AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Anadyomede


On retrouve dans cette pièce la beauté de l'écriture d'Anouilh dans toute sa simplicité. Médée est fascinante, peut-être même plus qu'Antigone, en ce qu'elle semble sans pitié. Elle est cette magicienne, cette femme amoureuse, qui n'a pas hésité à démembrer son propre frère et à convaincre les filles de Pélias de mettre à mort leur père. Depuis, la voilà toujours en fuite avec Jason jusqu'à la trahison. C'est à Corinthe, bien sûr, que s'ouvre la pièce. Sur cette petite Médée, l'orgueilleuse, la révolté du bonheur, qui n'a jamais su que détruire autours d'elle, que tout flamber - jusqu'à son amour. Jason n'apparaît pas vraiment comme lâche, contrairement aux tragédies antiques. Il est plutôt le résigné. Il est celui qui se détourne des cendres pour chercher un bonheur simple, posé. Tout éloigné de celui de Médée. Alors il est temps pour elle d'allumer la dernière flamme, parce que c'est sa destinée, parce que c'est ce pour quoi elle a vécu, et qu'elle veut endosser son rôle jusqu'à la fin. C'est en superbe, donc, qu'elle précipite la mort, jusqu'à tout détruire en elle.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}