Il est une flamme, belle, tentante et attirante. Le seul moyen de ne pas se brûler est de devenir soi-même une flamme pour tout transformer en incendie.
Il n'existe qu'un seul amour comme le nôtre dans toute une vie. On peut aimer à nouveau, mais on n'aimera jamais autant, avec cette intensité, cette passion, cette rage et cette tendresse. C'est impossible. Et je refuse d'avoir une vie sans relief, sans passion, une vie pleine de rancœur et d'amertume.
Dans trois mois, je serai obligée de te courir après, parce que tu vas te rappeler que tu as une trouille monstre des engagements. Je serai contrainte de te ficeler les mains et de te traîner devant le maire. »
C’était juste une plaisanterie, mais au moment où ces mots franchissent ma bouche, je prends conscience que je viens d’énoncer ma plus grande terreur : que Yano réalise finalement qu’il ne veut pas se marier avec moi, qu’il refuse de s’engager et de renoncer à sa liberté aussi jeune, qu’il souhaite continuer de s’amuser encore un peu et fréquenter d’autres femmes.
Avant qu’il ne saisisse ma détresse subite, je referme la porte derrière moi. Je l’entends crier derrière le vantail :
« C’est pas pour m’obliger à passer devant le maire que tu devras me ficeler les mains, c’est pour m’empêcher d’arracher ta satanée robe ! »
Il arrive à me soutirer un sourire, mais un petit grain de sable s’est glissé dans la machine complexe de mon cerveau. J’essaie de penser à autre chose en m’engouffrant sous la douche. Mes peurs sont ridicules. Cela fait plus d’un an maintenant que nous sommes ensemble, que nous vivons ensemble. Après tout ce que nous avons traversé, il est hors de question que Yano s’enfuie… Oui, voilà… C’est bon… Tout va bien…
Il est une flamme, belle, tentante et attirante. Le seul moyen de ne pas se brûler est de devenir soi-même une flamme pour tout transformer en incendie
Tu n'as pas encore compris que, s'il pouvait t'offrir la lune, il l'aurait déjà emballé dans du papier cadeau.
Chapitre 8 : Yano :
" ...
- Bien sûr que si. Ils seraient fous ou aveugles s'ils décidaient de ne pas te garder.
- Ça ne te dérange pas, alors ?»
Elle secoue la tête, mais j'aperçois un léger voile couvrir ses iris. Elle n'est pas enchantée du tout, mais elle préfère me le taire pour une raison que j'ignore, et je choisis de ne pas insister pour une raison qui m'arrange. J'ai besoin de ce boulot. J'ai besoin de ce fric. J'ai besoin d'un objectif. Je ne veux pas savoir pourquoi. Je le veux, c'est tout.
« Si je gagne assez, j'ajoute, on pourra acheter les alliances que tu as repérées à la bijouterie.
- Elles coûtent trop cher.
- Un chèque avec un chiffre suivi de plein de zéros, Érine, je lance dans un sourire. Si le job fonctionne, on pourra se les offrir. Rien n'est trop beau pour toi, Princesse.
- Si, toi, peut-être.»
Une ondée d'incertitude me traverse l'échine sous ses mots. J'attrape sa main et embrasse l'intérieur de son poignet, puis je remonte jusqu'à ses phalanges, avant de conserver sa main dans la mienne.
« Ne t'inquiète pas, Princesse. Je sais que t'es pas emballée, mais c'est juste pour quelques mois. Ça nous fera du bien à tous les deux d'arrêter de compter ce qui nous reste sur nos comptes à a fin du mois.»
Elle hoche la tête, même si elle ne semble pas convaincue. Elle se force à sourire et continue de piocher dans son assiette sans grand appétit. Sa main tremble dans la mienne, et je me demande si c'est une bonne idée.
Je passe mes doigts dans mes cheveux et un sursaut de colère remonte de mon estomac.
Je déteste mon putain de géniteur."
Chapitre 3 : Rine :
" - C'est parce que je veille sur ce qui est à moi. J'ai engagé des actions sur toi, Princesse. On fait fructifier notre affaire dans trois mois.»
J'éclate de rire puis, la main sur la porte, je lui réponds :
« Dans trois mois, je serai obligée de te courir après, parce que tu vas te rappeler que tu as une trouille monstre des engagements. Je serai contrainte de te ficeler les main et de te traîner devant le maire.»
C'était juste une plaisanterie, mais au moment où ces mots franchissent ma bouche, je prends conscience que je viens d'annoncer ma plus grande terreur : que Yano réalise finalement qu'il ne veut pas se marier avec moi, qu'il refuse de s'engager et de renoncer à sa liberté aussi jeune, qu'il souhaite continuer de s'amuser encore un peu et fréquenter d'autres femmes.
Avant qu'il ne saisisse ma détresse subite, je referme la porte derrière moi. Je l'entends crier derrière le vantail :
« C'est pas pour m'obliger à passer devant le maire que tu devras me ficeler les mains, c'est pour m'empêcher d'arracher ta robe !»
Il arrive à me soutirer un sourire, mais un petit grain de sable s'est glissé dans la machine complexe de mon cerveau. J'essaie de penser à autre chose en m'engouffrant sous la douche. Mes peurs sont ridicules. Cela fait plus d'un an maintenant que nous sommes ensemble, que nous vivons ensemble. Après tout ce que nous avons traversé, il est hors de question que Yano s'enfuie... Oui, voilà... C'est bon... Tout va bien..."