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Critique de BazaR


Eh bien voilà qui me change des univers dans lesquels je vaque habituellement.
Ma curiosité a été attisée par la critique de l'excellent site Objectif-BD.be. Elle a bien été rassasiée la petite gourmande. J'ai pris goût au plat. Va me falloir lire tout le service maintenant.

Le premier tome pose la situation. Nous sommes en 1887 (comme c'est écrit dans le titre). Ferdinand de Lesseps galère à essayer de creuser le canal de Panama. Il a besoin de fric. Pour ça le mieux est de lancer un emprunt public. Là faut l'autorisation de l'assemblée (on est en pleine 3ème république hein). Bon, Ferdinand sait s'y prendre : des pots de vin aux bonnes personnes accompagnés de petits cadeaux genre : un petit tour dans l'un des meilleurs bordels de luxe de Paris, la maison de madame Gisèle.
Justement, le pensionnat pour jeunes filles vient de recruter une jeune nouvelle de 13 ans d'apparence très timide : Chimère. L'on va vite comprendre que cette timidité cache une connaissance parfaite de ce qui fait jouir les clients et une volonté de fer concentrée sur un seul objectif : s'en sortir.

L'on découvre donc l'ambiance du bordel et le jardin zoologique des clients riches, étrangers, parfois connus (Sigmund Freud dites-donc !), amateurs de galipettes et de temps en temps carrément pervers. Mais surtout on fait connaissance avec les pensionnaires qui ont toutes leur personnalité. Elles viennent de tous horizons, l'Afrique, l'Asie, l'Europe. Elles n'ont pas froid aux yeux. Elles supportent tant bien que mal de se laisser chevaucher en espérant gagner assez pour pouvoir un jour racheter leur dette auprès de Madame Gisèle. Mais malgré leur sort peu enviable considéré à l'aune des critères d'aujourd'hui, elles savent qu'elles ont de la chance : hors du bordel, dans les bas-fonds de Paris, c'est la jungle. Elles n'y survivraient pas une heure.

Alors on peut considérer que le point faible, c'est le dessin. Moi je m'y suis habitué. Les décors de la ville, des restaurants, des salons sont superbes ; on voit la tour Eiffel se monter petit à petit. Les êtres humains en revanche sont assez bâclés, caricaturés. Ceux situés à l'arrière-plan des dessins sont limités à des esquisses. Ma foi, on peut y voir un clin d'oeil à l'Impressionnisme…
Évidemment, c'est plutôt cru et dénudé comme BD. On n'est pas chez les Bisounours. Amis babéliotes prudes s'abstenir.

Chimère montera-t-elle en grade ? Influencera-t-elle les plans de ses riches clients ? Aura-t-elle un rôle dans la lutte sans merci opposant Français et Américains autour du canal de Panama ?
J'ai hâte de le savoir…
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