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Citations sur Paradis clef en main (35)

Rien de neuf, donc, sous le soleil de l’humanité.
Le monde va mal comme il en a l’habitude. Par endroits,
il se porte mieux, comme chez nous. Des
guerres, ancestrale distraction des hommes, ont
cours au moment où je parle, réparties comme il est
de mise dans ses régions les plus miséreuses et aussi
les plus riches en matières premières.
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Avec ma mère, c'est ainsi. On forme un couple comme un tronc bicéphale à sens unique: le sien, à elle. L'absence de réciprocité a toujours été notre lien le plus fort.
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L’état de mon cadavre te parle de ma mort
qui te regarde de près. Cette mort est l’ombre dans
laquelle tu seras désormais condamné à marcher, et
elle te suivra toute ta vie.
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Maman, je ne t'ai rien demandé.
Dans le futur, peut-être que la technologie permettra de mesurer le désir de vivre des enfants avant leur naissance. Peut-être qu'elle pourra repérer les anomalies de l'âme comme on repère des handicaps lourds qui pourrissent la vie de tout le monde. Peut-être qu'en les tuant à temps, avant qu'ils ne naissent, les mères du futur sauveront des vies.
Je m'excuse d'avoir été la fille que j'ai été, je te pardonne de m'avoir fait naître.
Ta fille Antoinette
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« Mais pour mourir, il faut attendre la maladie, ou l'accident, il faut attendre de s'endormir de fatigue à force d'être vieux ou encore il faut se prendre en charge et se tuer. […]
Mon corps s'est toujours dérobé à ma volonté et à mes plans. Il me glissait entre les doigts au dernier moment, comme si on était deux personnes différentes. Comme si mon corps avait des desseins propres, une vision autonome de la vie, en dehors de la mienne.
On est plus fort qu'on le pense. Nos veines sont plus difficiles à ouvrir qu'on le croit. Notre cou, plus dur à casser qu'à première vue. Surmonter le hérissement intégral du corps sur le quai du métro, devant les rails vibrants qui soubresautent, au son des voitures attachées les unes aux autres qui surgissent comme un seul homme, qui arrivent à toute vitesse, c'est beaucoup plus difficile qu'on imagine. Notre corps a prévu qu'on puisse vouloir le supprimer, l'anéantir. Et il s'est armé contre ça. » (pp. 141-142)
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« Les couples qui se disputent, se disputent selon un schéma de pas de danse qu'ils respectent au pied de la lettre sans le savoir. Dans leur esprit, frustrations et récriminations s’enchaînent toujours dans le même ordre et les répliques qui fusent, automatiques et identiques d'une fois à l'autre, ont battu leurs propres sentiers creusés par la répétition, sentiers impossibles à camoufler une fois que s'est imposée la fois de trop : l'herbe n'y pousse plus et la terre, aride, aurait besoin de la durée de toute une vie pour ne plus exhiber son marquage, son piétinement de couple qui se dispute dans une danse au quart de tour. Et encore. » (p. 21) [Noter l'intelligence de l'usage des répétitions]
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Les hommes sont plus pudiques qu'on le croit. Pour les faire rougir, il suffit de les surprendre, il suffit qu'ils ne soient pas les instigateurs.
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Je ne veux pas laisser à la vie le plaisir de me gruger encore, une fois mort, de faire joujou avec mon corps en le décomposant, en se l'appropriant, en l'ingérant pour former une autre vie, même végétale, même minérale.
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Tout le monde, selon les idéalistes de la mort
érigée en droit, selon les pro-choix, les serviteurs de
la compagnie, a le droit de se donner une mort certaine
et sans dommages collatéraux ; et surtout, cette
nécessité de la mort à s’octroyer ne doit pouvoir être
proclamée que par celui qui souffre, celui dont la vie
est en jeu. Chaque existence n’appartient qu’à celui
qui lui donne corps : ni l’État, ni la religion, ni la
société, ni la famille, ni les amis ne doivent s’interposer
entre les corps et l’énergie vitale qui les anime.
Disposer de son corps comme bon nous chante,
même si cette disposition mène au cimetière, est un
droit inaliénable.
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Je suis couchée, mais je ne suis pas une tombe. Je
révèle tous les secrets que je ne veux pas emporter
avec moi, quand la vraie mort viendra, et c’est à haute
voix que je le fais. Bientôt sur tous les toits.
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