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Critique de ATOS


Le poème court japonais c'est le tintement du monde, un claquement pur, un rebond, une majuscule singulière qui ouvre l'intempérance d'une seconde. Ça relève du prodige… voir simplement..en si peu et paradoxalement en toute chose. C'est un volte face rapide, facétieux, irrésistiblement audible.
Une note, un trait, le point qui fait entendre toute l'amplitude de ce qui s'inscrit et qui demeure insaisissable. Il nous manque beaucoup dans la traduction pour bien recevoir toute cette intelligence.
Trois cygnes passent le canal, et la berge ne bouge pas. Et pourtant la lumière transperce. Nous sommes le chat qui se tient à la barrière et qui regarde une lettre dans le vent. Six siècles de poèmes courts, plus de cent trente auteurs, mille façons de dire, d'étendre la respiration du monde.
Et pourtant toujours le même amour, la même tendresse, la même sagesse, la même passion.
Ça ne s'explique, ça se lit, si possible à intelligible voix puisque ce que nous devons deviner c'est bien l'articulation de ce qui nous traverse, bien plus que l'architecture que nous tentons de dresser et sous le poids de laquelle nous devenons incapable de respirer.
Superbe anthologie . Pour «  un monde qui souffre sous un manteau de fleurs » il faut bien «  Foudre et tonnerre ! À chaque éclair le monde guérit » Kobayashi Issa.
Vivre et sourire, il n'y a donc rien à choisir.

Astrid Shriqui Garain
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