-ça oui, je compte bien m'en servir; tu peux parier ton joli petit cul là dessus, me laissai-je aller à dire. Même si on est en sécurité sur le site, ça n’empêchera pas les raziqs de l'encercler et de nous tomber dessus à la seconde où on le quittera, s'ils nous localisent.
Le faucheur esquissa l'ombre d'un sourire.
- Et depuis quand mon postérieur est-il sujet à des paris ?
-Là tu me taquines.
- Peut être, concéda-t-il. Quand à moi, je serais prêt à parier que c"est la première fois que tu gratifies les fesses d'un faucheur d'un tel compliment. Dois-je le prendre comme un honneur?
il me fixait de nouveau de ce regard intense, celui qui me faisait immanquablement rougir. une réaction que je ne comprenais vraiment pas.
- Peut être.
- Alors je vais devoir travailler mes fessiers, car je préfèrerais un oui ferme à un peut-être aussi peu convaincant.
Et il s'éclipsa. Est ce que, à sa manière un peu étrange, Azriel venait de flirter avec moi ?
- Non, Risa, murmurai-je. Tu te fais des idées.
« Nous ferons le nécessaire et nous les retrouverons quoi qu’il en coûte. »
Ces mots n’étaient pas de moi, mais ils tournaient en boucle dans ma tête, avec dans leur sillage les échos de ma douleur et de mon cœur brisé, tandis que je faisais le pied de grue en contemplant cet immeuble de Southbank.
Même si je n’avais jamais mis les pieds à l’intérieur, j’étais passée devant à de nombreuses reprises. Et plus d’une fois je m’étais arrêtée au coin de la rue pour échanger un langoureux baiser, réticente à laisser derrière moi ce que nous avions partagé durant la nuit.
À l’époque, j’étais amoureuse. Bêtement, follement amoureuse… d’une imposture.