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EAN : 9782707328120
95 pages
Editions de Minuit (08/01/2015)
3.53/5   261 notes
Résumé :
Jean, mon frère, venait d’acheter un voilier et m’invitait à passer quelques jours en mer. Je n’étais pas certain que ce soit une bonne idée que nous partions en vacances ensemble.
Quand je dis "nous", je ne pensais pas à Jean.
Je pensais à Jeanne.
À Jeanne et moi.
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
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sur 261 notes
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Merci aux Editions de minuit et à Babelio pour cette masse critique.
Pierre le narrateur accompagnée par sa nouvelle compagne Lone, retrouve Jean et Jeanne. Jean est son frère, Jeanne sa belle soeur et ex petite amie. Pas sur que ces vacances soient la meilleure idée.
Une petite ballade en bateau, un soleil italien harassant, un bain de minuit qui confirme que l'histoire d'amour entre Pierre et Jeanne n'est pas totalement terminée. Une tension érotique souffle sur cette virée maritime. Dommage que Vincent Almendros n'approfondit pas la relation entre les frères et celle entre Pierre et Jeanne.
C'est pas désagréable à lire mais pour ma part l'émotion semble être restée au port. Une petite parenthèse ensoleillée indolente même si la fin est originale.
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Pierre et Lone rejoignent Jean, le frère de Pierre, et Jeanne à Naples pour faire du voilier dans la baie. Jeanne ne tarde pas à faire des avances à Pierre. ● Les deux frères se prénomment comme les personnages du roman De Maupassant, Pierre et Jean, les points communs étant la rivalité entre les deux frères, qui a une dimension sexuelle très forte. En effet, dans le roman De Maupassant, cette rivalité prenait sa source dans l'adultère de la mère ; ici elle a pour enjeu Jeanne (autre prénom maupassantien), aimée des deux frères. ● le très court roman fonctionne comme une nouvelle à chute ; l'économie de moyens est spectaculaire ; les ellipses sont nombreuses. Comme dans une nouvelle, on ne nous donne que les informations strictement nécessaires pour comprendre l'intrigue. La chute est délicieusement inattendue. ● le style est aussi épuré que le récit. Les fautes de français de Lone sont amusantes, de même que celles (intentionnelles ?) du narrateur. ● Un petit objet littéraire fort bien conçu.
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Sous un soleil caniculaire de juin, un voilier au nom sibyllin"Reviens", longe la baie de Capri. Cela pourrait ressembler à une carte postale de vacances idéales.
En apparence seulement. Car la chaleur suffocante alourdit non seulement l'air mais pèse aussi sur l'attitude des quatre occupants du bâteau.
A l'étroit dans le voilier, deux frères et leurs compagnes se retrouvent, se défient, se jaugent et se séduisent dans un jeu dangereux où la tension est palpable à chaque instant.
Loin de la terre ferme et rassurante, les sourires se font grimaces, l'affection se mue en une animosité à peine déguisée. Mais la chaleur allume aussi des feux et embrase les corps et les gestes dans un ballet d'ardentes tentations et de retrouvailles sensuelles " Je sentais sous mes doigts le contact de ses grains de beauté. Je m'y réhabituai, lentement, comme un aveugle lit le braille".
Le narrateur se sent menacé, pourtant il se tient un peu maladroit comme s'il était à l'extérieur. Un seul élément l'apaise et le rassure, la présence de l'eau. Lui, l'homme presque invisible qui n'aime entendre ni son prénom ni regarder son reflet, plonge très à l'aise et avec délice dans la mer presque tiède. Des moments qui sont aussi des instants de respiration pour le lecteur qui voit scintiller le plancton tel un cercle d'étoiles ou s'amuse comme un enfant à tenter de caresser le dos d'un poisson.

Vincent Almendros crée admirablement cette atmosphère en suspens, presque oppresante par les non dits, l'importance que l'auteur donne aux expressions du visage ou aux détails vestimentaires comme le panama de Jean, les lunettes de soleil de Lone ou le maillot de bain de Jeanne. Par les attitudes furtives des personnages et la confusion dans la compréhension des mots "je t'attends" pour "tu m'entends".
Le dialogue à l'intérieur du texte sans aération fait penser à une certaine irréalité, comme si les choses étaient immobiles. Mais les évènements se passent... jusqu'à l'épilogue. Saisissant.

Je remercie infiniment Babelio et les éditions de Minuit.
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Jean et Pierre sont sur un bateau... avec deux compagnes, Jeanne et Lone, la femme de l'un et la suédoise de l'autre.

Personne ne tombe à l'eau mais la promiscuité cristallise certains désirs sous la canicule italienne. Et ce qui devait arriver arriva.

Le pitch est indigent mais tout est dans l'art de le raconter. C'est en effet très subtilement évoqué, tout en délicatesse dans un huit clos étouffant, maîtrisé jusqu'à la très belle chute qui prend le lecteur à contre-pied.

Une esthétique néanmoins un peu froide par l'élégance des descriptions et des ressentis, une distance qui ne nourrit pas les personnages et qui laisse un brin spectateur devant un style littéraire très personnel.

Une petite brise d'ennui, pour ma part...
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C'est une critique sur le site de Babelio qui m'a donné envie de lire ce livre. Et puis, le roman s'annonçait prometteur : l'été, l'Italie, un triangle amoureux....
Si je ne ressors pas déçue, je ne suis pas complétement conquise. L'intrigue est intéressante même si quelque peu prévisible, l'auteur nous fait voyager et les personnages sont attachants. L'ambiance et le huis-clos donne quelque chose de pensant que l'auteur a très bien su exploiter.

Malgré ça, je trouve que le roman manque de profondeur, tout est en surface mais rien n'est approfondi. Je pense que les personnages auraient pu être d'avantage exploité car de nombreuses questions restent sans réponses : Quelle est la relation entre les deux frères ? Pourquoi Jeanne a quitté le narrateur ? Et puis sur la fin, je n'en dit pas trop pour ne pas révéler les dernières pages, mais Jean ne trouve-t-il pas la situation étrange ?

Bref j'aurai aimé en savoir d'avantage.... Peut-être est-ce un choix délibéré de l'auteur de nous laisser imaginer les différents scénarios mais quelques réponses m'auraient d'avantage plu.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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critiques presse (4)
Culturebox
24 février 2015
Sous-entendus, hors champs et non-dits traversent le récit jusqu’à un étonnant dénouement révélé à la toute fin de ce beau roman brûlant de la rentrée d’hiver.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Lexpress
19 janvier 2015
Dès les premières pages, Un été séduit grâce à son atmosphère, tendue et subtilement érotique, ainsi qu'à son style, fluide et solaire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
14 janvier 2015
Dansent sous nos yeux les images de Plein Soleil, de René Clément, et de L'Eclipse, de Michelangelo Antonioni, à la lecture de ce roman aussi limpide que crépusculaire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
13 janvier 2015
Etonnant peintre d’atmosphère, Vincent Almendros écrit à l’aquarelle. Sa phrase faussement simple coule comme une eau salée au pied d’un rocher. C’est de la littérature. Et de la meilleure. On s’empresse de vous en conseiller la lecture, car ce bref roman ne provoquera aucun débat de société, aucune polémique, aucune révolution.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je me sentais gauche. Mes mains caressaient son ventre, son bassin, elles redécouvraient son corps, remontaient sur ses seins et glissaient le long de sa taille. Tu trouves que j'ai changé ? me demande t-elle. Je ne voulais pas me laisser entraîner sur ce terrain-là.
Page 59
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J’avais cru remarquer qu’elle n’appréciait pas qu’on la surprenne ainsi, démaquillée, lunettée, le visage luisant de crème hydratante et recouvert de petites plaques rouges. C’était pourtant ainsi que je la préférais, moi, c’était comme cela qu’elle m’émouvait le plus, lorsqu’elle avait abandonné tous les artifices du jour.
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Depuis quelques minutes, j'avais du mal à me concentrer sur ce qu'il disait. Je me demandais si c'était une bonne idée que nous passions nos vacances ensemble. Quand je dis nous, je ne pensais pas à Jean.
Je pensais à Jeanne.
A Jeanne et moi.
Je sentais son regard posé sur moi. De temps en temps, je jetais un coup d'oeil dans sa direction pour vérifier si elle me regardait encore. Et chaque fois, nos regards se croisaient. Ses pupilles se contractaient ou se dilataient selon les oscillations de la lampe tempête que mon frère, avant le dîner, avait suspendue à la bôme juste au-dessus de nos têtes.
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En inclinant la tête, elle commença à brosser ses cheveux en les étirant, le visage fermé, tendu. Si durant la journée elle était toujours d'agréable compagnie, au moment de se coucher Lone avait souvent l'air contrarié. Se démaquiller semblait une tâche dont il fallait s'acquitter, une corvée au même titre que le ménage, et lorsqu'elle nettoyait ainsi son visage, elle donnait l'impression de ranger et de mettre dans un placard sa bonne humeur.
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Pour nous distraire, Jeanne nous invita à regarder le Vésuve au loin. Le volcan ressemblait à un volumineux nuage de brume. Mon regard glissa sur la côte, embrassant d'un coup toute la baie ouverte sur le large. Ce n'était pas seulement de Naples dont nous nous éloignions, mais de la terre elle-même, ferme et rassurante.
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Videos de Vincent Almendros (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent Almendros
Lecture par Emmanuel Noblet Rencontre animée Camille Thomine
Depuis quatre romans, Vincent Almendros cultive un art subtil et délicat, où les intrigues sont toujours portées par une tension sourde, palpable mais invisible. Et les situations sont souvent « ordinaires », du moins en apparence.
Ici Quentin, un adolescent de quatorze ans, parle. Il raconte sa « monstruosité » physique, ses difficultés sociales au collège Joliot-Curie, sa relation compliquée avec sa mère. Un week-end qu'ils passent chez sa grand-mère maternelle, sa cousine de onze ans est avec eux. Or Quentin n'est pas insensible à la toute jeune femme et sa mère le surveille… le suspens et la drôlerie de ce livre rivalisent avec l'émotion puissante qu'il fait naître.
« Avec l'arrivée de la puberté, j'étais en train de devenir un monstre. » Vincent Almendros, Sous la menace.
À lire – Vincent Almendros, Sous la menace, éd. de Minuit, 2024.
+ Lire la suite
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