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Citations sur Médée (20)

J’AI MENTI, J’AI TRICHÉ, J’AI VOLÉ, JE SUIS SALE… C’EST À CAUSE DE MOI QUE TU FUIS ET QUE TOUT EST TÂCHÉ DE SANG AUTOUR DE TOI. JE SUIS TON MALHEUR. JE SUIS TA JEUNESSE PERDUE, TON FOYER DISPERSÉ, TA VIE ERRANTE, TA SOLITUDE, TON MAL HONTEUX. ALORS, PUISQUE TU LE SAIS, POURQUOI N’ARRÊTES-TU PAS DE ME REGARDER AINSI ? JE N’EN VEUX PAS DE TA TENDRESSE. JE N’EN VEUX PAS DE TES BONS YEUX.
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MÉDÉE
Sans moi. Tu as donc pu imaginer un monde sans moi, toi ?

JASON
Je vais essayer de toutes mes forces. Je ne suis plus assez jeune à présent pour souffrir. Ces contradictions épouvantables, ces abîmes, ces blessures, je leur réponds maintenant par le geste le plus simple qu'ont inventé les hommes pour vivre : je les écarte.

Poursuis ta course. Tourne en rond, déchire-toi, bats-toi, méprise, insulte tue, refuse tout ce qui n'est pas toi. Moi, je m'arrête, je me contente. J'accepte ces apparences aussi durement, aussi résolument que je les ai refusées autrefois avec toi. Et s'il faut continuer à se battre, c'est pour elles maintenant que je me battrai, humblement, adossé à ce mur dérisoire, construit de mes mains entre le néant absurde et moi.

𝑈𝑛 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠. 𝐼𝑙 𝑎𝑗𝑜𝑢𝑡𝑒.

Et c'est cela, sans doute, en fin de compte - et pas autre chose - être un homme.
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J'ai aimé ton monde noir,ta révolte,ta connivence avec l'horreur et la mort,ta rage de tout détruire..C'est toi qui as raison sans doute en disant qu'il n'est pas de raison,pas de lumière,pas de halte,qu'il faut toujours fouiller les mains sanglantes...Mais je veux m'arrêter,moi,maintenant,être un homme.Faire sans illusions peut-être,ce qu'ont fait mon père et le père de mon père et tous ceux qui ont accepté avant nous,et plus simplement que nous,de déblayer une petite place où tienne l'homme dans ce désordre et cette nuit..
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Oui, je t'oublierai. Oui, je vivrai, et malgré la trace sanglante de ton passage à coté de moi, je referai demain, avec patience, mon pauvre échafaudage d'homme sous l'oeil indifférent des dieux. Il faut vivre maintenant, assurer l'ordre, donner des lois à Corinthe, et rebâtir sans illusion un monde à notre mesure pour y attendre de mourir.
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Je ne peux pas t'empêcher d'être toi. Je ne peux pas t'empêcher de faire le mal que tu portes en toi. Les dés sont jetés, d'ailleurs. Ces conflits insolubles se dénouent, comme les autres, et quelqu'un sait sans doute déjà comment tout cela finira. Je ne peux rien empêcher. Tout juste jouer le rôle qui m'est dévolu, depuis toujours. Mais je peux tout dire, une fois. Les mots ne sont rien, mais il faut qu'ils soient dit tout de même. Et si je dois être, ce soir, au nombre des morts de cette histoire, je veux mourir lavé de mes mots...
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Crois-tu que c'est pour chercher un autre amour que je te quitte? Crois-tu que c'est pour recommencer? Ce n'est plus seulement toi que je hais, c'est l'amour!
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Il y a eu une petite fille Médée exigeante et pure autrefois...J'aurais voulu,Jason,j'aurais peut-être voulu moi aussi que cela dure toujours et que ce soit comme dans les histoires! Mais Médée innocente a été choisie pour être la proie et le lieu de la lutte...D'autres plus frêles ou plus médiocres peuvent glisser à travers les mailles du filet jusqu'aux eaux calmes ou à la vase; le fretin,les dieux l'abandonnent. Médée,elle,était un trop beau gibier dans le piège...Ce n'est pas tous les jours qu'ils ont cette aubaine,les dieux,une âme assez forte pour leurs rencontres,leurs sales jeux.
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Je t'ai aimée, Médée. J'ai aimé notre vie forcenée. J'ai aimé le crime et l'aventure avec toi. J'ai aimé ton monde noir, ton audace, ta révolte, ta connivence avec l'horreur et la mort, ta rage de tout détruire [...] Je veux m'arrêter moi.
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Je t'ai aimée, Médée. J'ai aimé notre vie forcenée. J'ai aimé le crime et l'aventure avec toi. J'ai aimé ton monde noir, ton audace, ta révolte, ta connivence avec l'horreur et la mort, ta rage de tout détruire. J'ai cru avec toi qu'il fallait toujours prendre et se battre et que tout était permis.
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Je ne veux pas de ta mort non plus. C'est encore toi, ta mort. Je veux l'oubli et la paix.
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