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Critique de mariecesttout



Ca commence par Ovide: " Je me propose de dire les métamorphoses des formes en des corps nouveaux...."
Ca se terminera par Ovide: " Et maintenant, j'ai achevé un ouvrage que ne pourront détruire ni la colère de Jupiter, ni la flamme, ni le fer, ni le temps vorace...."
Ca commence aussi par les deux premiers personnages de ces douze exercices de style auxquels on donne la dénomination de "nouvelles", mais qui forment un tout. Charlène et Trudi font du shopping. Enfin, surtout des listes. de choses à offrir, à manger, à boire, de détails physiques dont elles se passeraient volontiers, de variétés de tissus, etc. On commence quand même, çà et là, à entendre des bruits bizarres , tirs, feulements d'animaux sauvages lâchés dans les rues, mais Charlène et Trudi ont beaucoup de listes à faire....
On les retrouvera dans le dernier épisode . Encore quelques listes, de jeux pour oublier l'ennui et l'enfermement, de souvenirs de senteurs de parfums pour masquer la puanteur qui les entoure, d'histoires à se raconter jusqu'à la fin. Leur fin. Qui n'est peut être pas la fin du monde, mais qui y ressemble beaucoup.
Entre temps, on croise d'autres personnages qui mènent apparemment une vie très banale, mais qui font l'expérience, sans trop de surprise d'ailleurs, d'une autre réalité possible, d'une faille dans le temps ou l'espace , d'une entrée dans des cadres de mythes ou de légendes dont ils deviennent acteurs.

J'ai particulièrement aimé le petit chapitre intitulé "Le corps comme un manteau", une courte méditation sur la mort qui démarre ainsi:
" le père de Vincent, Billy, mourut d'une mort de femme en 1959. Il faisait les vitres de leur minuscule appartement d'Edimbourg lorsque dans un geste éminemment casse-cou ( et qui s'avéra fatal), il essaya d'atteindre un coin difficile de la fenêtre du séjour."
C'est étrange, mais finalement très familier, il suffit de laisser voguer quelque peu son imagination. C'est souvent très émouvant mais aussi très ironique, plein d'un humour à la fois anglais ( enfin, écossais plutôt) et très féminin. J'adore Kate Atkinson.
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