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Critique de Henri-l-oiseleur


Anouilh échoua à mettre en scène des héroïnes tragiques antiques à la hauteur de leur destin, en les rétrécissant à une navrante mentalité petite-bourgeoise. Il réussit mieux son Becket, se hisse au niveau de son sujet et sait mettre en scène ces deux amis, l'évêque et le roi, saisis l'un et l'autre par leur charge, leur destin, leur devoir, et devenant ennemis malgré eux, malgré leur humain attachement. Anouilh comprend ici que la tragédie met en scène non l'humain, mais le surhumain, le dépassement de la personne privée et individuelle par quelque chose qui la transcende et la saisit. Il fait ici l'inverse de son Antigone, où il transformait en une pauvre crise d'adolescence les exigences impitoyables de la naissance et des dieux.
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