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Voila un excellent polar, pour de multiples raisons, qui aurait mérité un bien plus grand succès. D'abord, cette écriture magnifique qui met en valeur les mots. On écrit plus comme ça ! Ensuite, les réflexions d'une femme de ces années 60, très patriarcales - les femmes apprécieront, enfin moi j'ai adoré. Enfin, cette intrigue très originale qui me fait dire que c'est un des meilleurs polars que j'ai lu depuis un bon moment. Comme quoi ! Un vrai trésor à qui il faut redonner sa valeur et son intelligence.
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Un polar bien ficelé et classique (1981) comme savait si bien le faire Catherine Arley.

Un huit clos. Deux couples.
- Agnès et Michel, amour et conflits permanents.
- le frère de Michel, Boris, et sa femme Célia. Lui est un peintre reconnu, Célia le seconde du mieux qu'elle peut, comme une ombre dévouée.

Agnès disparait après une énième dispute avec Michel. Il l'a virée de sa voiture en pleine nuit, dans la forêt de Villers- Cotterêts.
Au matin, une femme est retrouvée morte, assassinée à l'endroit de la disparition d'Agnès…
Michel est le coupable idéal. Également aux yeux de son frère Boris, décidé à tout pour protéger « le petit frère ».

Un polar au scénario bien maitrisé, qui présente une analyse psychologique très fine de chacun des protagonistes.

Interrogation en 1981, sur la place des femmes dans le couple, sur le rôle de chacun. Agnès refuse, se révolte contre la position de la femme aimante, dévouée et douce envers son mari. Tandis que Michel ne comprend absolument pas : « Tu es comme les autres, tu as bien appris ton vocabulaire : les inhibitions, les phantasmes, la libido, les frustrations, les blocages, rien que des revendications.(…) On est des hommes, pas Zorro ou Tarzan ou Superman.(…) Si vous étiez un peu plus douces tendres, on serait peut-être plus aimants. »

J'ai beaucoup aimé cette scène intense, dialogue de sourds entre Boris et Célia. Elle tente en vain de faire comprendre à son mari qu'elle vit dans son ombre, qu'elle n'a pas de vie propre. « Il faut qu'on sache que j'ai été vivante, même 5 minutes, avant qu'on m'enterre. »

Une autre question essentielle sous-tend le roman d'un bout à l'autre : jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour soutenir ceux qu'on aime ?

Un excellent moment de lecture.


Lien : https://commelaplume.blogspo..
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J'aime trop les nouvelles couvertures des Éditions du masque !! Là un achat impulsif (comment ça, ça m'arrive souvent ?!?!) du fait des couleur et de la couverture. Une autrice que je ne connaissais pas mais je vais me pencher sur son oeuvre. L'histoire d'un couple qui se dispute en rentrant de soirée. La femme descend de la voiture. le lendemain un corps féminin est retrouvé sur la même route......
J'ai bien aimé l'ambiance, très série des années 80. Je visualisais la maison qui tient lieu de décor, l'atelier d'artiste, la table basse avec les verres de scotch. Un bon moment de lecture.
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Michel et Agnès ont une terrible dispute. Les deux amants terribles n'en sont pas à leur première dispute mais à l'issue de celle-ci Michel décide d'éjecter Agnès de la voiture. Il est deux heures du matin, ils sont à 500m de leur hôtel. Agnès ne le rejoindra jamais. le lendemain, le corps d'une femme est retrouvé, écrasé et méconnaissable sur le bord de la route où Michel a abandonné Agnès. Michel semble donc être le coupable idéal.
Je me suis beaucoup amusée malgré ce pitch tragique.
Déjà j'ai trouvé le premier chapitre génial. Ce livre a lieu dans les années 1980, et la dispute du couple nous met dans l'ambiance. Elle est tres intime, on se sent comme des voyeurs.
Une grosse partie du livre repose sur les suppositions faites par les personnages qui ne prennent pas le temps de vérifier les faits. Michel est le coupable idéal d'un crime sur une femme non identifiée. de ce fait, son frère et sa belle-soeur cumulent les caffes pour le couvrir.
J'ai beaucoup aimé l'ironie contenue dans ce livre, une véritable satyre des relations femmes-hommes dans les années 1980. Les hommes y ont d'ailleurs pas un rôle reluisant et les femmes ne rêvent que de liberté et d'émancipation.
J'ai aimé l'ironie de ce qui se passe à la fin.
Un thriller féministe et drôle qui saura vous divertir. Je recommande !
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🤗 Addictif
En trois mots : couple - suspense - cadavre

« La victime meurt deux fois, d'abord sous les coups de l'assassin, après sous ceux du scandale. »

➡ Sans préambule, ce roman commence par un violent échange de paroles entre deux personnes. Une querelle de couple qui va avoir des conséquences…

Cette histoire au demeurant classique m'a pourtant fascinée. Les pages s'enchaînent, c'est addictif et facile à lire.

« C'est généralement l'amour qui donne un coup de projecteur à l'existence mais le projecteur est à haut voltage et les risques de courts-circuits sont nombreux. »

➡ On aborde bien entendu le thème du couple mais aussi de la violence, l'indépendance, la place des femmes et surtout les liens familiaux.
Cela manque peut-être un peu de profondeur dans l'ensemble mais reste très divertissant.

« La silhouette d'Agnès diminuait et se fondait dans l'ombre de la nuit. »

➡ Quelques surprises et rebondissements parsèment le récit et le dénouement de ce thriller domestique a été à mon goût 🤫.

Au final je ne pense pas que cette intrigue me restera longtemps en tête mais j'ai passé un excellent moment et c'est tout ce que j'attendais de ce livre.

Merci aux éditions du Masque pour ce titre via NetGalley.
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Il y a quelques années, j'ai découvert Catherine Arley à travers son roman La femme de paille. J'étais contente de pouvoir lire A cloche-coeur, un autre de ses romans grâce à NetGalley. J'aime bien les éditions du Masque, car ils rééditent des polars, des textes qui autrement seraient enterrés sous les tonnes de titres qui sortent chaque année.

Catherine Arley, le pseudonyme de Pierrette Pernot est née en 1924 a commencé à publier dans les années cinquante. Mais si La femme de paille a été traduit en vingt-quatre langues, adapté au théâtre et au cinéma, elle n'a vraiment connu le succès que dans les années soixante-dix. Comme quoi, il faut s'accrocher !

Tout commence par une dispute. Agnès et martin sot dans la voiture et le ton monte. le succès littéraire de l'une, les romans trop confidentiels de l'autre. Ils se disent des mots qu'il n'avaient peut-être pas eu envie de dire (ou au contraire qu'ils avaient envie de cracher au visage de l'autre). Agnès s'énerve et quitte le véhicule, alors qu'ils se trouvent en pleine forêt au milieu de la nuit. Martin part, mais pas très loin. Il s'arrête à l'auberge qu'ils connaissent bien à cinq cents mètres de là. Et il l'attend. L'attend. Et elle ne vient pas. le lendemain, le corps d'une femme est retrouvé à l'endroit où Martin a laissé Agnès. C'est le début des sueurs froides pour Martin. Un coupable idéal d'autant qu'à peu près tout ce qu'il va faire les jours qui vont suivre sera une véritable catastrophe.

J'ai retrouvé dans ce roman ce que j'avais bien aimé dans La femme de paille. le texte a beau dater, l'histoire pourrait se passer aujourd'hui, il suffirait simplement qu'Agnès ait perdu son portable. On retrouve quand même l'atmosphère des romans noirs classiques.

Au moment de la dispute, elle se fait rabaisser par Martin, clairement jaloux car une de ses nouvelles va être adaptée à Broadway. Lui qui écrit des romans ne comprend pas qu'un texte écrit vite fait et plutôt moyen à ses yeux apporte le succès à Agnès. Ah, jalousie quand tu nous tiens. Bref, elle quitte la voiture, imaginant sans doute que Martin ne la laissera pas seule. Quand même. Seulement, cet abruti démarre en trombe. Il fait quand même demi-tour pour la rejoindre… Mais pour lui balancer son sac à main à la tronche. C'est décidé, on n'aime pas Martin.

Points communs entre les deux romans que j'ai pu lire de Catherine Arley : le cynisme. Et l'originalité. Ses personnages ne sont pas épargnés ainsi que mon sens de la justice. Mais on peut dire que c'est vraiment pas mal du tout. Même si Martin est quand même un abruti. Rappelez-vous, on ne l'aime pas.

A cloche-coeur n'est pas un coup de coeur, mais j'ai apprécié de me plonger dans ce roman noir atypique. Cela change et c'est sympa de sortir un petit peu des sentiers battus.

J'aime vraiment bien cette collection du Masque. de bonnes surprises à chaque fois pour le moment.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Résumé : Un soir, au retour d'un repas chez son frère, Michel et sa compagne, Agnès, se disputent lors d'un trajet en voiture. de colère, Agnès demande à descendre au bord de la route, loin de toute habitation ou transport en commun. Michel la laisse et l'attend à l'auberge la plus proche, pensant qu'elle le rejoindra à pied. Agnès n'est jamais venue. Il rentre donc chez son frère et lui explique la situation. le lendemain, à l'endroit où Michel a laissé Agnès, un corps est découvert. On lui a tellement roulé dessus qu'il est méconnaissable. Tout accuse Michel d'avoir tué sa compagne. Mais que s'est-il passé cette nuit-là ?

Avis : C'est rare que je n'aime pas un livre. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce lire était mauvais mais ce qui est certain c'est que je l'ai trouvé très long. Les passages où les protagonistes se disputent, les passages où les femmes se rebellent sur des sujets clichés, les passages où le couple du frère de Michel se disputent, c'était trop. J'ai eu l'impression de lire un livre de prise de tête. Et même quand le roman s'est accéléré et qu'il y a eu un peu plus d'action j'ai trouvé ça long et beaucoup trop cliché. de même que certaines interactions entre les personnages, des personnages qui sortent de nulle part comme par hasard au bon moment, tout était trop. Pourtant l'idée était vraiment bonne et j'avais de grands espoirs pour ce livre (peut-être trop ?).

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