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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
le cri de l'oiseau de pluie est le premier roman de Nadeem Aslam, c'est aussi le regard porté par l'adolescent qu'il était au début des années 80 sur son pays natal le Pakistan. Il avait quatorze ans et a suivi ses parents en exil .
A travers ce roman tout est dit , rien n'est proclamé .
Une bourgade, deux mosquées concurrentes, deux visions rigoristes de l'islam, une famille très riche bien introduite en "cour", un pouvoir autoritaire, la loi martiale, des pauvres, des très pauvres à la merci du puissant, plus d'hindous, quelques chrétiens , et surtout le droit de plier et de se taire . J'ai , je l'avoue, beaucoup appris au détour de ma lecture. Je me suis plongée dans l'Histoire de cette "décolonisation" et une fois encore hier explique aujourd'hui .
L'écriture de Nadeem Aslam est sobre, efficace. Les non-dits sont omniprésents, les personnages taillés à coups de serpe ne dévoilent rien ou presque mais le danger rode .
Une lecture enrichissante, un auteur à découvrir plus avant. Ce roman publié en 1993, a été récompensé par deux prix : Author's Club First Novel Award et Betty Trask Award.
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Un petit village au Pakistan, microcosme régi par le poids de la nature, des traditions et le regard des autres.

Une routine bouleversée par un meurtre et l'annonce de sacs de courrier disparus depuis 20 ans. le village est en émoi et tout ceci jette de l'huile sur le feu. Policiers, imams, habitants... chacun contribue au récit.

La recherche de l'assassin est secondaire, l'intérêt est ici dans la chronique villageoise et la mise en lumière de dérives telles que la corruption et l'intransigeance.

Un récit bruyant et décousu, mais poétique tout à la fois.
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Dans une bourgade anonyme du Pakistan où les villageois ont des habitudes bien ancrées, deux événements exceptionnels surviennent : le juge Anwar, un homme puissant mais corrompu, est assassiné chez lui en pleine nuit et un colis postal de plusieurs lettres, disparu dix-neuf ans plus tôt dans un accident de train, réapparait.
Dix jours s'écoulent pendant lesquels la petite communauté visiblement ébranlée voit sa vie paisible laisser place aux rumeurs et aux interrogations. le village bruisse de mille murmures et chacun s'épie.
Nous faisons ainsi la connaissance de divers personnages : le mollah Haffez dont les appels à la prière et les prêches rythment les journées et la vie des habitants ; le commissaire Azhar, un homme citadin assez secret, dépêché de Lahore pour enquêter dans ce petit village isolé ; Elizabeth Massih la maitresse chrétienne du commissaire, méprisée par la communauté en raison de sa liberté ; le riche et sulfureux propriétaire terrien Mujeeb Ali que tous craignent ; Zafri le boucher et Nabi le coiffeur, personnages lucides ; M. Kasmi, un enseignant à la retraite, témoin privilégié et acteur écouté.
Ce récit n'est pas un roman policier. le meurtre du juge n'est qu'une porte d'entrée pour pénétrer la complexité de cette société. Dans la chaleur écrasante qui précède la mousson, l'ambiance électrique est à son comble et les tensions grondent dans un silence étouffant. Les rivalités villageoises sont subtilement exploitées.
Par une écriture simple, l'auteur évoque la tentation du conservatisme au détriment de la modernité, le repli sur soi plutôt que la cohabitation des cultures. L'importance du religieux est marquée, tout comme celle de la coutume et des bonnes moeurs.
L'anonymat de ce petit village permet à l'écrivain une approche plus libre de son sujet. Cela lui permet également d'inclure son récit dans quelque chose de plus historique. Cette oeuvre de fiction est le miroir de la vie politique tumultueuse du Pakistan des années 80. le régime autoritaire du général Zia - qui mourra dans un accident d'avion en 1988 - est abordée de façon à peine voilée.
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