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sur 978 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Christine Arnothy, née dans une famille bourgeoise hongroise, a vécu le siège de Budapest à la fin de la Seconde guerre mondiale. Pendant deux mois, elle a vécu terrée dans les caves avec ses parents et leurs voisins, ne sortant que pour chercher de quoi survivre. Des moments d'angoisse pure, dans les rues jonchées de cadavres d'hommes et de chevaux, à la merci des obus et des balles des snipers. Enfin, la ville tombe, l'Armée Rouge y entre. Mais les libérateurs vont se révéler aussi brutaux et cruels que les Allemands. Christine et sa famille trouvent refuge dans leur maison de campagne mais, trois ans plus tard, ils doivent fuir leur pays. Après un voyage éprouvant, ils atterrissent dans un camp de réfugiés en Autriche. Christine trouvera le moyen d'en sortir grâce à un travail de nurse en France. Cependant, ce travail tient plus de l'esclavage qu'autre chose. de boulots galères en courtes trêves de bonheur, les premiers pas de Christine de la vie d'adulte sont difficiles. Heureusement, l'écriture de son premier roman et ses rêves de succès la soutiennent.

Christine Arnothy nous raconte, à travers son histoire, l'histoire d'un pays dont on parle peu : la Hongrie. On peut être un peu déconcertés par la manière très succincte dont elle décrit les événements dont elle est témoin. Cela peut donner une impression de froideur mais sans doute est-ce parce qu'elle a fait le choix - consciemment ou non - de ne pas tomber dans le racoleur. Elle raconte les faits simplement, sans les dramatiser. Cela n'enlève en rien leur force et l'imagination du lecteur peut faire aisément le reste du chemin. J'ai été particulièrement touchée par ce qu'elle montre de la vie de réfugié : ce que cela représente de quitter sa vie, sa maison, de traverser clandestinement des frontières, taraudé par la peur, d'être toujours stigmatisé par son accent, réduit à son histoire de réfugié. J'ai trouvé que malgré les décennies qui nous séparent de ces faits, c'est encore très actuel. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux réfugiés d'aujourd'hui qui, à presque 70 ans d'écart, vivent les mêmes situations.
Par contre, je n'ai pas trop apprécié de connaître les états d'âme de Christine. de plus, son style distant finit par être lassant.

En résumé, un livre pas très palpitant mais instructif et marquant quand même.
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Le livre se divise en deux parties. Dans la première intitulée J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir, l'auteure tient un journal lors du siège de Budapest. Deux mois pendant lesquels elle, ses parents et les autres habitants de son immeuble se réfugient à la cave pour éviter les bombardements des Allemands et des Russes qui tiennent le sort de la capitale hongroise entre leurs mains. Elle livre ses peurs, ses angoisses, ses attentes de jeune fille dont on a volé l'adolescence, qui perd son insouciance au contact de la guerre. On vit au rythme de son quotidien et de celui de ses compagnons d'infortune auxquels on s'attache aussi énormément comme M. Radnay ou Ilus et son bébé. Un témoignage qui participe du devoir de mémoire et qui montre bien l'ampleur de cette Seconde Guerre Mondiale, qui ne touche pas uniquement la France, l'Allemagne ou l'Angleterre mais bien toute l'Europe (sans parler du reste du monde). Une fois débarrassés des Allemands, le sort de Christine et de sa famille n'est pas certain pour autant. le joug soviétique commence à se faire sentir, la suspicion, une ambiance délétère et la répression s'installent. La fuite est alors inévitable. D'abord vers Vienne grâce à un passeur à l'honnêteté douteuse. Malheureusement, ils découvrent que, tout comme Berlin et l'Allemagne, la ville et l'Autriche sont découpées en quatre zones et ils sont tombés dans la zone russe. Il faut donc bouger à nouveau, tomber dans la clandestinité, être ballottés d'une ville à une autre avec toujours la peur de se faire prendre au ventre. Cette première partie est très forte en émotions.

La seconde titrée Il n'est pas si facile de vivre m'a paru plus décousue et surtout, j'ai eu l'impression que l'auteure était plus détachée, comme étrangère à ce qui se passait autour d'elle, ce qu'elle souligne souvent d'ailleurs. du coup, le lecteur prend lui-même de la distance, même si on la comprend : elle vit dans la peur, est encore sous le choc des horreurs qu'elle a vues lors du siège de sa ville, a sans doute besoin de se détacher pour pouvoir continuer à avancer. Ce passage donc sur leur fuite et leur arrivée au camp de réfugiés de Kulfstein m'a paru long et je n'ai pas été aussi réceptive à cette partie. J'ai commencé à raccrocher lorsqu'elle part pour la France. Elle vit alors de petits boulots. La jeune fille de bonne famille ayant reçu une éducation et qui vivait dans un certain luxe découvre l'envers du décor, est une paria, une étrangère qui a du mal à trouver sa place et doit lutter vaillamment pour se reconstruire et bâtir un avenir plus radieux. Sa vocation d'écrivain lui sera une aide précieuse. Ce sont des passages que j'ai beaucoup appréciés : on assiste à ses premiers pas sur la scène littéraire.

Dans l'ensemble, j'ai donc bien aimé cette lecture, même si les journaux intimes, récits autobiographiques ne sont toujours pas ce que je préfère. J'ai d'ailleurs un peu lutté (lors de la seconde partie notamment) pour arriver au bout et j'ai l'impression d'avoir déjà lu celui-ci car il m'a fait penser pendant toute la lecture à d'autres. Bref, même si leur valeur historique me semble importante, je n'adhère jamais totalement à ce genre littéraire…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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J'ai un peu de mal à vous parler de ce livre : je lis régulièrement des témoignages de guerre, mais celui-ci ne m'a pas transportée autant que les autres. Bien sûr, l'histoire est terrible, mais je ne me suis pas sentie intégrée dans le texte, j'ai eu l'impression que l'auteur mettait une barrière entre son histoire et nous. du coup, je n'ai pas particulièrement été touchée par Christine et son histoire car j'ai trouvé la jeune femme assez froide un peu comme si comme elle voulait nous imposer une certaine distance puisque l'on ne peut pas réellement comprendre ce qui lui est arrivé.
Par contre, cette froideur renforce encore plus la terribilité des évènements.



Ce que j'ai beaucoup aimé, par contre, ce sont les petites bulles de bonheur qui sont toujours là au fil du texte. Okay, tout ne va pas pour le mieux, mais Christine et sa famille savent voir le bon côté des choses, du coup, tout au long du texte, on garde espoir ce que j'ai trouvé très positif.
C'est important l'espoir, ça aide à avancer. Et puis ça allège la boule dans le ventre du lecteur quand il lit ce livre... !



J'ai apprécié la plume de Christine Arnothy, d'autant plus qu'elle m'a donné toute les clefs en main pour comprendre les faits historiques et ce que ça impliquait pour les personnes de cette époque. Seule cette froideur et cette distance m'ont dérangée... du coup, j'ai une petite préférence pour Il n'est pas si facile de vivre, beaucoup plus personnel que J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir.
Deux témoignages poignants de la seconde guerre mondiale.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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J'ai dû lire ce livre quand j'étais en terminal (aux Pays-Bas). A l'époque, je n'avais pas compris grandes choses de cette histoire, mais cela était surtout lié à mon pauvre niveau de français d'ado.

J'ai relu ce live en tant qu'adulte (en 27 ans de vie en France mon niveau de français s'est beaucoup amélioré ;-) ) j'ai été frappée par la gravité d'écriture d'une jeune fille qu'était l'auteure pendant cette période et j'ai aussi appris sur une partie de l'histoire dont j'avais peu de connaissances. J'ai eu un peu du mal à le terminer, mais c'était plus lié au style, que je trouve trop lent qu'à cause de l'histoire même.
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Vivre dans une cave sous les bombardements quand on a 15 ans... C'est ce que raconte Christine Arnothy, cette adolescence (ou plutôt cette absence d'adolescence) à avoir peur de mourir chaque jour car des combats ont lieu entre Russes et Allemands dans Budapest. La 2e partie de ce court livre évoque quand à elle la fuite de Hongrie quelques années plus tard, l'arrivée à Paris comme nurse, le mariage malheureux et enfin la lumière en la personne d'un nourrisson.
Cette autobiographie est fluide et facile à lire. Elle raconte vraiment le ressenti d'une jeune fille/femme, son quotidien, sans jamais tomber dans le pathétique ou le sensationnel. Mais du coup, j'ai trouvé que le récit manquait parfois un peu de rythme.
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Reçu des mains de ma mère qui pensait me présenter là un vrai roman adulte parce que "j'avais tout lu"... et j'ai découvert certes un roman pour les grands, mais surtout une autobiographie d'ado, d'une vraie ado, ce qui était rare, et l'est encore.
Bien sûr, c'était raconté par l'adulte, bien sûr aussi, l'époque de ses 15 ans ne permettait pas la comparaison avec les adolescences ultérieures, mais toutefois on pouvait se retrouver dans les sentiments éprouvés, les ressentis bien décrits, et la vision du monde. Si on ne doit lire qu'un Arnothy, alors c'est celui-ci !
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J'ai adoré ce roman que j'avais dans ma bibliothèque depuis quelques années déjà, mais je ne l'avais jamais ouvert.... Je suis néanmoins restée "sur ma faim" quant à la fin. J'aurais aimé connaître une suite. Je recommande ce roman.
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Une jolie histoire bien touchante parfois mais dans l'ensemble assez vu et revu. Des thèmes qui me touchent particulièrement mais qui ne sont pas assez évolués selon moi. J'ai tout de même passé un bon moment
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Lu il y a longtemps , je le remets entre les mains de ma fille ! à elle de découvrir ce monde !
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Encore une autobiographie.
Je n'aime décidément pas ça.

La première partie est intéressante, dure à digérer, violente et crue, réelle, cruellement réelle. Une gifle.

La deuxième partie, elle...
Eh bien ,pour rester polie, disons que je n'ai pas compris son utilité. Sue je me suis ennuyée à chaque minute passée entre ces pages et que j'ai refermé le livre avec un sentiment mitigé, soulagée d'échapper à cette étouffante deuxième partie sur la réinsertion mais en même temps regrettant la première, sur la guerre en tant que telle.
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