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sur 992 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Constance rejoint un cabinet d'avocat, qui véhicule des valeurs dont elle se sent proche. Bourreau de travail, elle ne comprend pas qu'on lui impose, au titre de sa période d'essai, de marcher pendant une semaine sur les chemins de Compostelle. Ce voyage est l'occasion de rencontres, mais aussi d'une coupure dans sa relation avec Lucas, un homme marié dont elle est l'amante, désespérée qu'il accepte un jour de quitter sa femme.

« Plus jamais sans moi », le titre est évocateur. Il véhicule une idée simple, qui dans sa mise en oeuvre implique un processus complexe, en perpétuel entretien.
Par hasard, je tombe sur ce livre en devanture de la médiathèque, un livre qui – d'ailleurs – m'avait été conseillé par féru de développement personnel. Alors, je me suis dit : voyons voir.

Il est délicat au travers d'un roman de véhiculer des messages de développement personnel. Disons plutôt, que dans la plupart des cas, l'intrigue en prend un sacré coup. Ce roman n'a pas fait exception à cet écueil :
Quelle entreprise paye à un salarié en période d'essai des vacances ?

Sur le chemin, Constance rencontre une foule de personnes, toutes prêtes à l'écouter, toutes semblant attendre quelqu'un à qui diffuser des messages de bienveillance…
Ce qui paraît également très peu crédible.

Sur la forme, ce manque de réalisme est également frappant par les dialogues, souvent construits de la même façon. C'est un laïus débité par un personnage X, entrecoupé de questions type « je ne comprends pas, as-tu un exemple ? ». Ce sont aussi des phrases toutes faites, des citations qui volent à tort et à travers.

Autre exemple de ce manque de crédibilité : l'habitude de la protagoniste à se confier à tout-va, sans gêne, sans honte, sans pudeur.
D'autant plus qu'elle évoque une situation douloureuse, voire gênante.

Attardons-nous un peu sur ce personnage, Constance.
Elle est le stéréotype de la femme naïve, accroc à un type qui profite d'elle. A part cela, elle ne fait pas montre d'une grande personnalité, ni de grande réflexion d'ailleurs. Pourtant décrite comme une « avocate brillante », elle peine à comprendre…
Pire, ainsi qu'évoqué plus haut, elle s'épanche à quiconque sur son déboire amoureux non sans un certain apitoiement sur elle-même. Jamais elle ne se remet en cause, le Lucas étant diabolisé au possible, et jamais les autres ne la jugent. Elle se confie sur cette relation asymétrique, elle qui est la femme de l'ombre, l'amante secrète, sans honte, sans culpabilité.
Elle apparaît, donc, peu crédible, et en tant que lectrice je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie à son égard.

Sur le fond, on l'aura vite compris, c'est gros comme une maison : au cours de ce voyage, les messages véhiculés ont pour objet de faire cheminer intérieurement Constance pour se libérer de cette relation toxique.
Au final, elle accumule des théories, des points de vue, des « secrets », et dans ce livre tout semble venir des autres. Or, si une tierce personne peut être à l'origine d'un chamboulement intérieur, le reste du chemin doit être parcouru seul.

Sur sa relation avec Lucas,
J'ai été frappée par le manque d'ambivalence. Il la délaisse, il lui fait des promesses en l'air, il joue sur le silence radio, puis revient avec un romantisme décuplé. le mécanisme bien connu du chaud et du froid.
Ce type de comportant crée un déchirement intérieur, un état de changement émotionnel constant, une lutte entre deux forces opposées, entravée par la relation de dépendance. Or chez Constance, ou est la rage, ou est la haine, ou est l'envie de le quitter, ou est la culpabilité, ou sont les doutes ?
Elle ne les ressent pas. Elle ne ressent que l'amour, la passion, et la peur de l'échec de la relation.

Dans ses dialogues avec Louise, elles évoquent les raisons de son acceptation d'une telle relation. Elles sont résumées en deux points : d'une part la peur d'être seule, et d'autre part la force du désir, notamment sexuel.
On ne pouvait prendre pires arguments. Il me semble y avoir tant d'autres pistes, plus intéressantes à explorer (peur du manque de sens dans la vie (relation obsessionnelle), peur de ne pas s'en sortir seule (relation de dépendance), manque d'amour propre (relation qui nuit à l'estime de soi…).



En conclusion, ce livre est un condensé d'idées piochées de développement personnel (amour propre, se détacher du matériel,…), divulguées sans débat. Sans être inintéressant, il contient selon moi trop de lacunes et d'incohérences ; pas assez de nuances et de crédibilité. A ce stade, je me demande s'il est pertinent d'habiller les leçons de développement personnel sous la forme d'un roman.
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Voici un ouvrage vraiment très particulier. le début m'a plu mais j'ai rapidement eu l'impression d'avoir mis la main sur un pseudo "livre de sagesse". Tout y est constamment décortiqué, analysé, étudié et filtré en mode "développement personnel". de ce point de vue, c'est long, très long, trop long pour moi.
Bref, une grosse déception liée au côté un peu "perché" et analytique. Cela manque de concret et les longueurs m'ont vraiment lassée...
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Je vais être franc : j'ai détesté. Détesté et même pas pu le finir tellement je me suis ennuyé. Je sais, ces mots sont durs.
J'avais adoré Kilomètre Zéro, qui avait été une formidable aventure intérieure pour moi, au fil des pages. J'avais apprécié Respire, toujours dans la même veine.
Celui-ci me laisse le goût d'une triste corde sur laquelle on commence à tirer un peu trop... L'intrigue, si tant est qu'il y en ait une, est cousue de fil blanc. Les personnages manquent de relief et, par dessus tout, les "concepts" abordés en matière de développement personnel sont d'une platitude sans nom. du réchauffé de la prophétie des Andes (avec de fortes similitudes d'ailleurs), du Laurent Gounelle retapé, de la psychologie de comptoir, le tout mélangé aux accords Toltèques.
Peut-être est-ce moi qui ai changé et qui n'ai plus besoin de ce type de lecture,
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J'avais aimé « kilomètre zéro » avec un petit arrière goût de livre « facile » qui l'avait un peu dérangé mais j'avais apprécié le fond. Dans « plus jamais sans moi » je trouve qu'on est carrément dans le livre pour ado. La fin de l'intrigue on l'a deviné dès les premières lignes. Les phrases sont toutes faites et se répètent presque. Ça tourne en boucle autour de relation amoureuse et ça n'en sort pas. Je me suis un peu ennuyer je dois vous avouer.
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"Plus jamais sans moi" : quel titre nombriliste !

Ceci dit, il s'accorde parfaitement à la personnalité de Constance, cette avocate hyper égocentrique qui est envoyée sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle par son nouvel employeur. Oui, oui, vous avez bien compris, Constance a été recrutée par un grand cabinet d'avocats parisien et en guise de période d'essai, il l'envoie randonnée aux frais de la princesse pendant (tenez-vous bien) trois semaines !

Bien sûr, parigote jusqu'au bout des ongles, notre Constance boude, râle et fait la tête comme une gamine capricieuse de 5 ans. Mais en cheminant, elle fait la connaissance de Manon, la rondouillarde rigolote et de Louise, la dame âgée qui, cela va de soi, est pleine de sagesse. Bigre, que de clichés enfilés les uns derrière les autres comme des perles sur un collier !

Pour en revenir à notre Constance, elle est ravie d'avoir trouvé deux nouvelles amies auprès de qui elle va pouvoir s'épancher encore et encore et encore... Son grand malheur ? Elle est amoureuse d'un homme marié, Lucas, qui lui fait miroiter un avenir commun depuis plusieurs années... en vain. Et c'est parti pour des tartines de jérémiades, entrecoupées des "bons conseils" de ses deux acolytes. Et à nouveau, on enfile ou plutôt on empile les clichés : un peu de philosophie bouddhiste, un soupçon de pensée hindouiste, et saupoudrez le tout d'une bonne dose de développement personnel digne des magazines féminins et vous aurez la recette de ce livre. Et comme Constance, malgré sa brillante carrière d'avocate est un peu "neu-neu" sur les bords (à moins que ce ne soit le lecteur !), elle pose des questions d'un niveau affligeant, ce qui appelle forcément des réponses à la hauteur !

Bon, je crois que je peux dire que je n'ai pas aimé ce roman. Ah si ! Exception faite des citations présentes au début de chaque chapitre, qui je trouve, sont bien trouvées et fort à propos ! Pour le reste, il manque une histoire avec de la cohérence, ainsi que des personnages cohérents pour captiver le lecteur (cohérent ?).
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