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Critique de oran


BETTY de Rothschild (1805-1886) est passée à la postérité en tant que mécène, par ses oeuvres philanthropiques (création de l'hôpital éponyme, de dispensaires, de fondations caritatives et de multiples autres oeuvres de bienfaisance), grâce aussi à son effigie peinte par Ingres en 1848, et en 2007, Pierre Assouline donne âme, vie et paroles à ce portrait.
Née VON Rothschild en 1805 à Vienne, elle devint DE Rothschild en 1824, en épousant à 19 ans, son oncle James de Rothschild, de 13 ans son aîné. Et oui, dans cette famille là on pratique, l'endogamie, enfants, cousins continueront allègrement à perpétrer cette tradition d'intermariage familial car quand un Rothschild épouse un parent « il est sûr d'épouser un bon parti » et quand un membre déroge à cette loi, c'est un défaut cela devient un viol, un bannissement, avec déshéritage assuré quand le contrevenant se mésallie avec un non juif.
L'intérêt de ce livre n'est pas de partager la vie mondaine du couple Rothschild, de s'énivrer au cours de soirées enchanteresses, en tourbillonnant sans fin, entraîné par une valse viennoise, une polka , un menuet , au cours des multiples bals costumés ou non, donnés, le samedi soir, rue Lafitte à Paris ou à Ferrières, d'être convié à l'un des quatre dîners hebdomadaires et de goûter au « filet de boeuf à la Rothschild » préparé par le talentueux maître queue Marie-Antoine Carême «le roi des chefs et le chef des rois » , mais de partager l'actualité pendant la vie terrestre de la baronne, moments historiques glorieux, moins chanceux, voir catastrophiques, et d'être toujours à ses côtés bien après, de croiser, de côtoyer, les personnages qui ont marqué l'Histoire : Delacroix, Balzac, Heinrich, Chopin, le général Changarnier…
Et puis il faut aussi compatir au sort de Bettyquand elle se retrouva kidnappée par Hermann Göring et prisonnière au fond d'un sinistre mine de sel à Altaussee en Autriche en compagnie de la Madone de Bruges, de l' Agneau mystique , de l'Astronome…
Mise en scène originale et toujours l'écriture magistrale de Pierre Assouline .
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