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Citations sur Et la fureur ne s'est pas encore tue (9)

Je m'appelle Bruno Brumhart. Enfant ,j'ai été amputé de la main droite et je suis depuis 《 l'homme sans main》,ou affublé de toutes sortes de sobriquets.
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Les jours au ghetto et au camp ont été des jours d'obscurité déversée par flots.J'y ai vu des centaines de visages ,des centaines de mains qui ne se sont pas inscrits dans ma mémoire. Le flot m'a submergé et ce n'est que dans le calme de la forêt que je me suis fait des amis: Siegfried, Hersh, Yossef-Haïm. Sans eux ,qu'aurais -je fait ici-bas?Dans la forêt ,Siegfried a combattu les restes de christianisme qui étaient en lui et Yossef-Haïm l'a aidé à s'en défaire. Hersh n'a pas cherché à développer son mutisme et sa surdité : ils ont grandi avec son corps.
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Celui qui n'agit que pour lui-même est un insecte , pas un homme .
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"Je m'attablai à un café. A quelques mètres de moi un vieil homme était assis. Le regard doux, il observait les passants d'un oeil pétillant. Je n'avais pas vu un vieillard aussi vif depuis longtemps. Je crus distinguer une ressemblance avec mon grand-père et ne l'en aimai que plus. Je n'ai jamais vu mon grand-père. C'était un Juif pieux que mon père m'interdisait de voir, de crainte qu'il m'enseigne ses préceptes. Nous avions toutefois projeté de lui rendre visite à quelques reprises. Juste avant la guerre nous avions entamé ce voyage, mais les routes étaient déjà bloquées. Parfois je me souviens de lui, ou j'imagine que je le vois dans un café, dans une rue".

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Je sortis les croquis de leur cachette. J'avais commencé à dessiner les lieux par lesquels j'étais passé dans ma jeunesse. Les premiers jours de la libération ressurgirent. Au premier plan, Siegfried, Yossef-Haïm et Hersh, près du feu, et à l'arrière-plan, l'orchestre des soldats russes. Bizarrement, je voyais cette période comme des jours heureux. J'avais passé des heures à croquer ces scènes, pour conserver une trace du prodige dont nous étions les témoins, si porteur d'espoir : tout redeviendrait comme autrefois. Je reviendrais dans ma maison, je retrouverais mon père et ma mère, mes camarades de même, et toutes les familles seraient de nouveau réunies.
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Maintenant ,donc,mon travail consiste à écrire et dessiner.Parfois ma vie m'apparaît comme des morceaux épars et parfois comme un enchaînement de faits.l'écriture fait surgir miraculeusement les gens et les lieux que je n'ai pas vus depuis des années.Parfois je suis chez mes parents et parfois plus loin encore,chez mes grands-parents dans les carpates. Imperceptiblement j'entrelace les fils du passė lointain et proche .Et il arrive que des lieux où je n'ai jamais été soient plus lumineux pour moi que le lieux où je vis aujourd'hui.
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La nuit, je rêvais que tous mes hommes étaient revenus achever leur mission. Éparpillés sur l'ensemble des continents, ils fondaient d'autres agences, traquaient les antisémites et empoisonnaient les assassins notoires. La pensée que les assassins ne dormaient pas la nuit, terrifiés par la vengeance, arrivait à me sortir parfois de ma mélancolie.
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Ça n'a aucun sens de mener une vie ordinaire et creuse quand on à vu le fond du gouffre
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Je voyais des scènes du ghetto où ma mère apparaissait.Elle continuait de se dévouer pour ses pauvres ,mais au lieu de courir de toutes parts ,elle volait de fenêtre en fenêtre.La Parti communiste,dont elle avait rejoint les rangs dès sa plus tendre jeunesse,ignorait ses appels au secours.Les camarades qui avaient promis de lui venir en aide s'étaient dérobés ,mais rien n'avait entamé sa foi :" Le vrai communisme est exempt de discriminations et défend les faibles quels qu'ils soient.Si le Parti ne le fait pas maintenant ,il le fera plus tard ",avait -elle dit à une amie le jour précédent mon départ.
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