AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de florigny


Huit courtes nouvelles sont au sommaire de ce second recueil publié par Kate Atkinson. Toutes sont excellentes, corrosives. Concentrés d'humour, d'impertinence, d'intelligence satirique, dans lesquelles elle décrit un monde légèrement décalé, des femmes cachant sous une apparence de normalité, un dérèglement, une perversité qui ne demandent qu'à se révéler sous l'effet de la plume à la fois caustique et onirique de l'auteure.


Bien que ces huit bijoux soient tous irréprochables, ma préférence va à la seconde, intitulée Genèse. Kate Atkinson ré-invente sur un mode poético-loufoque, la création du monde. Dix pages savoureuses, chaque mot percutant, décrivent Dieu en plein boulot, occupé à créer d'abord les gros trucs, le ciel et la terre, la lumière, puis à fignoler avec les mers, les montagnes, les forêts qu'il colorie ensuite de bleu et de vert, avant de placer dans son oeuvre les baleines, alligators, tortues, ornithorynques, ou moustiques. Dans ce paradis, il ne reste plus à Dieu qu'à introduire l'homme, est-ce une bonne idée ?  : « Waouh. Il ne l'avait pas vu venir. Que s'était-il donc passé ? Une minute cosmique, tout marchait à merveille, la suivante, c'était le foutoir. Guerre, pestilence, famine. Affreux ». « Mea culpa, murmura Dieu avec tristesse ». Ou a-t-il bien pu se tromper ?


Style épuré, subtile satire sociale, fine analyse psychologique, humour ravageur, rien ne manque dans cette alternance de chaud et de froid, à la manière d'une douche écossaise revigorante et bienfaisante.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}