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Critique de saigneurdeguerre


Le Fouineur valaisan :
« C'est un accident pour le moins étrange qui s'est produit dans les Alpes et pour lequel les autorités suisses semblent très pressées de refermer l'enquête…

Rappel des faits :
Madame Fatima Amir, richissime femme d'affaires libanaise, cousine au second degré de Bachar el-Assad se trouvait à bord de son jet privé, un Gulfstream G450, en provenance de Londres, lorsque celui-ci s'est écrasé dans les Alpes. le pilote, Omar Khoury, est décrit comme un homme exceptionnel très expérimenté. A bord de l'avion se serait également trouvé Matthew Werner, banquier, travaillant pour Swiss United. Ce n'est pas tous les jours qu'une richissime femme d'affaires voyage avec son banquier de la Swiss United dans son avion privé.
Comme toutes les banques suisses, la Swiss United affiche une image de virginité qui se veut exemplaire… Et pourtant, qui viendrait déposer ses petites économies en Suisse si ce ne sont d'honnêtes citoyens désireux de fuir le fisc de leur pays, des dictateurs qui cherchent à mettre à l'abri une petite poire pour la soif ou des membres des cartels et autres mafias qui ont besoin de blanchir leur argent sale ?
Pourquoi les autorités suisses se montrent-elles si pressées d'arrêter les investigations alors que les corps n'ont pas été retrouvés ? Pourquoi tiennent-elles tellement à accréditer aussi rapidement la thèse de l'accident ? Pourquoi ne pas s'assurer davantage qu'il ne s'agit pas d'un attentat ? Les autorités se sont-elles seulement posé la question de savoir si madame Amir n'avait pas d'ennemi prêt à provoquer sa mort ? On pourrait même se demander si le gouvernement suisse, ou du moins une partie, n'est pas aux ordres de Swiss United… Quant au banquier, n'était-il pas porteur de secrets inavouables ?

Nos journalistes poursuivent leur enquête. »


Press :
« C'est avec tristesse que nous informons nos lecteurs qu'un de nos plus précieux collaborateurs, monsieur Duncan Sander, vient d'être retrouvé mort dans sa maison du Connecticut. Monsieur Sander avait formé plus d'un journaliste parmi les meilleurs de la profession. C'était un homme entièrement dévoué à l'investigation au sein de notre magazine. Il avait notamment […] »



Critique :

Petite mise-en-garde :
1. « le Fouineur valaisan » est un titre de journal que j'ai inventé pour présenter le récit. Il n'en est nullement question dans le roman.
2. « Press » est le magazine pour lequel travaillent Marina et Duncan Sander, mais j'ai inventé l'article de toute pièce.

L'auteure, Cristina Alger, pilote un thriller économico-politico-financier, à une vitesse supersonique ! Le lecteur découvre l'histoire à travers les regards de deux femmes : Anabel qui vient de perdre son mari banquier dans un tragique accident d'avion et Marina, une excellente journaliste, Américaine, elle aussi.
Son roman fait écho à toutes ces affaires de scandales-Leaks qui émaillent régulièrement l'actualité. Cristina Alger semble connaître parfaitement ce milieu de la très haute société qui brille au firmament tout en ayant les mains sales, souvent dégoulinantes de sang… par intermédiaires interposés…
Pas une minute, on ne s'ennuie à lire ce roman que l'on voudrait dévorer d'une seule traite s'il ne fallait s'arrêter pour glaner quelques heures de sommeil et aller gagner sa croute (et un peu plus si possible).
Saluons au passage l'excellent travail accompli par Nathalie Cunnington, la traductrice, qui nous offre un texte d'une limpidité exemplaire qui nous fait oublier que le texte a été rédigé en anglais des Etats-Unis.

J'ai beaucoup apprécié de lire un thriller plein de suspense qui raconte des faits graves sans se perdre dans des descriptions dégoulinantes de sang, décrivant dans les moindres détails des tortures infligées, des corps déchiquetés, et j'en passe et des pires, comme c'est un peu trop souvent le cas à mon goût. Les horreurs sont sous-entendues et non explicites : « Seuls des gens d'une certaine trempe peuvent travailler dans l'industrie sucrière. Des gens que ça ne dérange pas de diriger les équipes avec une poigne de fer. » (Extrait)

Seul petit bémol : le « happy end » à l'américaine fort peu crédible.

L'éditeur, Albin Michel, dispose là d'un livre qui a tout pour faire un best-seller !

Si vous aimez les thrillers, ruez-vous sur celui-ci ! Je vous autorise à me balancer des tomates (virtuelles) si vous vous ennuyez en lisant ce roman.
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