Quatre générations de femmes et leurs relations au jardin, aux plantes, aux arbres sont au coeur de ce roman . Nature en danger, moyen de se reconstruire ou volonté de tout cadrer (dans ces lotissements Levitt que j'ai découverts ici), chacune des héroïnes, à sa façon, entretient des liens avec la nature, liens qui les révèlent plus peut être qu'elles ne le souhaiteraient.
De 1911 à nos jours, c'est aussi le corps des femmes qui est en question , ainsi que la relation matrilinéaire, réelle ou symbolique.
Fil rouge de ce roman , l'histoire réelle du gouffre du Diable permet de mesurer l'ampleur des dégâts causés à l'environnement au fil du temps.
Raluca Antonescu , par son écriture fine et précise, parvient à créer des atmosphères différentes au fil des chapitres et des personnages qui sont évoqués, tout en maintenant une vraie tension narrative.
On dévore ce livre, on le piquète de marque-pages et on en sort revigoré comme après une balade à la campagne.
Et zou, sur l'étagère des indispensables.