"On m'avait mis dans la guerre. On y avait mis le monde. Pourquoi ? Pourquoi ça ? on m'avait mis de force dans cette guerre que je ne voulais pas."Le seconde classe Augustin Marcadet mobilisé est démoralisé...
flanqué dans cette guerre en compagnie de ses compagnons d'infortunes. Transbahuté, ballotté ,dans des wagons à bestiaux, voué à tourner en rond, attendre des plombes les ordres de gradés planqués qui les considèrent comme de la chair à canon.
De quoi prendre la poudre...d'escampette !
Jean Meckert alias
Jean Amila connu pour ses polars antimilitaristes comme
le Boucher des Hurlus et
La Lune d'Omaha avait déjà tiré à boulets rouges en 1941 dans
la marche au canon.
En une centaine de pages,
Jean Meckert raconte le vécu de la débacle de 40, le quotidien, l'attente, la peur, l'écoeurement et l'angoisse. Les ordres bidons le dépassent, la connerie humaine aussi.
On pense souvent à Céline et à son Bardamu.
Les inédits et introuvables de
Jean Meckert réedités aux éditions
Joëlle Losfeld offrent d'autres pépites, j'espère aussi bien écrites, qui viennent s'ajouter de facto à ma pile à lire qui ressemble maintenant, la poisse, à la tour de pise.
La marche au canon, ça boom !
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