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Critique de Piwai


Piwai
02 septembre 2023
Que l'on adhère ou pas à l'oeuvre, elle reste un monument de la littérature mondiale, et fait parti de l'Histoire, en étant considéré comme une pièce charnière de l'émergence de la nation italienne par l'avènement et la vulgarisation de la langue italienne.

Cette traduction concerne l'entièreté de "La divine comédie ", et non uniquement la partie la plus célèbre du triptique, "L'enfer" ; " le purgatoire " et " le paradis" y sont aussi.
Un enfer particulier d'ailleurs puisque très peu enflammé, et dont le 9eme et dernier cercle, paradoxalement glacé, inspirera, en sus de gravures d'illustrations, une splendide et monumentale toile de l'artiste Gustave Doré.

Cette version moderne élimine beaucoup de lourdeurs, des noms propres, ne sauvegardant pas spécialement la structure des rimes , et aboutit in fine à un poème en prose fluide et lisible, bien que les annexes explicatives nécessaires restent très nombreuses.

L'oeuvre reste en priorité un manifeste politique, la situation des antagonismes florentins (les familles guelfes) constituant l'ossature du voyage de Dante à travers le post-trépas, en faisant ainsi un quasi pamphlet par moments.
La charge anti papale, virulente, en fait ainsi partie.
Outre la politique locale, la culture gréco-romaine, marqueur des personnalités érudites de l'époque, rythme aussi ce voyage à travers les strates de l'au-delà.

La structure même des trois étages post-mortem obéit à un modèle organisationnel très strict, en cercles, hiérarchisé telle une grande entreprise moderne.

Il est difficile de "noter" ce monument littéraire qui reste évidemment régulierement abscons maintenant, mettant en scène des personnages certes localement importants à l'époque mais oubliés depuis, et sans les annexes de la traduction la plupart des chants seraient ésotériques.
Même en version allégée, la lecture, demandant une attention soutenue, n'est pas toujours facile.
L'intérêt est culturel et historique, et l'on peut aisément se laisser entraîner dans ce romantisme poétique et ces descriptions oniriques.
Personnellement, pour alléger, j'ai coupé entre chaque strate post mortem, avec un petit roman classique.

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