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Critique de Majestik


J'ai su dès les premières lignes de la maison qui glissait que j'allais l'adorer. Je n'avais jamais lu cet auteur. L'histoire commence lorsque Pierre, habitant d'une tour HLM, la Tour des Érables, se réveille un matin et constate que la canicule des derniers jours a laissé place à une épaisse brume blanche ; les appareils électroniques, électriques et autres objets de la vie quotidienne ne fonctionnent plus.

J'aime d'abord énormément ce type de construction narrative. L'histoire est racontée de manière chronologique, à chaque chapitre son jour, par une multitude de personnages.
Chaque personnage a ses propres caractéristiques. La façon d'écrire de Jean Pierre Andrevon est très réaliste, les détails de la vie quotidienne ne sont pas mis de côté ; il décrit bien l'humain. Parfois même exacerbés, transparaît du livre une forme d'obsession autour du sexe et de la mort qui accentue ce côté sombre et apocalyptique.
Les raisons des événements qui se produisent ne sont pas tant l'objet du livre que les personnages eux mêmes. L'auteur les place dans cette situation improbable, nous les regardons agir, évoluer, s'organiser, commettre l'impensable parfois.

J'ai deux reproches que je pourrais toutefois faire à ce livre. La première est un manque dans la façon de penser des personnages vis-à-vis de ce qui est en dehors de la tour. L'atmosphère très confinée à la tour donne au livre une forme de cohérence mais efface certaines pensées, certains sentiments que les personnages auraient pu avoir, des inquiétudes. Tout est très centré autour de l'ici, du maintenant et de la survie. La seconde est le dénouement très court, et amené très abruptement, trop simplement peut-être.

Toutefois c'est un bon livre de science fiction, qui invite à penser l'impensable et réévaluer la solidité de notre réalité. "Lorsque l'impossible devient la norme, tout est possible."
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