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"Peinture fraîche" est le premier roman de Chloë Ashby. Ce roman mêle histoire d'amour, d'amitiés, d'art et d'abandon.

Eve, l'héroïne de l'histoire erre et enchaîne les galères. Son histoire de vie commence plutôt mal puisqu'elle se retrouve seule à 5 ans avec son père qui sombre dans l'alcool après que sa mère ait fait le choix de partir. Puis étudiante, elle perd Grace, sa meilleure amie. Cette disparition ne cesse de la hanter, ce sera d'ailleurs le fil rouge du roman.
L'abandon est constitutif de la personnalité d'Eve qui n'arrive pas à surmonter ses traumatismes.
Ce roman ma surprise car je pensais lire plus un roman centré sur l'art et plus précisément sur une toile de Édouard Manet. Si le tableau "un bar aux Folies Bergères" est bien évoqué à plusieurs reprises, ce n'est pas le thème central. Chloë Hasby nous offre le portrait d'Eve, jeune femme, qui évolue comme elle peut entre différents emplois, ballottée dans Londres, ville qui la voit sombrer, tout comme nous, lecteurs qui aimerions l'aider et la guider.
Des mains vont être là pour l'aider, la secourir mais tout ne peut venir de l'extérieur, il faut parfois se confronter à l'origine du mal pour guérir.
J'ai beaucoup aimé ce livre sensible sombre, émouvant. Un auteur que je serai contente de suivre.
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J'adore la littérature anglo saxonne. Alors comment résister à Ève, jeune femme perclus de culpabilité, qui survit grâce à ses monologues devant une peinture de Manet à l'institut Courtauld de Londres et à Max, son meilleur ami ? Impossible 🤷🏽‍♀️ (et c'est tant mieux tant j'ai aimé cette histoire ! )
Incapable de se stabiliser professionnellement, Ève vivote donc entre différents jobs : serveuse, baby sitter, modèle vivant, tout en essayant de surmonter ses traumatismes. Perdue, elle semble incapable de trouver des ressources pour s'en sortir. Et s'aimer, tant son sentiment d'abandon est prégnant.
Mais parfois la vie peut être facétieuse…et le bonheur à portée de main.
Un beau roman, prenant, drôle , pathétique parfois, porté par une plume précise. Avec une héroïne très attachante 😍 Et cette fantaisie anglaise que j'aime tant
Une chouette découverte
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Eve est une jeune femme mal dans sa peau : elle avait 5ans lorsque sa mère a quitté la maison, abandonnant sa fille a un père désemparé et vite alcoolique.
Alors qu'Eve a 20 ans sa meilleure amie se suicide.
Quelques années plus tard, établie à Londres, coloc avec un couple bizarre, elle enchaîne les petits boulots , va voir un psy, mais son grand bonheur c'est de se retrouver à la galerie Courtauld face à « Suzon » , la serveuse d'un tableau de Manet. Cette Suzon devient sa confidente, Eve aussi se compare à une nature morte.
Pourtant elle devient « modèle vivant »et d'autres rencontres vont éclairer sa tristesse.
Je n'ai pas vite accroché à ce premier roman, la forme ou la traduction peut être, mais l'envie est venue petit à petit de mieux connaître Eve, personnage d'une grande profondeur et modèle de résilience s'il en est. L'Art peut sauver de bien des malheurs.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Masse Critique de septembre. Je remercie Babelio et les Editions de la Table Ronde. Sans eux, je n'aurais jamais lu ce premier roman qui me fait l'effet d'une claque. le récit se tend crescendo… Eve ne va pas très bien. Beaucoup de raison à cela : une histoire familiale compliquée, des difficultés à se stabiliser au niveau professionnel et amoureux… Beaucoup d'interrogations, de doutes, de mauvais choix mais quelques ouvertures pour s'en sortir : des visites au musée apaisantes, des petits boulots qui l'occupent et lui donnent le sentiment d'être utile, des rencontres humaines aidantes, des regards et des mains tendues mais toujours cette seconde voix qui l'accompagne, tantôt la raisonnant, tantôt la déstabilisant jusqu'à l'assaillir dangereusement. On ne sort pas indemne de cette lecture. Ce récit sombre est adouci par une plume alerte, qui s'autorise des pointes d'humour, il est aussi très prenant car jusqu'aux dernières pages, la destinée de l'héroïne ne tient qu'à un fil. En reprenant cette histoire à rebours toutes les situations qu'elle vit, sont sources d'instabilité et de déséquilibres angoissants toujours réajustés in extrémis… Mais jusqu'à quand ?
Pour clore cette chronique, quelques mots sur l'édition. le papier est d'une grande qualité, très agréable au toucher et la couverture retrace tout à fait l'ambiance du récit : une photo floue de femme tronquée, des tons froids sur un papier mat d'où se détachent avec panache le nom de l'autrice et le titre de l'ouvrage qui lui aussi ne prend sa signification qu'au terme de la narration. Etincelant !
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Je remercie Nicolas de Babelio pour l'envoi (dans le cadre d'une "masse critique") de ce roman de la journaliste et autrice anglaise Chloë Ashby, magnifiquement traduit par Anouk Neuhoff.

Beaucoup aimé cette lecture pour plusieurs raisons :

- Londres et ses quartiers, Princes Court, Somerset House sur le Strand, South Kensington, la City, Kilburn, Waterloo Bridge, Finsbury Park,…

- l'écriture de Chloë Ashby, douloureuse mais émaillée de petites touches de l'humour « pince sans rire » anglais que j'affectionne tant

- une « anti » héroïne pas trop gâtée par la vie extrêmement attachante
Abandonnée par sa mère à un père alcoolique, Ève est minée par un autre drame, survenu alors qu'elle était étudiante. Depuis elle se démène, enchaînant les petits boulots.
Épaulée par des colocataires sympas, un copain d'enfance en passe de devenir un amoureux, une nouvelle amie, Ève lutte contre un terrible sentiment de culpabilité. Des scènes banales du quotidien la renvoient sans crier gare à des épisodes (refoulés ?) de son passé, qui ravivent la blessure.
Le mercredi, elle se rend à la Courtauld Gallery pour son « rendez-vous » hebdomadaire avec Suzon, la serveuse de Un bar aux Folies Bergères (tableau peint par Manet en 1882), sorte de double, de « second self » dont elle se sent étrangement proche, bien qu'elle ne soit jamais parvenue à en décrypter les pensées.

- l'importance de l'art dans la vie de Ève, tantôt spectatrice et tantôt « modèle vivant », avec un questionnement intéressant sur le jeu de regards entre artiste et modèle, ce que « l'autre » accepte de nous montrer et ce que l'on en perçoit.

Bref, une autrice extrêmement talentueuse et un premier roman surprenant et émouvant, dégageant une profonde humanité.

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Chaque mercredi Eve se rend à la galerie londonienne Courtauld et plante son regard dans celui de Suzon, la serveuse de Un bar aux Folies Bergère, tableau peint par Manet en 1882 dont on peut trouver la reproduction en ouverture du roman. Des questions qu'elle voulait muettes s'échappent parfois de sa bouche au grand étonnement des autres visiteurs. Mais Eve n'est pas folle, juste désespérée même si elle s'applique à le cacher pour tenter de surmonter des douleurs encore trop vives. Rien ne s'aligne dans sa vie. Son dernier job de serveuse se termine par un scandale, ses relations déjà tendues avec ses colocataires s'enveniment inexorablement alors elle répond à une annonce de recherche de modèles vivants pour apprentis artistes. Nouvel environnement, nouvelles rencontres et peut-être une clé pour l'aider à affronter l'objet de sa douleur. Car la vie d'Eve est jalonnée de pertes et d'un sentiment de culpabilité qui la détruit à petit feu. le jour où Suzon manque à l'appel pour cause de prêt au Musée d'Orsay, le désarroi de la jeune femme se creuse mais ce sera peut-être le déclencheur d'un sursaut salutaire.

J'ai beaucoup aimé la façon dont Chloë Ashby fait évoluer son personnage, installe peu à peu le lecteur à ses côtés, tout en douceur et en empathie. On découvre Eve par petites touches qui viennent étoffer sa personnalité et révéler le traumatisme qui a fait éclater sa vie au moment où elle était à peine en train d'imaginer son avenir. Sa solitude est palpable malgré ses interactions non dénuées d'humour avec ceux qui l'entourent mais ignorent pour la plupart son passé. L'autre réussite de ce roman c'est le jeu artistique, jamais appuyé. Des jeux de regards ou de miroirs entre artistes et modèles et un questionnement sur ce que l'on perçoit de l'autre. C'est si subtil qu'on le ressent mais peine à le définir. Ce que je sais c'est que j'ai terminé ce livre très émue, pleine d'empathie pour Eve et je l'avoue assez amoureuse de Max (ça existe vraiment un mec pareil ?). Un excellent roman qui joue sur plusieurs plans, sait distiller le suspense et nuancer les émotions, et confirme s'il en était besoin l'intensité du pouvoir de l'art à bousculer ou réparer nos vies.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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À lire le titre, on pourrait penser, un coup de peinture fraîche, on efface tout et on recommence, mais avant d'en arriver là plusieurs étapes seront nécessaires pour achever si l'on peut dire : les travaux en cours. 

Chloé Ashby dépeint avec talent, la vie de cette jeune femme où l'art a une place de choix puisque d'une certaine façon, ça l'aide à surmonter différents traumatismes liés au deuil et à l'abandon. 

Avec humour même s'il est parfois grinçant, l'histoire d'Eve, un brin cleptomane se dessine sous nos yeux, tout en nous révélant petit à petit le drame qui l'empêche d'être pleinement heureuse. 

Colorée d'amitié, d'un peu d'amour, d'une pointe d'humour, de rébellion mais aussi de courage, cette toile contemporaine nous offre à sa manière une belle oeuvre artistique assez poignante où l'art de survivre mérite bien un bon coup de Peinture fraîche au final pour embellir les murs porteurs de la future nouvelle vie , d'Eve.
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Une évidence… Dès le début de ma lecture, je suis allée contempler le portrait de Suzon par Manet (pas dans la galerie de l'Institut Courtauld à Londres, même si j'aurais bien aimé, juste sur mon écran en grand format, ce qui est déjà pas mal…).
Il y a dans cette scène une foultitude de détails qui désoriente l'observateur aguerri, car même sa structure semble étrange… Je comprends qu'on puisse se noyer dans ce tableau, son histoire semble infinie (Un bar aux Folies Bergère est aussi la dernière grande oeuvre du peintre).

Je vous encourage à y jeter un oeil pour mieux comprendre Eve, l'anti-héroïne de Chloë Ashby.
Complètement borderline et perdue entre ce tableau, son travail de serveuse (qu'elle cumulera bientôt avec un autre job plus insolite en passant de spectatrice à modèle nu pour un atelier d'art), les souvenirs d'une enfance chaotique (mère volatilisée, père qui a sombré dans l'alcool) et la perte de sa meilleure amie dont elle ne s'est jamais vraiment remise…

J'ai éprouvé une affection croissante pour cette jeune femme complètement paumée, voleuse compulsive d'objets inutiles, spectatrice de sa vie car coincée dans un passé qui l'empêche de se construire au présent (elle a d'ailleurs abandonné ses études suite au décès de son amie).

Impossible de prendre des décisions, impossible de sortir les mots qui restent coincés dans la gorge (même quand ils seraient nécessaires pour son bien-être moral ou son intégrité physique), impossible d'expliquer aux autres le chamboulement intérieur, impossible de trouver le soutien familial qui pourrait reconstruire.

Chloë Ashby n'est pas seulement écrivain, elle est aussi critique d'art et forcément cela imprègne son récit, lui donne toutes ses nuances et cette douceur mélancolique. Un beau roman plein d'émotions.

Lien : https://www.xn--rdactrice-b4..
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Toutes les semaines, Ève, jeune londonienne rend visite à son amie Suzon au Musée Courtault. Une amie, avec qui elle entretient de longs monologues, lui faisant part de ses galères. Une amie silencieuse. Et pour cause ! Car Suzanne est figée pour l'éternité sur un tableau peint en 1832, par Manet. Une visite comme une thérapie pour cette jeune femme à la vie chaotique. Célibataire, en coloc bancale avec un couple d'amis, toujours entre deux petits boulots, le jour baby-sitter ou modèle, le soir serveuse. Une jeune femme pétillante mais profondément marquée par des traumatismes anciens et jamais dépassés. L'abandon par sa mère, alors qu'elle n'avait que cinq ans, la défaillance de son père, que ce départ plongera dans l'alcoolisme. Et Grace, la mystérieuse Grace à qui elle pense et parle sans cesse, dont on imagine qu'elle est à l'origine d'une blessure jamais refermé.
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Pression maximale que de commencer une lecture qui a été un coup de coeur pour Isabelle et Anaïs. Je ne ferai pas durer le suspense, j'ai à mon tour adoré. J'ai suivi avec délectation les tribulations d'Eve, sa solitude, ses galères et son existence pour le moins mouvementée. Toujours décalée, un brin déphasée et surtout très kleptomane, elle ne se plaint pas et utilise l'humour pour cacher ses fêlure. Elle m'a fait penser à Bridget Jones par sa dérision et sa capacité à attirer les mauvais plans. Comme elle, sa vie est pathétique mais elle la traverse avec un flegme et un humour grinçant et jubilatoire. Mais la comparaison s'arrête là, car quand le vernis des apparences s'écaille, le ton change. On voit resurgir les plaies, encore à vif, et on comprend vite que la légèreté et l'humour sont là pour mettre à distance la souffrance. Une vie marquée par les départs, les rencontres ratées. Une vie faite de culpabilité et de doutes qui l'empêchent de saisir le bonheur, de voir les mains tendues. Et puis il y'a l'art, omniprésent dans sa vie, l'art où elle cherche réconfort, et où elle puise ses forces.
La vraie réussite de ce roman c'est le parfait équilibre que l'auteur parvient à tisser entre douleur et légèreté, entre fragilité et force, entre dépression et résilience. Un portrait délicat d'une profondeur émouvante qui a su me surprendre et me charmer. Je recommande +++
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Je referme le livre et je me dis que sincèrement ce roman qui avait tout pour me toucher a raté sa cible mais la magie n'a pas opéré ! J'ai eu le sentiment d'un survol, d'un éparpillement. Il m'a manqué une cohésion dans ce récit. On comprend qu'un drame s'est produit et qu'il hante l'héroïne, elle-même fragilisée par un abandon maternel mais je ne suis pas arrivé à être en cohésion avec le personnage. C'est pourtant bien écrit mais parfois la rencontre ne se fait pas
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