AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 183 notes
5
8 avis
4
23 avis
3
14 avis
2
5 avis
1
0 avis
N'y cherchez pas la fameuse Ile de Beauté, son GR20 et ses paysages, n'y cherchez pas non plus le grand banditisme de "mafiosa".
Vous y trouverez ce qui pourrait nous arriver à tous, mais en Corse tout de même !
J'ai aimé l'intrigue, le rythme et l'humour noir distillé ça et là.
Lecture suivante...
Commenter  J’apprécie          30
Le narrateur est un capitaine de police solitaire , ami intime de la bouteille. Rebelle il n'a pas voulu fermer les yeux sur des compromis troubles. Il en paye le prix en étant relégué dans un placard miteux censé être un service où il est la seule recrue… Une affaire trop simple éveille son instinct de fin limier en l'emmènant sur des pistes tortueuses . Des réseaux douteux lui prêtent main forte pour avancer dans les mondes interlopes de l'île ..On y découvre l'omerta , la corruption, les voyous, la collusion entre affairistes et fonctionnaires arrangeants , la légion étrangère aux troubles recrues et la misère sociale planquée derrière la carte postale idyllique. . C'est une image désabusée , réaliste, sans filtre de la Corse que nous découvrons dans ce roman au travers d'un personnage certes stéréotypé mais diablement efficace. Les descriptions auraient pu être plus succinctes mais elle permettent de se plonger dans l'ambiance glauque et sanglante de île....
Commenter  J’apprécie          30
Difficile d'innover réellement dans le polar : plusieurs meurtres, un enquêteur désabusé, des décès a priori sans liens qui vont cependant s'entrecroiser. Voilà pour la trame, très classique.
L'originalité vient cependant ici de la personnalité de l'enquêteur, bien brossé, attachant dans ses travers, ses faiblesses, et surtout dans le cadre corse.
La Corse, ce bout de France si proche et si lointain, à la forte personnalité, plein de contradictions, de mal-amour vis-à-vis du Continent. Un lieu, un pays qui se fabrique « en opposition à », avec il faut bien l'avouer une dose massive de violence et de haine contre l'étranger, à savoir le non-Corse.
L'image qu'en donne Antoine Albertini n'est pas des plus sympathique… au-delà du cliché estival, les personnages sont torturés, l'ambiance est noire et poisseuse, les motivations des uns et des autres puisées dans les archétypes, la ville paraît quasi une zone exotique, en fracture avec le vrai terroir, ces villages et ses bourgs de montagne, les véritables racines, celles auxquelles on revient toujours.
Une lecture plus que mitigé donc, qui ne m'empêchera cependant pas de retenter l'expérience de lecture avec cet auteur.
Commenter  J’apprécie          20
La Corse, une île, son vocabulaire et son histoire

Dernièrement, j'ai lu beaucoup de policiers et thrillers qui se déroulaient aux Etats-Unis, dans les pays nordiques ou en Angleterre. Me retrouver en France m'a fait tout bizarre et j'ai d'emblée freiné des quatre fers. Une appréhension injustifiée mais bien présente. Ce qui l'a sauvée, c'est bien cette unité de lieu au large des côtes méditerranéennes. La Corse. Ses limites, ses habitants, son histoire et son vocabulaire. Je n'y ai jamais mis les pieds et ai découvert tout un univers si bien renseigné, si bien documenté qu'il n'y avait qu'un Corse pour écrire pareil complot qui plus est né à Bastia.

Côté intrigue, je n'ai pas été plus emballée que ça et pourtant Antoine Albertini s'inspire librement de cette part d'ombre qu'il existe en Corse alimentée par la mafia, ses mystères, ses secrets, cette toile d'araignée sur fond de loyauté, de promesses et de règlements de compte.

Si je devais vous faire un résumé de l'enquête, de ses imbrications, de ses indices et de son dénouement, j'en serais malheureusement incapable. J'ai lu, j'ai capté le schéma, le déroulé, j'ai suivi le fil … Mais je n'ai pas levé les bras en l'air, n'ai pas été surprise … Je me suis sentie baladée d'une interrogatoire à une autre, d'une visite fortuite à une autre, d'un corps à l'autre. A contrario, je retiens davantage l'effort de recherche et d'investigation réalisé par l'auteur pour donner à ce texte ce goût corse. Encore une fois, je ne connais pas du tout l'île mais c'est exactement comme cela que j'imagine sa géographie, son ambiance, sa météo et sa philosophie.

Nous sommes à la limite du policier reportage où rien est laissé au hasard, tout est détail, langage, réalisme et vérité.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
Commenter  J’apprécie          20
Résumé : Dans une résidence tranquille de Bastia, un drame familial vient d'avoir lieu : un père de famille a assassiné sa femme et sa fille de 5 ans avant de tenter de se suicider d'une balle dans la tête. C'est un capitaine de police, mis au placard depuis des années qui est en charge de l'enquête. Alcoolique et acerbe, il est en charge du bureau des Homicides Simples, soit une voie de garage car on ne peut se débarrasser de lui.
Peu de temps après, il est appelé sur une seconde scène de crime, une femme a été violée puis étranglée sur un chemin de randonnée.

Mon avis : Lu dans le cadre du Prix des lecteurs, je ne l'aurais pas forcément choisi de moi-même. La Corse et ses magouilles, la mafia, son ambiance assez spéciale et renfermée, et surtout, un petit mot sur la couverture, "Policier". Je ne suis, de base pas fan du bon policier classique, mais j'avoue que celui-là était plutôt intéressant. La double enquête a permis de ne pas s'ennuyer un instant, sans pour autant se mélanger les pinceaux entre les deux affaires. J'ai bien aimé le capitaine, même s'il est quand même pas mal cliché dans le style vieux flic torturé mais avec un bon fond quand même. Les intrigues étaient également intéressantes, car pas si évidentes que ça, mais un peu tirées par les cheveux quand même d'après-moi. J'espère que les deux autres ouvrages sélectionnés auront plus de charisme ! Vite lu, je pense qu'il sera également vite oublié.
Commenter  J’apprécie          20
Peinant à sortir du placard BHS – le bureau des homicides simples – un enquêteur bastiais va se charger d'une enquête au départ mineure qui va pourtant ébranler l'île jusqu'aux bureaux de police de la capitale.
C'est un véritable polar que nous propose Antoine Albertini sur une toile de fond qu'il maîtrise à la perfection : la Corse. Une mère et sa fille sont assassinées, on pense que le coupable est le père de famille qui a ensuite retourné l'arme contre lui, puis c'est une femme que l'on retrouve étranglée au bord d'un chemin de randonnée.
L'identité de ce flic pas comme les autres n'est pas révélée, il va prendre ces affaires à bras le corps pour faire la lumière sur ces événements qui sèment le trouble. Son état d'esprit, sa conscience d'être relégué aux affaires dont personne ne veut s'occuper en font un être attachant, persévérant et qui porte en lui la douleur de l'absence si peu apaisée par l'alcool.

Si le terreau corse semble propice à un roman policier, magouilles, règlement de comptes et escroqueries immobilières, l'auteur ne cède pas aux évidents préjugés.
C'est avec un réalisme du terrain qu'il tisse une histoire à la manière d'un reporter ; n'oublions pas sa fonction de journaliste à Corse Matin et correspondant au Monde.
On ressent un attachement profond à cette terre qu'il décrit comme nul autre, sa noirceur propice au propos, l'hiver bastiais, la pluie et ses bars, ses personnages certes fictifs mais qui trouvent un ancrage dans le réel sans détour.
C'est un roman mais sur fond d'Histoire, certains événements qui servent la fiction en rappellent d'autres, tragiques de l'histoire de l'île, conflits politiques notamment.

Les descriptions d'Antoine Albertini sont d'une plume précise qui nous plongent sans détour dans son univers. J'ai eu le sentiment de pouvoir partager une bière au comptoir avec ce flic malmené par la vie, de me faufiler sur les sentiers des Glacières à la recherche d'indices ainsi que me plonger dans l'étouffante moiteur d'un bateau sur le port où la vie ne tient plus qu'à un fil.

Laideur de l'être humain et paysages époustouflants se côtoient pour le plus grand bonheur du lecteur. J'ai adoré ce premier polar d'Antoine Albertini après avoir découvert sa plume dans l'enquête « Les Invisibles ».
Commenter  J’apprécie          20
Je suis bien embêté au moment de rédiger cette critique. J'ai aimé ce roman policier maîtrisé de bout en bout par l'auteur. Tout y est, l'ambiance à la corse, le flic un peu perturbé et sortant souvent des clous que l'on a mis au placard et qui se retrouve sur une enquête d'ampleur, le procureur que l'on a envie de baffé en caricature de jeune magistrat tout juste sortie de l'école mais qui affiche une arrogance incroyable, les morts qui s'enchaînent, les retournements de situation s'accélérant en fin de récit...

Pour autant, je suis mitigé. Pourquoi ? Car justement j'ai trouvé ce roman beaucoup trop lisse. Il est clairement dans les clous du genre mais un peu trop en fait, même les petites choses qui devraient faire que ce roman sorte de l'ordinaire, comme le fait que l'action se passe en Corse, n'arrivent pas à le faire décoller. Il manque clairement quelque chose pour que ce roman se démarque dans ce genre.

Il n'en reste pas moins que c'est un bon roman policier à l'écriture agréable, et qui ravira sans doute les amateurs du genre malgré quelques longueurs. Disons que de mon côté, compte-tenu de l'offre énorme dans le genre, je pourrai avoir tendance à me lasser et à chercher plutôt les auteurs essayant d'apporter un vrai plus que cela soit par un style d'écriture, une construction particulière, un contenu atypique...

Un roman policier maîtrisé donc, que je ne déconseille pas mais qui reste très classique, sans doute trop.
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman noir écrit par un journaliste est sans nul doute parfaitement documenté. Ici, la Corse, pluvieuse, battue par les vents est le décor d'un roman noir , d'une double enquête policière conduite par un flic solitaire au bout du rouleau. On est bien loin des clichés sur l'île de beauté. Se côtoient voyous, flics véreux, hommes d'affaires corrompus, femme mystérieuse. Au centre, le capitaine, figure d'anti héros, alcoolique et ne pouvant vivre avec ses fantômes du passé se démène pour trouver la vérité et mettre sous les verrous les auteurs des crimes. L'auteur sait nous poser une ambiance, faire rebondir les enquêtes jusqu'au dénouement. L'écriture est ciselée, les descriptions sont précises. Un polar pour les amateurs du genre avec un héros qui garde un passé non dévoilé. A retrouver dans de nouvelles aventures.

Commenter  J’apprécie          20
Livre qui se lit d'une traite
La description de la corse est forte. Elle impregne le fond du livre. Albertini aime la Corse, un amour fort, qui fait mal parfois.
L intrigue est bien menée, les fils se tissent, se déroulent lentement. les personnages principaux parfois caricaturaux sont assez crédibles et portent une dynamique dans les echanges et les liens
Par contre la forme est poisseuse. le personnage du flic nous parle avec des accents depressifs un peu lourd et trop systematique. Les descriptions de personnages secondaires sont sans pitie et humiliants. L'utilisation quasi permanente d'un regard negatif (rance parfois) d un regard qui juge et degrade est difficile a supporter.

Commenter  J’apprécie          20
Le premier roman d'Antoine Albertini est une vraie réussite. Nous suivons un policier corse relégué dans un cagibi que plus personne ne considère comme un bon flic. Deux affaires, plus importantes que d'habitude, atterrissent sur son bureau. Un directeur d'entreprise qui aurait tué toute sa famille avant de se suicider et une jeune femme étranglée en haut d'une montagne. le personnage principal nous emmènera à travers la Corse, de ses beaux paysages à ses sombres secrets de banditisme. le franc parlé du flic n'épargne rien au lecteur de la violence qui fait rage.
L'écriture simple nous fait tourner les pages à une vitesse affolante pour connaître la fin de ces deux enquêtes. Certains indices nous sont laissé sur le chemin mais il est ardu de trouver l'issu de l'histoire.
Le personnage est assez caricatural dans le genre. Ses jours, voire même ses heures de libre se passent dans les différents bars de Bastia à Ajaccio. Il est résigné à rester à la place que l'on lui a attribué sans broncher. Pour autant, il semble garder des zones d'ombres. Annoncé comme une histoire unique, ce pourrait-il que d'autres enquêtes suivent ?
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (330) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2893 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}