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Critique de kielosa



L'année 2018 en Israël aura été marquée par la mort de deux écrivains importants : en janvier Aharon Appelfeld et en décembre Amos Oz.

Le présent ouvrage, sorti en 2008, nous trace une partie de la vie de l'auteur et à travers son existence une page douloureuse de son peuple.

À la suite d'un accident la main du môme Bruno Brumhart doit être amputée et c'est donc comme manchot qu'il devra affronter son destin.

Le moignon qui lui reste jouera tout au long de son histoire un rôle déterminant, tant au niveau de ses relations avec les autres qu'au niveau de son propre développement et évolution psychologique.

Ce sera d'abord à la petite école que le gamin devra faire face aux ricanements et à l'hostilité des autres gosses. Comme défense, il entraîne corps et muscles et opte pour la solitude et le silence.
Le seul confort et encouragement que le petit Bruno reçoit sont l'amour et la compréhension d'une mère intelligente au grand coeur.

La situation pour le père et la mère Brumhart, Juifs et communistes, devient extrêmement dangereuse avec l'avènement de la peste brune dans les Carpates.
Ce sera le glissement progressif dans l'horreur : entassement dans un ghetto, arrestations arbitraires, violence gratuite et famine.

À 17 ans, Bruno est arrêté et envoyé dans un camp de travail pour y aider à construire, dans des conditions épouvantables, des fours crématoires, pendant que ses parents disparaissent dans un camp nazi d'extermination.

Je ne vais pas résumer ici le bilan que l'auteur lui-même dressera à l'approche de la cinquantaine de sa propre vie et de celle de ses compagnons d'infortune.

La grande valeur de ce roman-témoignage réside essentiellement dans les considérations philosophiques d'Aharon Appelfeld sur le malheur inhumain et incompréhensible qui a frappé son peuple et comment entreprendre le retour à une vie humaine digne après l'abîme.

Ce roman a bénéficié de l'élégante traduction de l'Hébreu en Français par Valérie Zenatti.
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