans, par milliers de pauvres ères quittent leurs régions de l'Essex et du Kent armés de haches et de gourdins à l'assaut de Londres et de la garde du Roi Richard – le deuxième du nom, un roi à peine âgé de quatorze ans – pour demander l'annulation de la loi scélérate.
Dans cette foule, il y a aussi des hommes plus instruits qui mènent les troupes, mais également Johanna Ferrour. Une jeune femme d'à peine trente ans, mariée à un homme plus âgé, avec qui elle vit une relation qui, si elle n'est pas d'amour et de folie douce, est pour le moins harmonieuse. Mais Johanna décide de se battre aux côtés des gueux avec son époux William, pour demander justice et réparation pour ces inégalités, pour ces affronts endurés par des générations de paysans dociles et exploités. Elle part cheveux aux vents quand toute femme qui se respecte porte un foulard sur la tête, reste au foyer et ne demande ni ne prend surtout pas la parole… La suite on s'en doute sera épique et combative…
Ce que j'ai aimé ? Sans doute ce qui m'a au départ le plus déroutée, ce langage si moderne qu'on oublie forcément qu'il s'agit de la narration d'un fait historique. L'auteur nous entraine dans le présent, dans ses références, son langage, son argot aussi et ses situations.

Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/11/07/et-jabattrai-larrogance-des-tyrans-marie-fleur-albecker/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Marie-Fleur Albecker revisite l'histoire avec beaucoup d'ironie mais également beaucoup de sérieux. Nous sommes en 1381, Johanna est une femme mal mariée, et elle s'engage dans la rébellion auprès des gueux, des paysans, éreintés par les impôts, excédés par les privilèges des " grands". Johanna symbolise la Femme libérée, éprise de justice, mais au XIVème siècle ! Nous sommes au XXIème siècle, et l'auteure s'exprime en notre langage, avec talent.
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À mi-chemin entre le roman historique et le manifeste féministe, Et j'abattrai l'arrogance des tyrans, premier roman de Marie-Fleur Albecker, s'annonçait comme un OVNI de cette rentrée littéraire. Promesse tenue, même si je n'ai pas été aussi transcendée que ce à quoi je m'attendais.
Le livre nous fait remonter le temps et voyager jusque dans l'Essex, en Angleterre, au beau milieu du Moyen-âge. Les paysans vivent dans des conditions précaires : mal payés, ils sont rarement libres et plient sous le poids des impôts. Une colère sourde gronde parmi ce peuple et fait planer dès les premières pages une tension presque électrique. Puis ce qui devait arriver arrive : celui-ci refuse de se laisser faire plus longtemps, empoigne fourches et pieux, et entreprend de marcher sur Londres pour exposer ses revendications au roi. Pas à pas, on suit l'évolution de cette révolte, sa croissance, son déclin aussi parfois. L'engagement des protagonistes de cette petite histoire pour la liberté et l'égalité inconditionnelles de tout Homme s'avère alors particulièrement galvanisant.
Avant tout, Et j'abattrai l'arrogance des tyrans s'affirme comme un roman historique particulièrement bien documenté. Marie-Fleur Albecker restitue le cadre historique de son intrigue avec une vivacité et une simplicité telles que l'on voit sans peine le paysage géographique, politique et social se dessiner devant nos yeux. Les descriptions des paysages et des constructions – châteaux, ponts… – qui les peuplent nous offrent tout spécifiquement un voyage dans la campagne londonienne du XIVe siècle. La précision de ce cadre donne alors d'autant plus de vie à l'intrigue.

Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2018/10/22/et-jabattrai-larrogance-des-tyrans-marie-fleur-albecker/
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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