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Citations sur Matière solaire - Le poids de l'ombre - Blanc sur blanc (47)

Dans ces lieux,
ces lieux où s'égare
la main de l'air,
mes amnis comnnencent à mourir.

Parler est devenu inupportable.
Parler de cette lumière brûlée.
Déserte.

Que faire de cette bouche,
du regard,
si près jadis d'être musique?
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Elles me faisaient mal, les étoiles,
comme si j'avais une maison dans l'air.
Elles me faisaient mal, quand elles tombaient
pour brûler aux portes de l'eau.
Comme si j'étais l'une d'elles.
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Maintenant ce sont eux qui possèdent ton visage,
les mots; et pas seulement le visage :
le sexe et la tremblante joie
qu'il y avait toujours à le sentir en éveil.
Sans mots nous ne sommes plus rien;
ils sont maintenant de profil, observe
comme ils reflètent ce que de jeune
toujours il y eut en toi, le même sourire
seulement un peu moins fatigué
et la démarche à peine moins lente.
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“bien sûr, tu les désires, ces corps
où le temps n’a pas encore planté
ses cornes profondes — le désir n’est-il pas
l’ami le plus intime du soleil ?
Oui, tu les désires, comme si chacun
d’eux était le dernier, le dernier corps
que ton corps ait le pouvoir d’aimer.”
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La vérité, c'est que je n'ai jamais su le nom
de cette fleur qui dans certains regards
s'ouvre dès l'aube
maintenant il est trop tard pour le savoir.
Ce que je sais, c'est que même dans le sommeil
il y a une rumeur qui ne dort pas,
une manière pour la lumière de se poser, la trace
d'une larme brûlante.
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-XL-

Retenir encore cette voix,
je ne sais de qui, je ne sais de quoi,
la maintenir auprés de la main,
entre le dernier soleil et l’éclat
de la douceur fangeuse des pommes.

(Le poids de l'ombre)
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-L-
Qu’as-tu fait des mots?
Quels comptes rendras-tu de ces voyelles
d'un bleu si paisible?

Et que leur diras-tu des consonnes,
qui brulent entre l'éclat
des oranges et le soleil des chevaux?

Que leur diras-tu, quand
ils s‘inquiéteront auprés de toi des minuscules semences qu’ils t’'avaient confiées ?

(Matière solaire)
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V

Bien sur, tu les désires, ces corps
où le temps n’a pas encore planté
ses cornes profondes - le désir n’est-il pas
l'ami le plus intime du soleil?
Oui, tu les désires, comme si chacun d’eux
était le dernier, le dernier corps
que ton corps ait le pouvoir d'aimer.

(Matière solaire)
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Non, ce n'est pas encore l'inquiète
lumière de mars
à la proue d'un sourire,
ni la glorieuse ascension des blés,

la soie d'une hirondelle frôlant
l'épaule nue,
le fleuve étroit et solitaire endormi
dans la gorge ;

non, ni l'odeur bonne et acidulée
du corps après l'amour
dans les rues qui descendent vers la mer,
ni le silence précipité

de la petite place,
bateau dont la proue est un sourire ;

non, ce n'est qu'un regard.

(Blanc sur blanc, XX)
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Les premiers jours de l'amitié
mènent toujours à la glorieuse folie de l'été ;
je ne connais pas de temps plus heureux,
si ce n'est

l'errance à travers dunes au crépuscule
en certains jours de septembre ;
mais la mort rampe sur les pierres,
le coeur

est impatient de descendre vers les eaux.
Que peut espérer un homme lorsque
de manière si enfantine
il s'expose ainsi, chair vive en plein soleil ?

(Blanc sur blanc, XIV)
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