Amari, tome 1 : Amari et le Bureau des affaires surnaturelles

J'ai reçu ce livre en service de presse et j'avais vraiment hâte de le lire car j'avais lu plusieurs avis très positifs en anglais.
Finalement grosse déception même s'il y a quelques points positifs.
- Il est vrai que nous avons une héroïne noire, qui lutte contre les préjugés. Mais elle est entourée d'hommes qui tirent toute la couverture à eux. Plus exactement il y a 3 personnes féminins positionnées de façon stratégique : l'héroïne, sa colocataire-meilleure amie, son instructrice. Mais quand il s'agit d'avoir des discussions sérieuses, c'est avec son nouvel ami. Quand on parle de grandes décisions liées à sa formation, c'est avec le chef de l'instructrice. Et celui qui semble avoir tout le pouvoir dans ce bureau magique est encore une fois un homme alors qu'il y a une directrice. Les informations sérieuses viennent d'hommes, le réconfort et la gentillesse de femmes...
Grosse déception d'ailleurs pour la meilleure amie qui avait tant de potentiel (peut-être qu'elle aura le droit de se rendre utile dans le tome 2)
On repassera pour le côté "women empowerment".
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- J'ai eu l'impression dans les 1eres pages qu'on se dirigeait vers un roman assez classique de critique contre les préjugés et les stéréotypes. Peut-être que c'est le but, mais l'univers magique créé repose strictement sur ça et sur un certain déterminisme.
Lors de l'entretien de recrutement, on met dans la bouchee des stagiaires un thermomètre qui évolue leur capacité (terme temporisé par la suite avec le mot "potentiel"). Si tu as peu de capacité, tu es "feuille de cahier"et tu vas avoir un pouvoir magique lié à ça et donc un stage également connecté. On nous rassure que la motivation et la persévérance permettent de changer ça mais le système est introduit par un bureaucrate assez pathétique qui est bois et qui fait donc un boulot réservé à ceux ayant la capacité "bois".
La possibilité de se dépasser, de vouloir plus, de rêver grand me semble être complètement tuée dans l'oeuf. On parle de personnage pré-ado / tout juste ado qui effectue leur premier stage dans une agence magique (mettons de côté l'âge pour commencer à travailler, car ils ne sont pas là pour servir le café et faire des photocopies...)
Que l'on se rassure Amari et ses meilleurs amis ont les scores les plus élevés et même plus pour Amari, puisqu'elle a un potentiel extrêmement rare : pierre de lune.
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- Un autre point, plus un détail, mais qui encore une fois a son importance quand on sait que le récit cible des lecteurs à partir de 9 ans. Amari reçoit des messages type texto d'un.e inconnu.e. le pseudo est MagicalGirl18 (de mémoire) et elle part du principe que c'est une fille de 18 ans. Elle décide donc de rencontrer la personne sans rien dire. Sa colocataire lui signale que c'est peut-être une blague mais ne l'arrête pas.
On en parle des prédateurs sur le net ? Des inconnus qui ciblent des jeunes pour obtenir des photos (au hasard...) ? Ce n'est absolument pas questionné ni commenté.
Même lorsque la fille de 18 ans qu'Amari rencontre se transforme magiquement en la véritable personne qu'elle est. Alors c'est OK car c'est une personne qu'elle connaissait déjà... What???
Alors qu'en plus c'est Dylan, qui finalement se révèle vraiment être un méchant, du coup, dès le départ elle aurait mieux fait de ne pas se rendre à un rdv avec un inconnu juste car son pseudo inspire confiance
à mes yeux, ce n'est pas ok, pas du tout. Pas dans un livre que j'avais prévu de confier à ma fille de 10 ans. J'étais ravie de le lire à voix haute avec elle et de commenter tout ce passage.
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- Enfin il y a régulièrement des gros problèmes dans l'écriture, des pronoms ou des changements de lieu non expliqués qui m'ont obligé à revenir sur la page d'avant pour comprendre de quoi on parlait, ou ça se passait.
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Côté positif...
Vous avez compris que je n'accroche pas du tout avec la représentation de l'univers magique. Par contre, comme déjà dit par d'autres, il y a un petit côté Men in Black bien sympa (j'ai revu le film du coup, avec ma fille, c'était chouette et on voit bien le lien entre les deux). Quelques astuces sont bien trouvés comme les ascenseurs ayant une personnalité.La couverture est extraordinaire. La meilleure amie est mon personnage préférée (c'est une véritable ingénieure !). le twist de fin était assez gros mais pourquoi pas, on n'avait pas tout vu venir.
Est-ce que je lirai la suite, heu, j'ai un gros doute. Si on me le prête, peut-être par curiosité.
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