America, n°10 : American Dream

Un athée doit trouver son propre système de croyances. Pour moi, c'est la littérature. La littérature me fait sortir de mon corps tous les jours. La musique aussi. Mais la littérature plus encore. Quand je lis, quand j'écris, je touche quelque chose de plus grand que moi. La littérature, c'est mon dieu.
TC Boyle

Les gens votent avec leurs préjugés, pas avec leur raison.

T.C Boyle

On l'appelle "Rêve américain" parce qu'il faut être endormi pour y croire. 

George Carlin

[...] les séries n'ont pas tardé à se coller derrière les barreaux, conscientes du potentiel narratif de cet espace clos où se télescopent criminels et innocents, dominants et dominés, coupables et victimes de la société.
[...]
[...] à travers sa galerie de personnages, elle montre bien la surreprésentation en prison de certaines catégories de la population [...].


" Orange is the new black et la condition carcérale"

Dave Eggers - Un rêve éveillé.
"Un rêve aussi bon que le rêve américain est difficile à éradiquer, mais il doit être dit et redit, tous les jours, pour qu'il reste vivant et que nous gardions sa vérité à l'esprit. Il faiblit seulement lorsque nous le laissons s'éroder, seulement lorsque nous ne luttons pas pour que tous aient le droit d'y aspirer."

Tout à l'heure, juste avant que vous arriviez, j'ai appris que des scientifiques spécialistes de l'intelligence artificielle ont découvert que deux ordinateurs sont parvenus à se parler dans une langue qu'ils avaient inventée parce qu'elle leur semblait plus lisse et meilleur que la nôtre. Du coup, voilà, j'ai le début d'une autre nouvelle. Il suffit que je me pose une question, et ça fera la nouvelle entière. Tenez, la voilà, la question : pourquoi les ordinateurs ont-ils encore besoin de nous ? Vous voyez, nous vivons dans les films de science-fiction des années 1970 : les robots existent, nos attentes les plus folles sont comblées, alors qu'on ne pouvait même pas imaginer la révolution informatique en 1981, quand j'ai publié mon premier roman. Le monde change toutes les cinq minutes.../ T.C. BOYLE à François Busnel

Toute culture naît du mélange. A l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations.
(Octavio Paz)

De toutes les portes de l'Amérique, il n'y en a pas une qui soit plus miroitante et étincelante que Miami. Bien qu'elle n'ait pas de serrure, elle exige une clé. Elle n'ouvre ses gonds d'or, ses arabesques de cafés, ses pennes d'argent, ses arcades délirantes qu'à ceux qui acceptent de vivre à crédit. Leurs riches nuits éblouissent, leurs monuments de vent, leurs Cafés Versailles et leurs discothèques, leurs châteaux de sable et leurs ponts de papier, leurs routes ont caché les géologies tropicales des premières utopies. Et pourtant, les nouvelles migrations viennent y inventer leur demeure. Hier, ils ont érigé une ville. Aujourd'hui ils construisent un empire.

David Vann - Le cauchemar Américain
"Nos problèmes ne datent pas d'hier. Le pouvoir et la richesse entre les mains d'une poignée d'hommes sans éthique, une majorité qui manque d'instruction et qui s'automutile tandis qu'on l'exploite sans scrupule, à qui on sert le mensonge de l'ascenseur social, que l'on manipule à travers la religion, etc.
La différence dans l'Amérique d'aujourd'hui c'est que nous avons un tyran imbécile à la barre, qui a mis en lumière à quel point la classe ouvrière peut être dangereuse, à quel point elle peut être aisément manipulée par des propos absurdes, par des milliers de mensonges si faciles à réfuter."