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Critique de dogasquet


Un polar bien ficelé et classique (1981) comme savait si bien le faire Catherine Arley.

Un huit clos. Deux couples.
- Agnès et Michel, amour et conflits permanents.
- le frère de Michel, Boris, et sa femme Célia. Lui est un peintre reconnu, Célia le seconde du mieux qu'elle peut, comme une ombre dévouée.

Agnès disparait après une énième dispute avec Michel. Il l'a virée de sa voiture en pleine nuit, dans la forêt de Villers- Cotterêts.
Au matin, une femme est retrouvée morte, assassinée à l'endroit de la disparition d'Agnès…
Michel est le coupable idéal. Également aux yeux de son frère Boris, décidé à tout pour protéger « le petit frère ».

Un polar au scénario bien maitrisé, qui présente une analyse psychologique très fine de chacun des protagonistes.

Interrogation en 1981, sur la place des femmes dans le couple, sur le rôle de chacun. Agnès refuse, se révolte contre la position de la femme aimante, dévouée et douce envers son mari. Tandis que Michel ne comprend absolument pas : « Tu es comme les autres, tu as bien appris ton vocabulaire : les inhibitions, les phantasmes, la libido, les frustrations, les blocages, rien que des revendications.(…) On est des hommes, pas Zorro ou Tarzan ou Superman.(…) Si vous étiez un peu plus douces tendres, on serait peut-être plus aimants. »

J'ai beaucoup aimé cette scène intense, dialogue de sourds entre Boris et Célia. Elle tente en vain de faire comprendre à son mari qu'elle vit dans son ombre, qu'elle n'a pas de vie propre. « Il faut qu'on sache que j'ai été vivante, même 5 minutes, avant qu'on m'enterre. »

Une autre question essentielle sous-tend le roman d'un bout à l'autre : jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour soutenir ceux qu'on aime ?

Un excellent moment de lecture.


Lien : https://commelaplume.blogspo..
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