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💵💵 le monde impitoyable de la Finance en action... 💵💵


Annabel a tout pour être heureuse. Un mari aimant, une vie sans soucis d'argent, un appartement immense... le tout grâce à la situation de son mari, Matthew Lerner, banquier pour la Swiss United. Malheureusement, cette bulle de bonheur éclate en mille morceaux lorsque l'avion de son époux se crash. En plus du deuil à gérer, Annabel découvre de sombres secrets sur son époux, mais également, sur la Swiss United.
De son côté, Marina Tourneau est la plus heureuse des femmes. À Paris avec son fiancé, Grant Ellis, fils du futur candidat à l'Élection présidentielle des États unis, Marina profite de son bonheur avant son mariage. Journaliste sur le point de démissionner pour se marier, Marina est contactée par son ami et patron, Duncan qui lui demande un service : rencontrer quelqu'un à Paris et lui ramener des documents sensibles. Lorsque Duncan est assassiné peu de temps après, Marina décide de poursuivre son enquête... et ce qu'elle découvre la plonge de plus en plus dans l'horreur...


La femme du banquier est un thriller mêlant intrigues économique et politique. le lecteur découvre le récit à travers le regard de deux protagonistes femmes, Annabel et Marina. La première incarne l'innocence puisqu'elle n'était que l'épouse d'un banquier et ne travaillait pas dans ce milieu. Ses découvertes, sentiments et réactions sont ceux d'une personne tombant de haut. de l'autre côté, Marina incarne un personnage plus terre-à-terre, plus fort qui n'est pas étonné par les malversations financières, les relations douteuses.. mais qui face aux révélations au fil du récit, commence à basculer. Je n'en dirai pas plus.


Côté récit, La femme du banquier s'inscrit parfaitement dans l'actualité avec les différents scandales dévoilés par la presse, comme le Panama Papers. Ici, il est question des relations bancaires floues entre des personnages influents, voire dangereux, de malversations et montages financiers pour cacher ou blanchir de l'argent. le tout réalisé de manière légale grâce à la connivence d'instance financière, d'avocats et de banques. le roman cite des noms de personnes célèbres, donnant un côté réaliste et actuel au roman.


Par contre, désolé de l'avouer, mais j'ai eu du mal à me plonger dans ce roman et à le terminer. le début est lent, le côté bling-bling où l'argent est partout dans le récit, suinte même des lignes m'a quelque peu gavé. J'aime me sentir intégré au récit et là, je n'y suis pas arrivé. Les personnages sont tous des êtres n'ayant aucune problématique de la vie courante comme travailler, faire les courses. Même le deuil est présenté comme un moyen de se faire des relations... Bref, je n'ai pas accroché avec cet aspect du livre.
De plus, la fin du roman est certes dynamique, mais elle est à mon sens "hachée" sous forme de séquence comme si l'auteur voulait achever le livre rapidement. Cela dénote avec le début très lent et très détaillé. Enfin, la fin de ce roman est à mon sens irréaliste. Cela fait trop guimauve et happy end. Mais bon, il faut bien une fin...


Je remercie Masse Critique et les éditions Albin Michel pour cet envoi.
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Avant toute chose , je tiens à remercier .....mon adorable fille qui m'a offert ce livre en février, pour mon anniversaire .
Soyons clairs et précis , ce livre , franchement , il n'aurait pas retenu mon attention. Pourtant , sa couverture est plutot jolie , à mon sens , et de nature à attirer notre regard , avec un titre " en lettres d'or " ....et une quatrième plutôt alléchante...
Oui , mais voilà , moi , strass et paillettes , banque , fric , blanchiment d'argent , malversations je n'aime pas trop .Un monde qui n'est pas celui d'une personne qui place ses quelques économies sur un livret de caisse d'épargne, dont le rapport est de.....voire sur un PEL , bon , tous ces "produits extraordinaires " dont des " gens en cravate " vous expliquent qu'ils " sont bons pour vous " ... J'arrête, je n'ai aucune estime pour les banquiers ( à ne pas confondre avec les " employés de banque ") mais comme je n'ai pas un patrimoine intéressant, comme beaucoup d'entre nous , j'avoue ne jamais être ennuyé....
Oui , mais ma fille , outre le fait que je l'adore , elle a bon goût, alors , ce livre je suis "dedans " et , malgré mes réticences, je le trouve très intéressant.
D'abord , il débute " sur les chapeaux de roue " :un avion qui s'écrase dans les Alpes ,et Annabel Lerner perd un mari dont elle était particulièrement éprise" . En parallèle , Marina , une journaliste éprise d'éthique cherche à comprendre , trouble - fête obstinée . Monde des finances , de la finance , des politiques ...Un imbroglio qui va , sous nos yeux , se déliter peu à peu pour nous livrer un dénouement , inattendu , peut - être, mais somme toute assez moral et , tant mieux..un dénouement qui nous rassure , certes , mais nous interpelle aussi sur un monde opaque , un monde qui ne nous appartient sans doute pas mais qui existe bel et bien...Un monde de fric , de corruption , d'ententes plus ou moins compromettantes , un monde à fuir , mais ... Une réflexion intelligente sur le pouvoir et son rapport à l'argent , sur le risque bien réel de recevoir une balle dans la tête pour " solde de tout compte ". Un monde " pourri " , quoi ...
Ce roman, bien traduit de l'anglais , m'a beaucoup plu en raison du mystère qui va planer jusqu'au bout , du dénouement final , des personnages , certes peu nombreux mais bien décrits . Le rythme , relativement rapide , nous conduit avec habileté vers le chemin de la solution et nous nous attachons inconsciemment aux personnages principaux .
Et quand on a lu ce roman , une idée nous traverse l'esprit : " C'est ce que je risque si j'ai du pognon ? Une balle dans la tête ? OUF ! J'en n'ai pas , de pognon ! Je ne risque rien , tant mieux !".
Quoi que..."Chéri, tu m'offres un resto ,ce soir ? Non, mon trésor, nous sommes le 25 du mois, tu sais..... Oui , je comprends.....et l'on se sent compréhensif et .....heureux . Heureux de ne pas se trouver à la place de tous ces "malheureux" qui risquent chaque jour leur vie pour " des millions de dollars ."
Un roman alerte, vif , une" bonne pioche" , franchement , qui ne m'étonne pas , compte - tenu des aptitudes de ma fille à me dégoter de belles chose à lire , et puis , entre- nous ,pas de risque majeur, les banques suisses , on en a juste " entendu parler ".....
Un tuyau : le seul vrai investissement , le livre ....Pour le reste , trop dangereux....mais le livre , ah , le livre.....
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Je remercie les éditions Albin Michel et Masse Critique Privilégiée Babelio pour l'envoi de ce roman.
Après le succès de » Park Avenue « , Cristina Alger revient avec ce thriller addictif et palpitant » La femme du banquier « paru il y a quelques jours aux éditions Albin Michel.
Le lecteur se retrouve au coeur d'une affaire de révélations de Swiss Papers, dont les protagonistes ne sont pas moins que les Edward Snowden des banques offshore.

Annabel ne s'imaginait pas qu'elle ne reverrait plus son mari, Matthew Werner, banquier à la Swiss United. Parti en déplacement professionnel, la Fedpol vient lui annoncer le crash de l'avion qui transportait Matthew et une certaine Fatima Amir.
p. 42 : » – Mrs Werner, commença Bloch, l'avion de votre mari n'a pas atterri comme prévu. Nous pensons qu'il s'est écrasé quelque part dans les Alpes. «

Marina Tourneau s'accorde quelques jours de vacances bien méritées avec son fiancé, Grant Ellis, dont le père est sur le point d'annoncer sa candidature aux prochaines élections présidentielles américaines. Cette propulsion soudaine sur le devant de la scène politique risque de perturber la tranquillité de la famille. Marina et Grant envisagent même de repousser la date de leur mariage.

Annabel a la sensation de vivre un cauchemar. C'était elle qui avait encourager Matthew à accepter la proposition de Jonas Klauser, de rejoindre la Swiss United, la plus grande banque privée suisse.
p. 40 : » Dans ce monde de comptes bancaires et d'argent secret, Jonas Klauser était roi. «
Ce devait être pour quelques années seulement, le temps d'établir un capital personnel qui leur assurerait un avenir paisible de retour aux Etats-Unis. le monde de la finance est impitoyable et Matthew en a fait les frais, entraînant des dommages collatéraux insoupçonnés… Annabel se souvient du dernier cadeau que son mari lui a fait, quelques semaines avant cet accident.
p. 34 : » – J'espère que ce tableau n'a pas coûté trop cher.
-Pas du tout, assura-t-il.
Elle resta dubitative.
-Si tu veux savoir, dit-il, le cadre, c'est ce qui a coûté le plus. Surtout, n'oublie pas : si jamais quelque chose m'arrive…
-Ne dis pas ça.
-Je veux juste que tu te souviennes. le cadre a une grande valeur. D'accord ? «

Marina est soudainement réveillé par la sonnerie de son téléphone. Grant dort paisiblement à ses côtés. Alors, discrètement, elle consulte le message. L'expéditeur n'est autre que Duncan Sander, patron du magazine Press.
p. 14 : » J'ai besoin que tu te charges d'une mission pour moi. «
Bien qu'en vacances romantiques avec son fiancé, elle ne peut refuser ce service à Duncan. Si elle est une journaliste reconnue aujourd'hui, c'est grâce à lui. C'est à lui qu'elle doit sa carrière. Elle sait qu'il est sur la piste de Morty Reiss, un puissant financier qui a élaboré son suicide, mais dont le corps n'a jamais été retrouvé. Alors elle accepte de retrouver un informateur, qui doit lui confier une clé USB. Mais les données contenues sur cette clé sont strictement confidentielles. Leur divulgation risque tout simplement de bouleverser le monde financier.
p. 50 : » – Il y a tout un monde offshore, Miss Tourneau. Un monde d'argent sale, caché dans des comptes-écrans, qui appartient à des personnes très puissantes et très dangereuses. Imaginez si vous pouviez consulter le solde de leurs comptes bancaires. Être au courant de leurs transactions. de leur réseau. Je parle de chefs de cartels. de terroristes. de grands dirigeants. Et même, des gens que vous connaissez, de gens que vous avez côtoyés à l'école, qui vivent juste en face de chez vous. Et effectivement, aussi de Morty Reiss, qui se porte comme un charme et vit sur le magot de presque soixante-dix millions de dollars qu'il a planqués à la Swiss United. «

Pourquoi Matthew avait-il caché à Annabel qu'il prenait l'avion avec sa cliente Fatima Amir ? Fatima était une cousine lointaine de Bachar el-Assad, cela impliquait-il la Swiss United ? La thèse de l'accident d'avion s'écroule peu à peu, tel un château de cartes.

Marina sent que l'affaire devient très sensible, lorsqu'elle apprend la mort de Duncan. de retour à New York pour les obsèques de son patron, elle reprend contact avec Owen Barry, journaliste lui aussi. Il semblerait que Duncan ait mis en leur possession au prix de sa vie, l'accès à des données bancaires qui compromettraient des hommes très puissants.

Les deux protagonistes, Annabel et Marina, vont se retrouver au coeur de ce scandale financier, faisant bataille commune pour la justice.

Ce thriller est une très belle découverte ! L'argent, le pouvoir, l'amour, la manipulation, les révélations, les scandales, bref tous les ingrédients sont réunis pour apporter à ce roman noir un franc succès, bien mérité.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Le Fouineur valaisan :
« C'est un accident pour le moins étrange qui s'est produit dans les Alpes et pour lequel les autorités suisses semblent très pressées de refermer l'enquête…

Rappel des faits :
Madame Fatima Amir, richissime femme d'affaires libanaise, cousine au second degré de Bachar el-Assad se trouvait à bord de son jet privé, un Gulfstream G450, en provenance de Londres, lorsque celui-ci s'est écrasé dans les Alpes. le pilote, Omar Khoury, est décrit comme un homme exceptionnel très expérimenté. A bord de l'avion se serait également trouvé Matthew Werner, banquier, travaillant pour Swiss United. Ce n'est pas tous les jours qu'une richissime femme d'affaires voyage avec son banquier de la Swiss United dans son avion privé.
Comme toutes les banques suisses, la Swiss United affiche une image de virginité qui se veut exemplaire… Et pourtant, qui viendrait déposer ses petites économies en Suisse si ce ne sont d'honnêtes citoyens désireux de fuir le fisc de leur pays, des dictateurs qui cherchent à mettre à l'abri une petite poire pour la soif ou des membres des cartels et autres mafias qui ont besoin de blanchir leur argent sale ?
Pourquoi les autorités suisses se montrent-elles si pressées d'arrêter les investigations alors que les corps n'ont pas été retrouvés ? Pourquoi tiennent-elles tellement à accréditer aussi rapidement la thèse de l'accident ? Pourquoi ne pas s'assurer davantage qu'il ne s'agit pas d'un attentat ? Les autorités se sont-elles seulement posé la question de savoir si madame Amir n'avait pas d'ennemi prêt à provoquer sa mort ? On pourrait même se demander si le gouvernement suisse, ou du moins une partie, n'est pas aux ordres de Swiss United… Quant au banquier, n'était-il pas porteur de secrets inavouables ?

Nos journalistes poursuivent leur enquête. »


Press :
« C'est avec tristesse que nous informons nos lecteurs qu'un de nos plus précieux collaborateurs, monsieur Duncan Sander, vient d'être retrouvé mort dans sa maison du Connecticut. Monsieur Sander avait formé plus d'un journaliste parmi les meilleurs de la profession. C'était un homme entièrement dévoué à l'investigation au sein de notre magazine. Il avait notamment […] »



Critique :

Petite mise-en-garde :
1. « le Fouineur valaisan » est un titre de journal que j'ai inventé pour présenter le récit. Il n'en est nullement question dans le roman.
2. « Press » est le magazine pour lequel travaillent Marina et Duncan Sander, mais j'ai inventé l'article de toute pièce.

L'auteure, Cristina Alger, pilote un thriller économico-politico-financier, à une vitesse supersonique ! Le lecteur découvre l'histoire à travers les regards de deux femmes : Anabel qui vient de perdre son mari banquier dans un tragique accident d'avion et Marina, une excellente journaliste, Américaine, elle aussi.
Son roman fait écho à toutes ces affaires de scandales-Leaks qui émaillent régulièrement l'actualité. Cristina Alger semble connaître parfaitement ce milieu de la très haute société qui brille au firmament tout en ayant les mains sales, souvent dégoulinantes de sang… par intermédiaires interposés…
Pas une minute, on ne s'ennuie à lire ce roman que l'on voudrait dévorer d'une seule traite s'il ne fallait s'arrêter pour glaner quelques heures de sommeil et aller gagner sa croute (et un peu plus si possible).
Saluons au passage l'excellent travail accompli par Nathalie Cunnington, la traductrice, qui nous offre un texte d'une limpidité exemplaire qui nous fait oublier que le texte a été rédigé en anglais des Etats-Unis.

J'ai beaucoup apprécié de lire un thriller plein de suspense qui raconte des faits graves sans se perdre dans des descriptions dégoulinantes de sang, décrivant dans les moindres détails des tortures infligées, des corps déchiquetés, et j'en passe et des pires, comme c'est un peu trop souvent le cas à mon goût. Les horreurs sont sous-entendues et non explicites : « Seuls des gens d'une certaine trempe peuvent travailler dans l'industrie sucrière. Des gens que ça ne dérange pas de diriger les équipes avec une poigne de fer. » (Extrait)

Seul petit bémol : le « happy end » à l'américaine fort peu crédible.

L'éditeur, Albin Michel, dispose là d'un livre qui a tout pour faire un best-seller !

Si vous aimez les thrillers, ruez-vous sur celui-ci ! Je vous autorise à me balancer des tomates (virtuelles) si vous vous ennuyez en lisant ce roman.
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Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cette Masse Critique privilégiée qui me permet de découvrir le troisième roman de Cristina Alger à l'occasion de sa parution en traduction française.
La Femme du banquier est un thriller dans le domaine de la finance quand les titulaires de fortunes placées sur des comptes offshores sont prêts à tout pour conserver leurs prérogatives.

Ce roman contient un grand nombre d'excellent ingrédients…
Les personnages principales sont des femmes à la fois fortes et fragiles et, comme il se doit, pleines de ressources dans l'adversité : une jeune veuve éplorée dont le mari, cadre d'un importante banque de Genève, n'est sans doute pas mort accidentellement comme on voudrait bien le lui faire croire, une journaliste d'investigation, fiancée au fils d'un futur candidat à la présidence des États-Unis, qui pourrait bien être en mesure de dévoiler un immense scandale financier, une jeune assistante piégée dans un système à la fois gratifiant et dégradant…
Cristina Alger nous fait voyager entre la Suisse, l'Angleterre, la France et les États-Unis avec un petit crochet dans les tropiques… Son récit est très bien construit ; elle dévide son écheveau de main de maître ; Si certaines péripéties ne m'ont pas trop étonnée, je dois avouer que la fin m'a un peu surprise. Je ne peux rien divulguer cependant…
La Femme du banquier est un roman captivant, dans le milieu du blanchiment d'argent et des ententes politico-économiques. J'ai apprécié la fluidité de l'écriture et la volonté vulgarisatrice qui rend la complexité des analyses financières accessibles pour les plus néophytes en la matière. La présence de personnages référentiels tel que Bachar El Assad ou Poutine rend le récit particulièrement crédible et contemporain.
Je déplore juste le découpage en chassé-croisé avec une alternance de chapitres consacrés soit à Annabelle, la femme du banquier, soit à Marina, la journaliste… Ce n'est que vers la fin que Zoé, l'assistante, donne son prénom au titre des chapitres. Cela devient un procédé d'écriture de plus en plus répandu et donc, qui manque d'originalité.

Un bon livre, pour les amateurs de thrillers.
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La Femme du banquier de Cristina Alger est un roman dans l'air du temps : intrigues financières amorales et toxiques, accointances obscènes avec le terrorisme, ravages de pays, massacres d'innocents et assassinats ciblés, sur fond de conflits soigneusement entretenus par les pouvoirs en place et la haute finance.
C'est aussi un roman écrit pour notre temps : addictif, en mode "Page turner", un début flamboyant, une succession de chapitres comme un jeu de pistes, avec galeries de portraits, retournements de situations, descriptions de richesses, luttes de pouvoir… mix éprouvant qui tient en haleine le lecteur jusqu'à la fin - abrupte - et le « happy ending » attendu, même s'il y a quelques victimes collatérales.
C'est encore un roman noir mené, partie par des geek de l'informatique, partie par des journalistes d'investigation (haute caste).
C'est enfin un roman d'amour qui met en scène des femmes émancipées, éduquées quoiqu'un peu naïves, et belles bien sûr, voire décoratives.
Pour ma part, j'ai décroché assez rapidement. En raison de l'écriture lisse, comparée aux enjeux égotiques, aux risques encourus, aux déceptions multiples qui accablent ces coeurs aimants.
Pourquoi une telle mise à distance des émotions, de tels stéréotypes, un univers aussi factice sur un sujet aussi brûlant ? Réalité d'un terrain bien connu de l'auteure ou style littéraire… j'ignore la réponse.

Je remercie Babelio pour son opération "Masse critique" et les éditions Albin Michel pour la découverte de ce livre.
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2 flingueuses JP et Oph pour une Chronique à deux Voix pour Collectif Polar
Mais alors de quoi nous parle « La femme du banquier » :
Un matin de novembre, un avion privé à destination de Genève, pris dans un orage, disparaît des radars et s'écrase dans les Alpes. Parmi les victimes figure Matthew Lerner, cadre à la Swiss United, une importante banque offshore. Sa jeune veuve, Annabel, découvrant que le crash n'est pas accidentel, se trouve à son tour en danger, poursuivie par de puissants ennemis.
Oph :Annabel, Marina, Zoé… Trois femmes. Trois histoires. Un combat…
JP : Vous l'avez compris ce roman est construit en alternance de point de vue ce qui en fait un véritable page-turner.
Oph : Un univers rarement abordé dans le domaine littéraire
JP : J'avais peur que cette lecture soit rendue complexe par son sujet principal : la finance, mais pas du tout. C'est accessible et clair bien que l'intrigue soit riche
OPh : Une intrigue à tiroirs intelligente et passionnante, portée non seulement par la plume délicate de son auteur mais aussi et surtout par trois femmes d'une force exceptionnelle.
JP : Une intrigue bien menée, un thriller haletant et addictif dans le monde de la finance. Très bon moment de lecture.
Oph : Les 416 pages se lisent rapidement au point que j'en aurais souhaité plus.

Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Le roman-fleuve par excellence et très réussi pour décrire une affaire de corruption à l'échelle planétaire, l'auteur a réussi le tour de force de relater cette histoire complexe sans nous emmêler les pinceaux. Je me suis plu à le lire ce gros roman.
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Jamais lu un truc pareil ! La parution de ce livre est prévue pour le 1.4.2019. Vous pouvez déjà commander sans hésiter. Vous ne serez pas déçu(e).
Des journalistes sont sur le scoop du siècle : 2,5 téraoctets de données venant d'un lanceur d'alerte anonyme sur l'argent sale de Poutine, de Bachar el Assad, de terroristes, d'hommes d'affaire, d'un candidat à la présidence des Etats-Unis, des cartels de la drogue,... mais le lanceur d'alerte disparait. Assassiné ?
Il a confié une clé USB avec toutes les données, à remettre à un correspondant, mais celui-ci est tué. Que faire de ces informations cryptées? Qui est à l'origine des fuites? Qui est le commanditaire des crimes? À qui se confier si les policiers eux-mêmes sont achetés par les banquiers suisses et leurs complices?
La banque suisse qui blanchit l'argent sale sait se protéger des journalistes et autres curieux: filatures, meurtres déguisés en accident d'avion, de bateau ou en cambriolages, fausses funérailles, fausses photos, sociétés écrans, fausses identités, ... tout y passe entre New York, Genève, Paris, Washington, Londres et une île privée des Caraïbes, car il faut sans cesse fuir les tueurs. Champagne, milliardaires, dictateurs, avion première classe, diamant de cinq carats, saphirs, l'argent ne manque pas.
Mais avant tout, prenez un stylo et un papier pour faire une fiche avec le nom de tous les personnages, sinon vous allez vite être submergés: journalistes sur l'affaire et amis qui les cachent, dirigeants de banques, policiers, intermédiaires, conjoints, amants, tueurs,... Sinon, vous ne vous souviendrez pas, par exemple, qu'Alexandre Popov qui revient à la page 395 est celui par qui commence l'histoire dans le prologue, avant de se faire oublier. Et ce n'est qu'un exemple.
Il y a 412 pages, et pas de remplissage. Les rebondissements se suivent sans arrêt jusqu'aux surprises finales. La publication du scandale avec tous les noms figurant sur la clé USB cryptée doit se faire simultanément dans 10 journaux. Ce n'est qu'alors que les journalistes et les lanceurs d'alerte seront à l'abri des tueurs. Mais ces journaux arriveront-ils à temps?
Merci à Masse critique et aux éditions Albin Michel.
Quelques citations :
«À la Swiss United, il (Matthew) emmènerait ses clients dans des restaurants étoilés Michelin partout dans le monde. Il skierait avec eux à Gstaad, ferait bronzette en leur compagnie sur leur yacht.... ».

«La police sera incapable de te protéger contre la plus grande banque du monde. Coutre tous les chefs d'Etat qui y ont leur compte, contre les chefs de cartel, les terroristes et les dictateurs... Tant que tu détiens la clé USB et que les infos ne sont pas publiques, ta vie est menacée».
«Zoé traversa la rue comme une flèche et grimpa dans un quatre-quatre... Annabel était sur le point de rentrer lorsqu'elle remarqua les feux d'un second véhicule... tel un prédateur traquant sa proie».
«Mrs Werner, commença Bloch, l'avion de votre mari n'a pas atterri comme prévu. Nous pensons qu'il s'est écrasé quelque part dans les Alpes... Annabel examina les photos (de l'avion), analysant les moindres détails. Il y avait quelque chose de bizarre».
«De toutes façons, elle (Marina) ne voulait pas qu'il arrive quelque chose à Miles. Il n'était qu'un simple inspecteur. Enquêter sur ce genre d'affaire avec le salaire qu'il avait, c'était absurde... Il finirait très probablement avec une balle entre les deux yeux comme Duncan».
«À ton avis, l'informateur, c'est qui ? Un ancien employé revanchard ? – Non, répondit Yaël, les données sont récentes... On peut voir ce qui s'y passe en temps réel».
«M. El Assad voudrait virer dix millions de dollars sur quatre sociétés nouvelles. Il a bien noté que les honoraires pour cette transaction seront de cinq cent mille dollars».
«Trois autres étapes à franchir : récupérer le portable, l'apporter à Hunter Morse, et enfin attendre les arrestations. Jonas et Julian seraient les premiers. Viendraient ensuite Fares Amir et les avocats de Schlitt & Muller».
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Un grand merci à Masse critique Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette lecture de la femme du banquier de Cristina Alger (traduction Nathalie Cunnington) et toutes mes excuses pour les quelques jours de retard. Beaucoup de travail et j'ai du le reprendre de zéro deux fois, m'étant lamentablement endormie (à cause de la fatigue pas du livre !!!)

Ce que je recherche avec les masses critiques et les partenariats est avant tout de sortir de ma zone de confort, de mes habitudes de lecture. Les thrillers financiers ne font pas partie de mes genres de prédilection et j'ai donc sauté sur l'occasion quand cette masse critique m'a été proposée.

L'intrigue rappelle - volontairement ? - celle des Panama papers, déroulant un scandale financier impliquant des hommes politiques et mafieux de moult pays soucieux de placer leur argent off shore afin de blanchir des revenus d'origine douteuse ou tout simplement (!) de se soustraire au fisc avec l'active complicité de banquiers et d'avocats genevois troquant aisément scrupules et éthique contre des niveaux de vie défiant l'entendement. Toute ressemblance avec des scandales bien réels ne me semble pas fortuite...

L'originalité du livre est d'aborder le scandale, le mystère en fait, du point de vue de deux femmes - et d'une troisième qui intervient en fin d'ouvrage - qui sont au départ périphériques au centre névralgique du mystère : l'épouse d'un banquier new-yorkais expatrié en Suisse disparu dans un mystérieux accident d'avion (et qui pourrait être un lanceur d'alerte) et une journaliste d'investigation dont le patron et mentor lui demande d'enquêter. Alors oui il y a beaucoup de rebondissements, de retournements de situation, de faux accidents et cadavres, peut-être un peu trop et les personnages sont tous brillants et séduisants mais franchement le livre ne m'a ni perdue ni exaspérée. Il est fluide, se lit très bien et je l'ai lu avec plaisir d'autant qu'il tombait au bon moment pour moi, celui où après quelques lectures très marquantes j'avais envie de légèreté et d'évasion. En plus, le propos ne se prend jamais au sérieux, avec petite cerise sur le gâteau un travail documentaire - on le sent- sur les ressorts du journalisme d'investigation, sujet qui m'intéresse énormément. Un bon moment de lecture.
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