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Critique de cecilestmartin


Voilà bien 15 ans au moins que je n'avais lu un roman d'Isabel Allende. Comme beaucoup à l'époque, je pense, j'avais été transportée par La maison aux esprits ou encore Eva Luna. Plus tard, j'avais lu Paula, puis m'étais arrêtée là. Disons, en préambule, que je n'ai pas retrouvé dans le jeu de Ripper la magie et la poésie des ouvrages ci-dessus. L'intrigue est policière (enfin, je crois), des meurtres très ritualisés qui concernent, a priori, des victimes qui ne se connaissent pas, même si le dénominateur commun est qu'ils ont tous oeuvré d'une certaine façon dans le champ de la protection de l'Enfance.
Une jeune héroïne, Amanda, surdouée, participe à un jeu en réseau, dont l'objectif est de résoudre des crimes non élucidés. Avec l'aide directe de son grand-père, et indirecte de son père, inspecteur de police, elle fait partie d'un groupe d'adolescents qui habitent aux quatre coins du globe, dont les profils varient et qui communiquent par le biais de l'ordinateur. Délaissant l'énigme de Jack l'éventreur, ils vont se concentrer sur les meurtres qui se déroulent à San Francisco, repérant avant tout le monde qu'ils sont le fait d'un seul et même meurtrier. Au fil des pages, on s'aperçoit que la famille d'Amanda, sa mère notamment – Indiana, masseuse-guérisseuse, personnage plutôt intéressant au demeurant – est au coeur de ce qui se trame.
Il y a un certain déséquilibre, je trouve, dans ce roman. Il tient au fait qu'on éprouve quelques difficultés à repérer quels sont les personnages titres d'une part, et à quel registre appartient le roman lui-même d'autre part (polar ? Romance ?). Ainsi, alors même qu'Amanda est au centre, c'est elle qui mène l'enquête en quelque sorte, elle ne suscite pas beaucoup d'empathie et le cercle d'ados aux profils un peu caricaturaux : l'anorexique, le geek, etc., génère peu d'intérêt. de plus, l'auteur développe, en digressant parfois, le caractère des adultes et les relations qu'ils entretiennent (Indiana, Ryan – qui est à mon sens, le vrai personnage central du roman) nous éloignant de fait du propos du roman, qui est du registre du polar. Bref, j'ai plus été intéressée par la vie amoureuse d'Indiana que par les meurtres, dont on sait assez rapidement qui en est l'auteur même si on ne sait pas pourquoi ! Comme si Isabel Allende avait eu du mal à se décider sur le genre et sur le public visé, comme si elle oscillait entre plusieurs thèmes qui, chacun, aurait pu constituer à lui seul un roman.
Pas vraiment emballée, vous l'aurez compris.
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