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3.54/5 (sur 354 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bastia , le 1/08/1975
Biographie :

Antoine Albertini est un journaliste et auteur français vivant en Corse.

Rédacteur à la rédaction de France 3 Corse - Via Stella, il est également correspondant du quotidien Le Monde en Corse depuis 2004.





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Des coups de billard à trois bandes, des noms qui n'étaient pas toujours les bons, des petites mains du trafic jetées en taule et les caïds qui s'en sortaient souvent. Derrière chaque histoire de flingues et de came, derrière chaque assassinat et chaque trafic se dissimulaient des mobiles planqués sous d'autres mobiles, des prête-noms, des secrets et des pièges que couvrait une couche épaisse de rancœurs et de haines, de manœuvres, de silences et de rumeurs.
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À trois heures du matin, de retour dans mon grand appartement aussi vide que mon paquet de clopes et, plus grave, que mon frigidaire, j'en avais été quitte pour me rabattre sur le bizarre, ma réserve de secours en cas de coup dur. J'ouvris un placard et choisis, parmi les excentricités accumulées au cours des années, une petite drôlerie d'alcool de pêche distillé par Annonciade, une ancienne catéchiste reconvertie dans la gnôle de contrebande auprès de laquelle je me fournissais en breuvages exotiques.
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On se demanderait quel drame avait bien pu se produire dans un endroit aussi éloigné de tout et on écrirait un nouveau chapitre de l'histoire des mystères criminels locaux. C'était aussi simple que ça, dans une île qui croulait sous les cadavres.
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Sa tignasse brune était désormais tissée de cheveux blancs, son corps encore plus sec et noueux qu'autrefois, comme si d'homme, il cherchait à devenir végétal, adapté à l'environnement aride dans lequel il avait choisi de vivre.
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Il avait fallu moins d'une heure pour voir la petite route déserte s'animer. Le premier à arriver sur place avait été le maire du village, poussé par l'instinct propre à cette espèce particulière de mammifère à écharpe tricolore qui leur permet de détecter le moindre intrus sur le territoire de leur commune à des kilomètres à la ronde.
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- le fils de ma sœur. Un champion. Dernier de la classe de la maternelle à la Terminale. Même mes excellentes relations avec le recteur ont été inutiles pour lui obtenir le bac : beaucoup trop con. Après avoir quitté l'école, il est tombé deux fois pour coups et blessures, dont la première à vingt et un ans pour avoir tabassé un handicapé moteur qui lui aurait refusé la priorité en fauteuil roulant. Sa mère est venue me supplier à genoux. J'ai fait rentrer ce petit con au service de la voirie il y a trois ans. Depuis, son responsable a dû le croiser six fois, dont cinq à la machine à café du rez-de-chaussée.
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Quand un gendarme de la brigade de Porto-Vecchio a entendu parler de l'affaire de Santa-Lucia dans la presse, il a décroché son combiné pour passer un coup de fil à Serrier. C'est un vieux de la vieille, en poste en Corse depuis dix-huit ans. Il s'y est marié, y a fait souche. Il connaît tout le monde et parle même un peu la langue. Serrier l'a croisé à deux ou trois reprises au cours de ses déplacements dans le sud de l'île et il a apprécié l'aisance de ce collègue débonnaire. D'ordinaire, les gendarmes ne cherchent pas à s'éterniser, même si servir en Corse permet de percevoir une double annuité, comme en campagne, comme en temps de guerre, comme autrefois dans les colonies. Celui-ci, à la différence notable de beaucoup de collègues, paraissait à l'aise, serrait des mains à qui mieux mieux, aux vieux pêcheurs, aux patrons de bar.
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L'après-midi du 7 août 1988, le vieux Pierre-Ange Cristofari, doyen de San Ghjacintu, un minuscule hameau perché sur les hauteurs de Santa-Lucia, dans le Cap Corse, convoqua ses trois enfants autour de son lit d'agonie. Le fils et les deux filles Christofari savaient proche la fin de leur père, aussi quittèrent-ils leurs occupations pour emprunter la route du petit village où ils avaient grandi.
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C'est là que ça se passe. Nulle part ailleurs. J'ai vu des Marines qui avaient fait l'Irak et l'Afghanistan s'effondrer et se mettre à chialer comme des petites filles. Ils avaient oublié la force mental. Vous êtes fort là-dedans ?
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«  La vérité est ailleurs. Pendant des années, l’Etat avait promis: plus de plasticages et on pourrait voir venir.
On avait vu.
La Région croulait sous les déchets, le crime organisé n’avait jamais été aussi puissant et un habitant sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté .
Sur cette île, le simple fait de garder les yeux ouverts revenait à accepter le désenchantement comme un prix à payer pour pouvoir simplement respirer » ...
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