Faire mouche

Voici un petit livre court comme je les aime. un ton, un personnage ambigu, un village, une atmosphère captée comme un rayon lunaire. Une fin inattendue qui réjouit au terme de la lecture. Que du bonheur. Attention, il ne se passe rien mais a-t-on toujours besoin d'action lorsqu'on lit ?

Depuis Chère Lise, récit d'une éducation sentimentale aux accents troubles, et un été, roman retors et sensuel qui évoquait Plein soleil autant que L'Avventura, on suivrait Vincent Almendros à peu près n'importe où. En moins de 150 pages, "Faire mouche" lève le voile sur une affaire très chabrolienne de retour au pays natal. Un roman policier entièrement mené par la langue, un puzzle littéraire dans lequel chaque pièce dramaturgique et chaque ambiguïté sémantique comptent. Un petit drame provincial français élégant, racé, impeccable

Écriture parfaite à mon goût.... Description précise du cadre, des protagonistes, de l'atmosphère: on s'y projette. Mais je n'y ai pas trouvé la tension, le suspense "promis". Il manque un crescendo, qui m'a sûrement échappé... A mon avis le dénouement est trop attendu.

Sympathique petite espièglerie.

Roman qui aurait pu inspirer à Hitchcock un bon film pour la montée progressive d'une tension et l'esthétique de certaines scènes. C'est fluide et c'est un vrai roman. Les images se construisent facilement à la lecture. On peut tout de même reprocher à l'auteur le faible nombre de pages. La complexité des personnages aurait pu être approfondie davantage, il y avait matière.

Vincent Almendros, c'est l'auteur qui monte, vraiment. Des romans court, une chute implacable, un petit fond social... Après une longue absence, un trentenaire revient dans le village isolé qui l'a vu naître. Il revient pour le mariage de sa cousine Lucie. Pourquoi une si longue absence ? Qui est cette femme qui l'accompagne ? Implacable, porte par un style impeccable, un grand petit roman comme je les aime. Vivement le prochain.

Rarement un ouvrage aura aussi bien porté son titre tant Faire mouche ne laisse pas indifférent.

Ce court roman est presque une longue nouvelle en réalité, tant il reste mystérieux et est extrêmement circonscrit dans l'espace et le temps.

C'est l'été, Laurent revient dans le village de son enfance, enfoui au milieu de la forêt, où il n'est pas revenu depuis des années.

C'est le mariage de sa cousine, mais Laurent ne rentre pas pour elle. Il n'a pas envie de la revoir, pas plus que sa mère. Il veut embrasser son oncle, qui va mourir.

Il y a tous ces silences, ces bouts de phrases qui tombent comme les mouches dans la pièce.

Et puis, on le sent bien, Laurent fuit quelque chose. Il est accompagné de Constance, qui n'est pas vraiment Constance. Mais fuir vers le passé n'est pas franchement la meilleur idée de Laurent...

Dès les premières lignes, Vincent Almendros prend au piège, met en apnée.

L'auteur avance avec une écriture minimaliste, très pragmatique.

En n'appuyant sa narration que sur les détails de l'environnement, Almendros enferme le lecteur qui, comme le narrateur, butte sur des contours invisibles, comme un mouche dans un verre renversé.

Il parvient ainsi, en quelques mots, à créer une ambiance aussi suffocante que des sous-bois sous un orage d'été.

Faire mouche est mini-thriller rural très maîtrisé en dépit d'une fin un peu abrupte, un peu prévisible, qui m'a laissée, précisément, sur ma faim, tant j'aurais aimé m'enfoncer un peu plus profond dans la forêt...




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Après la mer avec « Un été », Vincent Almendros nous emmène à la montagne. Laurent, le narrateur, est de retour à Saint-Fourneau pour assister au mariage de sa cousine. Il retrouve son oncle, dont les jours sont comptés, et sa mère, une terrible virago qui lui a fait boire de l'eau de Javel quand il était enfant. Les deux vivent ensemble depuis le décès de leurs conjoints respectifs.
Flanqué de Claire, une jeune femme qui dit être enceinte, qu'il appelle Constance, le fils se sent de plus en plus mal à l'aise. Et pour cause.
L'écriture de ce court texte est ciselée, les descriptions précises nous font imaginer le pire et l'ambiance est oppressante mais la fin est trop attendue.
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Récit court où les dialogues et les personnages restent réalistes et tranche bien avec l'atmosphère dérangeante, limite étouffante. le style de Vincent Almendros amène un je ne sais quoi dans la simplicité et la vacuité des scènes qui pousse à interroger. Ça aurait mérité un peu plus de profondeur pour permettre de toucher, d'imaginer plus loin. Cependant, le vide ne m'aura jamais autant fasciné.

Dans « Faire Mouche », le protagoniste retourne à Saint-Fourneau pour le mariage de sa cousine. Il est accompagné par une amie qui remplace l'amante. Une amante enceinte qui l'a trompé, qui l'a trahi et qu'il a quittée. L'arrivée à Saint-Fourneau se fait de nuit. C'est au matin qu'il remarquera les mouches mortes sur le sol de la chambre où il a dormi. L'atmosphère sombre se conservera tout au long du roman. La mort rôde, fait son travail de sape. En effet, il ne vient pas pour sa cousine mais pour son oncle dont il était assez proche lorsqu'il vivait avec ses parents dans le hameau. Cet oncle rongé par le cancer, plutôt bourru est content de le revoir après toutes ces années d'absence et de non-dit. Les silences sont nombreux. Un rendez-vous manqué pour le héros comme pour moi.
La forme courte est bienvenue pour ce huis-clos, et la fin, convenue. le lecteur est continuellement dans la tête du protagoniste. Il voit à travers son regard ce qui rétrécit le récit. de ce roman, j'en déduis deux choses : toutes les familles ne sont pas inoffensives et ne pas exprimer ses émotions et ses sentiments est nuisible.