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4,2

sur 4757 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les impatientes est un livre qui nous parle de trois femmes au passé et au futur différent, dans un même pays, face aux mêmes coutumes.

Ramla d'abord, jeune fille amoureuse d'un homme mais finalement promise à un autre. Elle m'a d'abord touchée, mais à finalement été plus une porte d'entrée dans ce monde inconnu qu'autre chose, face aux deux autres histoire je l'ai trouvé moindre.

Ensuite Hindou, mariée de force à son cousin, un homme terrible. Son histoire m'a déprimée puis m'a révoltée. Je me suis demander comment on pouvait laisser une femme subir ça, sa propre famille, sa propre fille, sans réagir, comment ? "Ce sont des choses qui arrivent", disent certains, même en France, dans n'importe qu'elle pays, mais c'est si horrible.

Finalement, nous découvrons Safira, femme d'un homme qu'elle croyait posséder pour toujours, d'un homme qu'elle pensait monogame et qui finalement se choisit une nouvelle épouse. La réponse de Safira face à cette nouvelle est excessive, effrayante (je n'aurais pas aimé être sa coépouse), mais si compréhensible, 20 ans de mariage et de croyances brisée en un claquement de doigt. Je trouve juste la fin frustrante dans son cas.

Je trouve finalement que l'histoire ne va peut-être pas assez loin, pas assez en profondeur, j'aurais aimé en savoir plus, en découvrir plus. Ça se lit vite (trop vite ?), et l'écriture est un peu plate, un peu trop simple.
C'était une bonne lecture, et ça m'a donné envie d'en savoir plus sur la vie de ces femmes.
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Si le lecteur est nécessairement choqué, sidéré par le destin de ces femmes soumises par devoir et par coutume, le style simple et les phrases courtes, les multiples exclamations et les histoires qui se mêlent ne permettent pas de pénétrer complètement la vie de Ramla, d'Hindou et de Safira... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/10/23/les-impatientes-djaili-amadou-amal/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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C'est un livre vraiment instructif, très intéressant et au vu du contexte, important. C'est une excellente chose que ce livre soit lu par des jeunes de toutes cultures, et qu'il ait obtenu le Goncourt des lycéens.

Il m'a laissée pleine d'interrogations plus générales que le contexte particulier des Peuls du Cameroun. Sur les origines communes à l'être humain, sur le degré incroyable auquel, toutes sociétés, toutes cultures confondues, du moins depuis ces derniers millénaires, et du moins sur les cultures dont j'ai connaissance, le point commun à la base de chacune est toujours la haine de la créatrice, la mysoginie extrême et dévastatrice de l'humain, son mépris des femmes auquel il doit pourtant la vie.

Le livre m'a également invitée à une réflexion sur la liberté intérieure, sur le destin, sur le concept de "patience", qui de tous temps dans nos sociétés occidentales, a été perçue aussi comme une vertu chez la femme.

Enfin j'ai pu m'interroger sur la désirabilité des conventions: être installé dans des traditions est si confortable. Puisque cela a toujours été, pourquoi en serait-il autrement ? Quel intérêt y a-t-il à bouleverser l'ordre établi ? Quel intérêt trouvent les humains qui s'y opposent à risquer leur vie, même sans saveur, pour bousculer une convention ? Beaucoup de réponses à ces questions qui, enfant, me fascinaient, apparaissent au fil des pages de ce livre.

J'ai un peu déploré la troisième et ultime partie du livre qui me semblait plus relever de l'épisode de soap opera que du pamphlet féministe que les deux premières parties constituent indiscutablement, mais cela n'enlève rien à l'importance de la lecture dans son ensemble.
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Une lecture pour parler d'un sujet intense et qui provoquera sans aucun doute une réaction épidermique aux lecteurs.
Soumission des femmes aux hommes, mariages arrangés, viol conjugal, violences à tout va. Comment rester insensible à l'histoire de ces trois femmes ? Et puis il y a aussi l'importante place des femmes dans le cycle infernal des violences domestiques. Car oui, elles ont leur rôle aussi de ce côté là. Tout n'est pas uniquement la faute des hommes, ces rois à tout va...
J'avais cela dit, beaucoup d'attentes en lisant ce roman primé. Et j'ai été un peu déçue j'avoue. C'est un roman utile, certes, mais j'ai l'impression d'avoir déjà lu plein de fois ce genre de "roman témoignage". Et je n'ai pas tellement accroché avec la plume de l'auteur. Pas mal de répétitions, on tourne parfois en rond...bon je chipote. C'est un bon roman, mais qui m'a laissé sur ma faim.
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Un roman intéressant, parfois glaçant, qui plonge le lecteur dans le monde des "concessions" au Cameroun, groupes d'habitations d'une famille élargie sous l'autorité d'un chef de famille. On découvre une société où derrière un Islam rigoriste on consulte les marabouts, une société aussi où les femmes n'ont aucun droit. "Munyal", répète-t-on aux fillettes, aux adolescentes, aux femmes : patience, obéissance, endurance.
La vision de la polygamie est très critique. Les co-épouses se jalousent, jalousent leurs enfants respectifs. Tous les coups sont permis pour garder les faveurs de l'époux commun. Et si tout va de travers, si le mari frappe, cogne, manque de tuer son épouse, elle se doit de rester avec lui, sous peine de déshonorer sa famille (son père surtout). Les trois personnages féminins, Ramla, Hindou, Safira, réagissent différemment à leur destin contraire, par la révolte, la soumission, ou la résistance masquée.
Cela dit, en tant qu'oeuvre de fiction le roman souffre de quelques faiblesses . Les dialogues ou événements tirent à la ligne. Certains personnages ont l'air inachevés et la fin de leur histoire trop rapidement esquissée
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Munyal ! Ce mot transmis de génération en génération aux femmes le jour de leur mariage est encore de rigueur aujourd'hui. Munyal ! Patience ! Un mot vertueux plein de sagesse, mais qui dans le contexte a le goût amer de la soumission pour des femmes dont le sort dépend de la décision du père ou de l'oncle en fonction des intérêts familiaux. Des mariages forcés, qui non seulement imposent à la jeune fille un mari, mais aussi de le partager puisque la polygamie est pratique courante, autorisée par la loi et la religion. Comment une loi, une religion peuvent‐elles encore enfreindre ainsi la liberté de l'individu, de la femme en l'occurrence ?

Sans jouer les féministes offensées on peut, on doit même, s'interroger. N'oublions pas cependant que nos arrière-grand-mères, elles aussi, n'ont pas toujours eu la liberté de choisir leur époux, ni le droit de voter ou d'avoir un compte en banque. Nos sociétés ont évolué, heureusement, et si l'on se marie de nos jours librement, force est de constater que l'on divorce très souvent. le mariage n'est donc pas chose aisée. On aurait presque envie de prononcer lors des mariages d'aujourd'hui : Patience ! le propos de ce livre ne se situe pas là, mais bien sur le sort et le ressenti de trois femmes dont la destinée fut celle d'un mariage forcé. Trois femmes aux destins liés car vécus dans le même univers familial.

Sans pathos excessif, nous suivons tour à tour Ramla à qui le fiancé, choisi et accepté, a finalement été rejeté pour un mari de cinquante ans déjà marié avec Safira qui, elle, n'acceptera pas le partage avec la nouvelle venue. Quant à Hindou, la soeur de Ramla, elle se verra livrée à un cousin volage, alcoolique et violent. Certes nous ne pouvons que réagir face au destin de ces trois femmes, et vouloir prendre leur cause. Mais je ne peux m'empêcher de penser que si les femmes de notre société ont gagné en liberté, en autonomie, la relation entre l'homme et la femme a encore à progresser quand on voit les harcèlements, les violences physiques ou psychologiques, les discriminations… Avant de jeter la pierre et de s'esclaffer à juste titre devant la paille du voisin, regardons la poutre dans notre oeil. Une prise de conscience est nécessaire et déjà amorcée puisque Les impatientes a obtenu le prix Goncourt des lycéens 2020. Quant à Djaïli Amadou Amal, elle été lauréate du prix de la meilleure auteur africaine et du prix Orange en Afrique, en 2019.
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J'étais très pressée de lire ce livre. le sujet est évidemment très difficile. Des femmes contraintes, soumises au Sahel, emprisonnées. Leur parole est bridée. Elles n'ont pas le droit de se plaindre, juste de subir la volonté “divine”. Elles ne s'appartiennent pas et sous soumises à la toute puissance masculine. le lecteur découvre le quotidien de trois femmes et leur lot de violence et d'humiliation. On ne peut se sentir que révolté au sortir de ce livre. Je n'ai mis que trois étoiles car je n'ai pas été très emballée par l'écriture.
Cependant, je le conseille fortement car il est important de donner à toutes ces femmes une voix.
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Mon fils lycéen qui rentre en première, doit lire pour le programme « Les impatientes ».
Impatient donc de connaitre les raisons qui ont poussées l'éducation nationale (ou le Professeur de français) d'avoir retenu ce livre pour l'édification de la jeunesse (mon fils et ses camarades), je me suis lancé dans la découverte de l'ouvrage (cela ne m'a pris qu'une journée).
Même si ce n'est pas un mauvais livre, je m'interroge sur le projet de l'auteure ? Qu'a-t-elle voulu faire passer comme message au lecteur ? Et au-delà de cela, que souhaite faire l'éducation nationale en faisant lire ce livre ?
Donner une image négative de l'Afrique ?
Dire que la religion musulmane est arriérée ?
Nous expliquer que la tradition n'est que mauvaise ?
Finalement, discréditer tous les hommes et placer toutes les femmes en victimes ?
Pour ma part, loin de moi toutes ces idées développées par Les impatientes. Et je ne pense pas que mon opinion soit isolée.
Alors pourquoi avoir mis au programme de première ce livre ? Alors que tant d'oeuvres classiques de la littérature française auraient eu leur place. A mon avis, en voici la raison :
Parce que ce n'est pas un mauvais livre … à condition que le lecteur n'oublie jamais une chose essentielle dans l'acte de lire, l'esprit critique !
Mon esprit critique me pousse à croire que la place des femmes en Afrique n'est pas aussi dramatique que l'auteure nous la décrit. de même que la place des femmes en occident (et en Europe) n'est pas aussi paradisiaque qu'on nous le laisse entendre.
A la fin du récit, quelques lueurs d'espoir témoignant que tout n'est pas perdu pour les femmes africaines : une des héroïnes du livre échappe à son calvaire ; une autre héroïne regrette ses mauvaises actions.
Je prendrai soin d'expliquer à mon fils quand il lira Les impatientes qu'il ne faut pas croire pour vrai tout ce qu'on lit … ni même pour faux… Et voilà donc pourquoi on ne perd que rarement son temps à lire.

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Voici un petit moment que j'avais envie de le lire, je l'ai souvent vu passer et il m'intriguait. le mot "patience" a pris un tout autre sens dans ce récit, et le destin de ces trois femmes "impatientes" est, on peut le dire, révoltant, répugnant, aberrant... Trois destins de trois femmes différentes mais pourtant liées entre elles car victimes toutes les trois.
Le sujet traité (droit de la femme inexistant, mariage forcé, polygamie, le tout accompagné de violences) est profond et pourtant abordé de façon plutôt superficielle. le récit est beaucoup trop court (lu en presque 3h) pour pouvoir être pleinement approfondi. Il est divisé en trois petites parties où chacune donne la parole à l'une des protagonistes, mais on passe trop vite de l'une à l'autre pour pouvoir s'attacher à elles. Ce n'est pas assez développé à mon goût.
Et ce qui me perturbe le plus, c'est qu'au lieu de toutes se soutenir et s'entraider (car après tout, elles sont toutes dans le même bateau...), les femmes se considèrent comme des rivales, se tirent dans les pattes et jouissent du malheur des unes et des autres. C'est affligeant, autant que leurs conditions de femmes parmi ces hommes qui leur sont "supérieurs" en tout.
Je ressors de cette lecture choquée et en colère...
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Plébiscité par de nombreuses personnes et Prix Goncourt des lycéens en 2020 (j'aime leur choix souvent éclairé), je me faisais une joie de découvrir ce roman. Mauvaise pioche, je n'ai pas adhéré du tout.
Je n'ai pas aimé la construction du roman. J'entre dans l'histoire de Ramla 79 pages, puis sans prévenir me voilà dans celle d'Hindou 74 pages et sans queue ni tête je termine par celle de Safira (83 pages).
Je ne prends aucun plaisir à suivre les vies de chacune d'elles, je n'ai aucune empathie alors que c'est certainement le but recherché. Je reste sur ma faim. Il manque de la profondeur, l'ensemble reste superficiel.
J'ai la sensation de lire une série de faits, presque un documentaire. Il est vrai que j'en apprends un peu sur la présence des marabouts et le religieux omniprésent. Mais j'ai déjà lu ce genre de choses. Je n'aime pas non plus le style de l'écriture.
Et ce mot patience « Munyal », qui revient continuellement, a eu raison de la mienne.
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