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Diego (libre dans sa tête ♪♫) est un braqueur précis et soucieux du moindre détail. Il vide les distributeurs de billets, il attaque les bijouteries à la voiture bélier, il ne vit que pour l'adrénaline des coups bien préparés et les billets craquants qu'il dépense comme ils viennent ou qu'il offre à Adriana, sa soeur adorée, sa mésange, trapéziste au cirque Moreno. Bien à l'abri dans son squat d'Aubervilliers, il a toujours réussi à éviter la police qui ne connait ni sa planque, ni même son existence. Pourtant, un jour, la belle mécanique s'enraye. Son partenaire, ultra violent, tue net un buraliste d'un seul coup de batte. Les services de police sont en alerte. La brigade criminelle du quai des orfèvres, le deuxième district de police judiciaire, la brigade fluviale et le commissariat d'Aubervilliers enquêtent de concert et remonte la trace de l'insaisissable espagnol.


Angle mort est le polar des "trop". Trop de flics trop parfaits, on ne sait même pas auquel s'attacher et finalement on ne réussit à en apprécier aucun. Trop de sigles, BRI, BAC, DPJ, SDPJ, STIC, SAEP, etc. Ils sont certes expliqués dans les notes de bas de pages mais ils cassent la fluidité du récit. Trop de détails, sur les armes, sur les vêtements, sur la décoration des bureaux, sur les bateaux de la brigades fluviales, on s'y perd, on s'y noie, on s'y ennuie. Trop de dialogues factices qui jouent la complicité entre flics ou entre voyous mais restent obscurs pour le lecteur. Et trop peu d'action! Malgré la violence, les meurtres, le sang, il ne se passe finalement pas grand chose et le récit s'englue dans des longueurs qu'on lit rapidement en quête de quelque chose qui pourrait éveiller l'intérêt.
Et puis arrive la fin, trop prévisible, trop attendue, trop vite expédiée et même pas émouvante puisque le voyou trop beau, trop intelligent, trop blessé par la vie, trop amoureux de sa soeur n'a pas réussi à emporter l'adhésion...
Une lecture laborieuse, sans plaisir, sans frissons, sans intérêt.
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L'enquête se déroule dans la banlieue parisienne, au bord du quai de la seine, la brigade de police du 36 quai des orfèvres et la brigade fluvial vont s'unir pour cette enquête .Il vont avoir pas mal de travail pour calmer ses jeunes dont la haine et la violence font partie de leurs vies .les deux brigades vont s'unir pour enrayer cette violence. Ingrid Astier nous emmène dans une banlieue plutôt survoltée. Enquête policière bien réussie.
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Diego est braqueur en série. Espagnol de naissance, il vit à Aubervilliers. Sa soeur Adriana a le goût du risque également, à sa manière toutefois : elle tutoie les cimes sur son trapèze au sein du cirque Moreno. Elle rêve d'envol sur des sommets où des arabesques poétiques viendraient dire le risque maîtrisé, assumé. Diego a deux passions contre lesquelles il ne peut lutter : les casses qu'il multiplie, traquant sans relâche le moindre angle mort, sa soeur qu'il chérit plus que tout au monde. L'angle mort tant redouté ne viendra pas forcément de là où on pourrait l'attendre.

Après « Quai des enfers », Ingrid Astier poursuit le travail d'écriture romanesque avec « Angle mort ». On y retrouve une ode à Paris, et la Seine qui la traverse, qu'enjambent des ponts et que la Brigade fluviale sillonne sans relâche. On retrouve des personnages déjà rencontrés précédemment et on poursuit la route dans une intrigue qui met en parallèle deux trajectoires marquées et soudées par le risque. La voix narrative la plus séduisante, envoûtante d'excès et d'adrénaline, est sans conteste celle de Diego : le rythme est soutenu, l'écriture en « je » - caméra à l'épaule - nous conduit au coeur de l'action et l'on vibre du sang bouillonnant qui porte le braqueur. Mais quand vient la voix de la Police, institution ô combien complexe pour le béotien, avec ses multiples divisions, sous-divisions en tous sens, des longueurs surgissent : d'innombrables intrigues secondaires viennent freiner la progression d'ensemble. le pavé de 500 pages paraît alors bien long. Et puis les trajectoires jusque-là parallèles des divers protagonistes commencent à se rapprocher, le final surgit, de manière assez prévisible, mais l'écriture est si puissante qu'on laisse « Angle mort » avec un goût salé en arrière-gorge… Long mais puissant !
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D'Ingrid Astier, j'avais déjà lu Quai des enfers, polar plutôt réussi que j'avais lu dans le cadre de la sélection du Festival Quai du Polar, l'année où je faisais partie du jury.

J'avais notamment apprécié le versant documentaire de son enquête, ainsi que sa parfaite description de Paris. Ces deux éléments sont de nouveau présent dans cet Angle Mort, paru en mars de 2013 chez Gallimard.

Cet Angle Mort retrasnscrit avec un vrai souci de réalisme le suivi d'une enquête policière effectuée essentiellement par un groupe de la B.A.C. et qui en rend les actions avec une vraie justesse, et dans les dialogues et dans les situations..Un roman très documenté, avec notamment des descriptions d'armes assez techniques, la vie des différents service de police.
Dans les premières pages, l'intrigue peut paraitre un peu confuse et un poil manichéenne avec les policiers d'un coté et les méchants de l'autre, mais ensuite, on profite pleinement de ces 500 pages bien tassées et qui rivalisent sans trop à avoir à rougir. des maîtres anglo-saxon du genre.

Un souci d'authenticité qui rend l'intrigue prenante, malgré quelques clichés dans le rendu de certains personnages, notamment ceux de banlieue trop survolés, et trop clichés.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ingrid Astier revient et nous offre encore un OVNI, le policier littéraire. Il s'appelle Diégo et c'est un pro ; Diégo vit libre comme un loup, discret prédateur prélevant sa part sur le troupeau. “Ils sont les fantômes de la nuit. Je suis le fantôme de la nuit.” Si tout le monde connaît Diégo dit l'espagnol à Aubervilliers, nul ne connaît sa tanière et chacun imagine ses crocs. Dur et méfiant, “la beauté le ramollissait. A force elle finissait par l'agresser.” Seule faiblesse, seule concession à la grâce, ses visites à sa soeur, cette trapéziste volante qui lui rappelle combien le monde ne se restreint pas aux calibres et aux motos.
“Vraisemblablement un seul tireur avec des nefs d'acier. Et deux refroidis de saturnisme violent.”
Parce que Ingrid Astier les connaît, qu'elle a vécu à leurs cotés en nous offrant le très beau livre et premier roman Quai des enfers, la Fluviale, Desprez, Duchesnes et leurs collègues du 36 sont solides, humains, professionnels. Ils sont les chiens de berger. Gardiens du troupeau, ils reniflent les dangers et vivent comme leurs proies, en équilibre.
“Dans sa voiture il avait englouti un sandwich au boeuf à dix étages, grappillé des cookies et bu un coca. C'était de la nourriture pour chiens et il rêvait d'un vrai plat d'homme tel l'aligot de son Aveyron natal.”
Ne vous attendez pas à la construction classique du polar avec le meurtre en page 10 et les gentils qui courent après le méchant. A ce compte là, 250 pages eussent suffit. Ingrid Astier est un écrivain, soyons lecteurs et prenons le temps de vivre. Accompagnons le prédateur et sa meute ; nous nous attacherons à Diégo, intelligent, libre, avec ses forces et ses faiblesses. Prenons le temps d'enquêter avec Desprez et Duchesnes ; mangeons un sandwich froid et courons dans la nuit sus aux dangers inconnus ; passons un peu de temps avec les gars et les filles de la fluviale ; glissons avec cette petite communauté sur les eaux de la Seine.
Inéluctablement, ces vies vont se croiser, le fauve va se trouver face aux chiens de berger.
Assurément, certains lecteurs, habitués à la lecture rapide proposée par les polars, pourront être déconcertés. Un policier littéraire se mâchonne. Sachez que ces 500 pages de vie en liberté se liront en 8 à 10 heures au moins. Vous ne l'oublierez pas plus que vous n'aurez oublié le Baratin, ce restaurant de Belleville où la fluviale aimait à aller.

“Dans ces moments-là, il se disait que la 2ème DPJ manquait sérieusement d'une masseuse. C'était plus utile qu'une imprimante et pourtant moins reconnu d'utilité publique par l'administration.”

Gallimard, Série noire, Décembre 2012, 518 pages, 19,90€

Lectori salutem, Pikkendorff

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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Commencer par "Angle mort" en vue d'une rencontre - découverte avec l'auteur est une chose, le continuer après avoir rencontré l'auteur ... c'en est une autre !

L'expérience est très intéressante en tout cas !

J'avais remarqué et un peu bloqué comme d'autres (cf quelques avis lus pour me renseigner avant la rencontre) sur la diversité des sigles notamment policiers utilisés dès les premiers chapitres ... vraiment de quoi se perdre ! Perso, j'avais donc refusé de me laisser enquiquiner par eux et donc je "zappais" régulièrement la dimension "précision touffue à étouffante" de l'info. qui gênait un peu ma lecture de l'histoire.
J'avais noté le langage ... pas toujours facile à comprendre, que ce soit sur les passages "flics" ou "voyous" ... certes ils ont une partie de vocabulaire en commun mais aussi leurs propres expressions parfois pas faciles à comprendre !
J'avais noté le(s) rythme(s) selon les moments et ce qui se passait, les personnages qui se dévoilent plus ou moins, selon qu'on les côtoie ou non et leur importance dans l'histoire,
Et dans tout ce chaos bruyant, des moments de beauté, de rêve et de poésie.

Et puis rencontre avec l'auteur ... et là tout prend une autre dimension :

Ecouter Ingrid Astier parler de ses personnages, des recherches qu'elle mène pour donner matière à son livre, de l'attention qu'elle prête à la musicalité et la justesse des langages qu'elle utilise pour être le plus fidèle à ce qu'elle a vécu sur le terrain ...
et on comprend que non elle ne peut pas faire autrement que balancer des tonnes de sigles dans ses pages : de nos jours, tout corps de métier n'a-t-il pas les siens, son vocabulaire propre et difficile à décrypter pour celui qui n'en fait pas partie ? Ca colle juste à la réalité et ça fait sonner juste le bouquin !
Les personnages ? Flics ou voyous, elle ne juge pas les démarches ou motivations des personnes qu'elle a rencontrées ... elle leur donne simplement vie à travers ses personnages, par leur langage, leurs aspirations et manières de vivre et de s'exprimer, de faire avec les cartes que la vie leur a distribuées et de ce qui se passe...

Quand on reprend le livre après une telle rencontre, c'est foutu ! :-) ! Les personnages sont sortis de la dimension 2D de leurs pages et ont complètement pris chair ! Derrière chacun d'eux, ce que je devinais en lisant les premiers chapitres et trouvais parfois déconcertant vibre à présent clairement : c'est l'énergie, la vitalité, la passion, l'humanité et la voix d'Ingrid Astier . Bluffant !

Quant à l'histoire ... je vous laisse la découvrir !
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Autant j'avais aimé son premier roman "Quai des enfers", autant avec celui-ci, je me suis ennuyée ferme.

Ca démarrait mal, il faut dire : des descriptions d'armes à feu à n'en plus finir, très peu pour moi. Qui plus est, les personnages sont nombreux, et la brigade fluviale apparaît un peu comme un cheveu sur la soupe.

Seule le personnage d'Adriana apporte un peu de poésie à l'ensemble.

Je ne me suis attachée à aucun personnage, les dialogues et les descriptions sont longs ; bref, ce roman n'en finissait plus.

Une déception, donc.

L'image que je retiendrai :

Celle de la trapeziste Adriana aux cheveux roux flamboyants.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Diego, jeune braqueur né à Barcelone, vit à Aubervilliers avec son frère Archibaldo. Sa soeur Adriana est trapéziste de cirque. Lorsque le gérant d'un bar de la Villette est assassiné au cours d'un braquage, la police ne tarde pas à remonter jusqu'à lui. Commence alors une traque, du quai des Orfèvres au canal Saint-Denis. Mais Diego l'insaisissable garde toujours un temps d'avance. Tandis que l'enquête progresse, aussi implacable que le destin, des histoires se cristallisent et les sentiments viennent bouleverser les liens de sang. Une tragédie effrénée où rayonne le soleil noir de la liberté.
Une enquête menée tambour battant. Des personnages attachants, forts que l'on a du mal à quitter en refermant cet ouvrage. La force de ce roman policier est que c'est à la fois un polar procédural et un roman d'atmosphère. Et l'écriture d'Ingrid Astier est nette, précise, elle sonne juste.

Lien : https://collectifpolar.com/
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« C'est par les armes et les femmes que l'on devient homme. »
Nul besoin de partir bien loin, à la recherche d'exotisme quelconque ou de nature extraordinaire pour sortir des sentiers battus. Une banlieue parisienne un peu chaude, les quais de Seine suffisent ici à Ingrid Astier pour camper solidement son second roman.
De nombreux personnages peuplent cette seconde enquête nous embarquent au milieu des malfrats du 93, et des multiples services de Police de la capitale.
Ingrid Astier avance pas à pas, avec chacun de ses personnages. C'est avec une précision chirurgicale qu'elle les décortique. On se surprend à se sentir bien autour de ces malfrats infréquentables, que la vie n'a pas gâtés, et auxquels on finit non pas à s'attacher mais à accepter dans ce qui leur reste d'humanité. Comment ne pas s'attendrir devant la relation entre Diégo, implacable et violent, et Adriana, la soeur trapéziste, sa petite mouette.

« Son frère n'avait jamis été comme les autres. Mais elle se refusait à le juger. le chemin d'un être n'était du ressort de personne. »
« Il fallait reculer mon départ. Tenir et attendre qu'elle fasse son numéro. La famille c'est sacré. Promis, juré, craché. »

Angle mort, c'est aussi, et avant tout une atmosphère palpable jusqu'au coeur, des lieux familiers, et des dialogues savoureux à la Audiard dont le rythme et la faconde compensent une avancée minutieuse dans l'intrigue. Les 500 pages passent comme une vedette rapide sur la Seine, alors que l'intrigue ne bouge pratiquement pas géographiquement Les flics ne sont pas uniquement flics, mais s'avèrent au fil des pages des hommes et des femmes dont les relations complexes et parfois limite-limite donnent vie et corps à ce très bon roman noir qui débute un après-midi d'été pour finir en feu d'artifice un soir de 14 juillet !!Autant dire que cela ne mégote pas.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Astier Ingrid – "Angle mort" – Gallimard / Folio, 2013 (ISBN 978-2-07-046252-0).

Ce n'est plus vraiment un roman policier ni un thriller, c'est un exposé fouillé des diverses instances policières de la région parisienne : l'auteur est toute fière de bombarder son lecteur d'une foule d'appellations et de sigles qu'elle se fait une joie d'expliciter en note de bas de page. Cela sent sa dissertation sérieuse de classe prépa.
En face de ces bien braves gens, un grand vilain criminel-au-coeur-tendre (pour sa jolie petite soeur, bien sûr), qu'elles et ils vont traquer jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Plutôt lourd et peu digeste. Bof.
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