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Citations sur La marche au canon (7)

Préface

(...)
Cela , c'est la version officielle, forcément optimiste. Mais dès les premières pages de ce roman, Meckert évoque de manière bouleversante le drame de tous les départs au combat, celui de toutes ces jeunesses brisées par des conflits et des enjeux qui les dépassent. " Par wagons, par centaines de milliers de wagons à bestiaux,le monde partait ainsi en guerre. Et les nouveaux soldats partout dormaient, chantaient, vomissaient, ou pleuraient dans la guerre qui pointait. Partout tragique, puni contre sa destinée , sans vouloir et savoir, on partait innocent. On fabriquait la foudre, on avait tout en nous, on votait pour la paix, on payait pour la guerre. Partout les innocents, enfournés par wagons, roulaient dans les nuits calmes.Et ceux qui pleuraient le faisaient en silence"

Stenéfanie Delestré
Hervé Delouche
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- En somme, disait un gars, ceux qui veulent se faire tuer pour l'honneur, levez le doigt !
- L'honneur de l'armée, disait un autre, je m'assois dessus !
Ces gars là étaient censés.
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Dans tout ce qu'on avait prétendu me faire faire, je n'avais rien compris ! Rien partout ! Je savais seulement que j'étais devenu quelque chose d'insignifiant, de négligeable, qu'on pouvait tuer comme un moucheron ou une fourmi !
Mais je revendiquais aussi ma part de pauvre héros, dans ce conflit où je n'avais rien vu, rien compris, et où je m'étais seulement mis là où l'on m'avait dit.
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Un jour, le canon a grondé. Un premier coup a secoué l'horizon. De tressautement local en pâleurs concentriques, on nous a dit, c'est la guerre !
Immédiatement et sans délai, je suis parti à la guerre. Il me fallait des allures de petit courage. Elle avait des lettres, la bonne guerre, des lettres hautes dans le journal. On avait fait sa publicité. C'était quelqu'un, la guerre aux lettres hautes. On était badaud, bon badaud moral. On allait voir la guerre.
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On n'était pas des héros, on le savait. L'écoeurement était complet, sans qu'on dise. On flottait, on avait peur. On sentait que l'ultime assaut était proche et pouvait nous étendre en charognes au moment où la guerre était si près de sa fin. Ah non! Vivre d'abord ! L'honneur de l'armée n'était pas entre nos mains ! Et si tous les sous-officiers s'étaient cavalés, ces bien-pensants, ces bien-payés, ce n'était pas à nous de faire leur métier !
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Les officiers avaient un wagon entier de première classe, pour faire le voyage bien à l'aise. Malgré les rideaux bleus tirés, ça faisait une tache de luxe dans la nuit. On disait : les vaches, et on leur en voulait.
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Je n'avais rien vu que des éclaboussures. Rien vu ! Rien !
De toute cette guerre immonde où l'on pouvait me tirer comme un simple gibier, où l'on m'avait visé à balle, bombardé et chargé au monstre blindé, je n'avais rien vu et je n'avais rien à raconter. Rien !
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