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Uber tome 4 sur 6
EAN : 9782809457643
160 pages
Panini France (06/07/2016)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Les nazis ont pris beaucoup d'avance dans la création des surhommes. Nul ne semble pouvoir arrêter les Übers. La clé de la victoire se trouve peut-être dans leur passé, à l'époque où ils n'étaient encore que des hommes.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'illusion du contrôle
-
Ce tome fait suite à UBER, tome 3 (épisodes 12 à 17) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé la série par le premier tome pour comprendre toute l'intrigue. Il regroupe les épisodes 18 à 22, ainsi que le numéro spécial 2014, initialement parus en 2014, tous écrits par Kieron Gillen, dessinés et encrés par Daniel Gete pour les épisodes 18 à 20 et le chapitre Siegmund du numéro 2014, Gete & Caanan White pour les épisodes 21 & 22, Gabriele Andrade pour les chapitres Sieglinde & Siegfried du numéro 2014. Les couvertures ont été réalisées par Michael Dipscale, Gete, Andrade, White.

Sur le site de White Sand, au Nouveau Mexique, le 16 juillet 1945, à 05:29:21, il se produit la première explosion atomique, observée par un groupe de scientifiques dont Robert Openheimer, Kenneth Bainbridge, Richard Feynman et une femme. le test est un succès et en sortant de l'abri, un homme s'adresse à la jeune femme en l'appelant George Kistiakowsky. Elle en sait assez sur les explosifs pour se faire passer pour lui pendant quelques jours. Elle se rend dans son baraquement et sort le cadavre du scientifique du congélateur. Elle le traîne en forêt elle le fait exploser avec des bâtons de dynamite, pour maquiller le crime en accident car il aimait à faire exploser des choses en forêt. Elle aurait pu faire en sorte que le test soit un échec, mais cela n'aurait permis de gagner que quelques semaines, avant un autre test. Elle préfère saboter l'approvisionnement en uranium enrichi. Elle se rend à la base aérienne de Tinian, et elle se fait passer pour le capitaine William Parsons, après l'avoir assassiné avec une injection létale dans le cou. Elle s'embarque à bord du Boeing B-29 Enola Gay et sabote le système de déclenchement de Little Boy. La ville d'Hiroshima reçoit une bombe qui n'explose pas. Enfin, elle se fait passer pour le général Leslie Groves et se rend à la base de Hanford dans l'état de Washington, où elle accomplit son ultime mission.

En août 1945, Eamonn O'Connor se tient devant le monument funéraire de son frère Patrick, Bâtiment Colosse, dans un cimetière militaire britannique. Il est venu lui expliquer sa situation : il a effectué le test et il a le potentiel d'être lui aussi un Bâtiment. Jusqu'à il y a peu, l'armée avait décidé de ne pas l'envoyer sur un champ de bataille du fait du décès de son frère, mais les choses ont changé avec l'arrivée de nouveaux supersoldats allemands. Dans la base de Betchley Park, Stephanie éprouve des difficultés à maîtriser ses émotions. Elle finit par retrouver sa contenance, et elle va discuter avec Leah, une femme ayant été traitée pour devenir un bâtiment, mais dont le corps est devenu énorme et difforme. Stephanie lui explique qu'elle doit déjà posséder une force physique extraordinaire, et qu'il faut la tester. le seul matériau assez résistant est le cadavre d'un bâtiment de classe VI, un supersoldat britannique mort sur le champ de bataille. Elle laisse Duncan effectuer le relevé des tests et sort fumer dehors. Elle est rejointe par le supersoldat Conrad.

Le scénariste poursuit son histoire divergente de la seconde guerre mondiale : le postulat est que l'Allemagne a abandonné les recherches sur les missiles au profit de celles sur les supersoldats qui ont abouti en avril 1945. Au fur et à mesure de la mise en activité de ces supersoldats, le cours de la guerre s'en trouve changé, et s'écarte petit à petit de l'Histoire réelle. Néanmoins, le changement se fait progressivement, et Kieron Gillen continue d'établir des points de jonction avec les faits historiques. À la fin du tome précédent, l'auteur indiquait que le projet de bombe atomique n'avait pas été abandonné côté États-Unis : il est donc temps de savoir comment se déroulent les préparatifs pour Little Boy et Fat Man. S'il est familier des grandes lignes du projet Manhattan, le lecteur reconnaît facilement le site du Nouveau Mexique, ainsi que la petite phrase prononcée par Robert Oppenheimer : je deviens la mort le destructeur de mondes, une citation extraite de la Bhagavad-Gita. S'il s'est intéressé à la mission du bombardier Enola Gay, il identifie Morris Jeppson (1922-2010), militaire ayant servi d'assistant dans l'armement de la bombe Little Boy. le scénariste continue donc d'enraciner son récit dans les faits historiques. Ce choix lui permet de mieux faire ressortir la différence entre des armes de destruction massive comme les missiles et les bombes, et des individus ayant des capacités physiques de destruction massive.

Arrivé au quatrième tome, le lecteur s'est habitué aux dessinateurs, avec des dessins à l'esthétique pas toujours plaisante à l'oeil, avec un encrage parfois un appuyé et manquant de naturel, et avec une qualité de décors fluctuante, et une mise en couleurs très dense en effets de textures, un peu trop sophistiquées et appuyées par contraste avec les dessins. Malgré tout, les artistes savent bien faire ressortir les horreurs diverses et variées. Il est entendu que la puissance physique des supersoldats provoque des blessures atroces : membres brisés ou arrachés, blessures ouvertes sanguinolentes. du fait des capacités un peu différentes de l'agente de l'épisode 18, le premier massacre occasionné par l'usage du Halo n'intervient que dans une case de la dernière scène : Gete évoquant bien le corps humain massacré par une force trop puissante. L'horreur du deuxième épisode est tout aussi graphique, tout en étant d'une autre nature. Il y a le corps beaucoup trop massif de Leah et son air résigné empreint de souffrance qui fait que le lecteur la prend immédiatement en pitié. Il y a aussi ces morceaux de cadavres, des membres sanguinolents, qui lui sont come livrés en pâture, un moment immonde et éprouvant. le lecteur peut respirer le temps d'un épisode, avant que la boucherie ne reprenne de plus belle, à nouveau d'une nature un peu différente, à nouveau tout aussi graphique. L'horreur continue dans les épisodes suivants, avec une scène très éprouvante dans laquelle un officier militaire se fait sauter le caisson, et ça éclabousse.

Grâce à la colorisation très consistante, la cohérence visuelle est maintenue du début à la fin, malgré la participation de trois dessinateurs différents. Une fois qu'il s'est fait à cette façon de concevoir la colorisation, le lecteur peut se projeter dans chaque endroit, et à côté de chaque personnage. Si la mise en scène peut parfois être un peu sommaire ou basique, les dessinateurs continuent de s'investir de manière visible dans la représentation des personnages, de leurs tenues vestimentaires, et les décors, avec une régularité supérieure à celle d'un comics industriel. le lecteur reconnaît du premier coup d'oeil les supersoldats par leur morphologie plus musculeuse et leur taille légèrement plus haute, Andrade exagérant franchement la perfection du corps humain de Sieglinde dans le chapitre du numéro annuel 2014. le lecteur peut reconnaître les personnages historiques du Projet Manhattan. Il est un peu moins convaincu par l'apparence un peu fluctuante du Führer même s'il y a une explication à cela. Au fur et à mesure, il peut se projeter dans la carlingue d'Enola Gay, dans un cimetière militaire aux tombes rigoureusement alignées, dans un baraquement de fortune, dans le centre administratif de Koursk, dans la chambre à coucher de Stephanie, dans le salon de la famille Goebbels, etc. de temps à autre, un site semble un peu trop sommaire, un peu trop en carton-pâte pour être vraiment crédible.

La guerre continue et les supersoldats sont devenus l'arme la plus efficace, sans être infaillible ni facile à produire. Gillen a mis un peu de côté le fait qu'il s'agit d'armes dotées de conscience, animées par leurs propres objectifs, et donc pas forcément si faciles que ça à contrôler. Il y a quand même Maria qui refuse de continuer à massacrer à tour de bras, et un général qui considère avec tristesse l'état dans lequel est revenu Sieglinde après une bataille particulièrement féroce. le scénariste surprend le lecteur avec le premier épisode. Dans le tome précédent, il avait été établi que l'Allemagne était parvenue à diriger une partie des capacités du Halo vers d'autres pouvoirs que la force brute, donnant ainsi naissance à une nouvelle race d'espions. Dans l'épisode 18, le lecteur découvre une telle espionne, comprenant graduellement comment fonctionne son pouvoir, avec un jeu sur le décalage entre ce que disent les personnages et ce que les dessins montrent de l'espionne. Puis le récit reprend son alternance de scènes dans différents pays : les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume Uni, la Russie, le Japon étant laissé de côté dans ces épisodes. Les trois histoires du numéro annuel creusent un peu la psychologie des trois premiers bâtiments allemands : Siegfried, Sieglinde et Siegmund, au regard des atrocités qu'ils commettent en tant que supersoldats dans une guerre.

La guerre continue et semble bien partie pour durer encore longtemps. Kieron Gillen se montre toujours aussi habile à tricoter son histoire alternative avec les faits historiques. Les dessinateurs sont toujours autant investis dans la narration visuelle, avec quelques aspects mal dégrossis, et une colorisation imposante. le lecteur reste toujours autant fasciné par cette catastrophe meurtrière qui semble ne pouvoir qu'empirer, hors de tout contrôle.
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