Mon fils lycéen qui rentre en première, doit lire pour le programme «
Les impatientes ».
Impatient donc de connaitre les raisons qui ont poussées l'éducation nationale (ou le Professeur de français) d'avoir retenu ce livre pour l'édification de la jeunesse (mon fils et ses camarades), je me suis lancé dans la découverte de l'ouvrage (cela ne m'a pris qu'une journée).
Même si ce n'est pas un mauvais livre, je m'interroge sur le projet de l'auteure ? Qu'a-t-elle voulu faire passer comme message au lecteur ? Et au-delà de cela, que souhaite faire l'éducation nationale en faisant lire ce livre ?
Donner une image négative de l'Afrique ?
Dire que la religion musulmane est arriérée ?
Nous expliquer que la tradition n'est que mauvaise ?
Finalement, discréditer tous les hommes et placer toutes les femmes en victimes ?
Pour ma part, loin de moi toutes ces idées développées par
Les impatientes. Et je ne pense pas que mon opinion soit isolée.
Alors pourquoi avoir mis au programme de première ce livre ? Alors que tant d'oeuvres classiques de la littérature française auraient eu leur place. A mon avis, en voici la raison :
Parce que ce n'est pas un mauvais livre … à condition que le lecteur n'oublie jamais une chose essentielle dans l'acte de lire, l'esprit critique !
Mon esprit critique me pousse à croire que la place des femmes en Afrique n'est pas aussi dramatique que l'auteure nous la décrit. de même que la place des femmes en occident (et en Europe) n'est pas aussi paradisiaque qu'on nous le laisse entendre.
A la fin du récit, quelques lueurs d'espoir témoignant que tout n'est pas perdu pour les femmes africaines : une des héroïnes du livre échappe à son calvaire ; une autre héroïne regrette ses mauvaises actions.
Je prendrai soin d'expliquer à mon fils quand il lira
Les impatientes qu'il ne faut pas croire pour vrai tout ce qu'on lit … ni même pour faux… Et voilà donc pourquoi on ne perd que rarement son temps à lire.