Ils n'avaient plus la force de donner de violents signes de joie. Toute la multitude tenue éveillée était inerte, abandonnée, éparpillée, après avoir passé des jours et des nuits au travail. Cette terre sur laquelle les uns étaient assis, les autres couchés, semblait tout entière dominée par eux. Tout était dominé, sauf l'humide, immobile, aveuglante chaleur de la côte. La volonté de l'homme s'était imposée. Bras et machines avaient modifié le terrain.
Les orateurs s'égosillaient. Chaque jour, il y a avait davantage de fruits refusés. ils les refusaient par plaisir: la banane était trop mince, ou abîmée, ou vieille ou talée et ils n'expliquaient pas pourquoi il y a un an, presque à la même date, la même chose s'était produite?
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Ce roman, très long, m'a ennuyé. Il ne s'y passe pas grand chose et tout y est pesant, daté. Par ailleurs, la traduction m'a semblé, souvent, plutôt lourde. Car, traduire c'est rendre le génie d'une langue dans une autre et, c'est à ce prix que le traducteur devient traître. En l'espèce, le génie de la langue française ne m'a guère semble être restitué. (simple opinion)