Le Sang et la Cendre, tome 2 : Un royaume de chair et de feu

J'ai enchaîné les lectures d' « Un Palais de Colère et de Brume » et d' « Un Royaume de Chair et de Feu ». Si ce qui a sauvé ma lecture du tome 2 d'ACOTAR était la multiplicité des personnages secondaires intéressants et l'action haletante, ici c'est ce qui manquait profondément.

En effet, malgré les enjeux et l'intrigue qui semblaient importants dans la suite du « Sang et la Cendre », il y avait finalement beaucoup de pages pour pas grand-chose. L'action réelle n'est intervenue que dans les dernières pages, autrement on n'a fait que suivre les réflexions de Poppy et l'intrigue n'était que prétexte à la romance. Sauf que, diriez-vous, la Romantasy c'est sympa ! Mais ici la relation ne m'a pas émue pour un sou et au contraire m'a plus qu' horripilée !

D'abord je n'ai pas retrouvé les personnalités des protagonistes, ensuite j'ai trouvé leur jeu de séduction particulièrement agaçant, voire dérangeant. Il n'y a pas eu cette tendresse ou émotion que l' on peut retrouver dans d'autres romances. D'autant plus que l'écriture était redondante avec ses nombres incalculables de fois où l'autrice utilisait les termes « scandaleux », « indécent » et autres adjectifs qui tournaient en rond. Ce qui m'a vraiment agacée, c'est que le plot twist final ne nous permet pas d'arrêter la saga ici puisqu'on apprend une sacrée révélation qui annonce (je l'espère!) une intrigue pleine de promesses pour la suite. Tant mieux me diriez-vous...

Bref si je dois résumer : je n'ai pas apprécié cette lecture. Je me suis même forcée à finir ce pavé. le début était ennuyeux, la romance invraisemblable et les personnages agaçants. Si je lirais la suite ? Probablement, car j'ai horreur de ne pas finir les sagas et la fin m'intrigue tout de même. le premier tome m'ayant plu je vais laisser une chance au troisième. Après, ceux qui aiment la romance, cette histoire est certainement pour vous !

Je n'avais pas aimé le premier tome mais là c'est encore pire, notamment pour cette raison qui fait que je ne comprends pas qu'on puisse aimer la romance présent dans ce roman : le manque de respect de Casteel envers Poppy. Il se comporte comme un gros macho, comme si tout lui était acquis, il la v*ole à plusieurs reprises et lui impose un mariage forcé, tout en ayant le culot de dire "je ne te forcerai jamais à rien". Ce genre d'image fantasmée de la gente masculine me met hors de moi.

Il y a presque plus de scènes de sexe que d'actions. L'autrice fait des confusions graves entre réactions du corps avec le désir physique et l'envie psychologique d'une relation, ce qui mène plusieurs fois à accepter qu'un abus sexuel était souhaité par la victime.

L'intrigue traîne en longueur parce qu'on sait ce qui va se passer (ce que les personnages, voulant les construire trop bornés ce qui leur donne un air idiot, ne devinent pas). Et au final, l'intrigue n'avance pas plus que ça.

Les personnages, eux, sont devenus franchement agaçants. L'héroïne est insupportable à prendre des décisions sur un coup de tête sans avoir de plan alors que ça sent le coup foireux à trois kilomètres. Casteel est devenu lourd à être un Monsieur je-sais-tout, à toujours expliquer et se sentir supérieur par rapport à Poppy.

En ce qui concerne le style, la description des personnages masculins commence toujours par "il était beau". Et ce n'est pas la seule description qui est constamment répétée, il y a aussi "la même voix que Vikter" pour Kieran, le parfum "d'épices sombres et de pin" qui caractérise davantage Casteel que n'importe quelle autre expression, "tu es violente" qui semble être le seul trait de caractère de Poppy... Je suis sûre que si on fait une analyse du vocabulaire, celui-ci sera très faible tellement il y a de répétitions.

Pour moi, ce roman est un roman pornograp*ique basé sur un univers de fantasy, pas un roman de quête typique de la fantasy.
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