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Critique de gerardmuller


La vie éternelle/Jacques Attali
Grand prix du roman de la Société des gens de lettres 1989.
Le vaisseau spatial « Phoenix » a fait naufrage dans l'espace intersidéral et trouve une planète de secours où trouver refuge pour les milliers de passagers : Tantale, une planète assez semblable à la Terre.
C'est Ugorz, le grand père de la jeune Golisha qui lui récite le Grand Livre Secret où est consignée toute l'histoire depuis le naufrage survenu il y a 260 ans.
Une nouvelle histoire de l'humanité débuta alors. Ugorz raconte et fait le bilan.
L'histoire se répète avec la conquête du pouvoir, les exils, les massacres et génocides, les ghettos, les villes de concentration, le pouvoir des devins etc… Et l'on découvre qu'une fois encore l'Histoire qui est écrite est celle des vainqueurs. Où est la vérité historique ? le temps seul et la pugnacité des historiens fait resurgir la vérité un jour : un exemple de nos jours et celui du génocide arménien perpétré entre 1915 et 1916 et qui fit plus d'un million de victimes. Et sombra dans l'oubli…
L'histoire des Siv ne laisse pas de faire penser à celle des Juifs. Référence à la Cabale (SY : initiales de Sepher Yetsira, texte cabalistique majeur ou Livre de la Création) et au Messie (UV) s'ajoutant à la ghettoïsation et au génocide (UR). La Bible et les évangélistes sont aussi d'une certaine façon présents. C'est en fait une véritable relecture de l'Ancien Testament.
Mais pour Golisha persiste une énigme qui la taraude : elle n'a pas connu son père, ignore tout de lui et observe une sorte de conspiration du silence autour de sa personne, même de la part de sa mère Soline qui ne manque pas d'évoquer son mari en un langage parabolique.
Ce roman à clefs, initiatique, en dépit de sa richesse et de la qualité de l'écriture, présente quelques faiblesses qui font que l'on s'ennuie par instant en raison d'un manque de souffle épique, de puissance et de lyrisme surtout dans la première partie. L'émotion n'est pas toujours au rendez-vous. On est assez loin de Farmer, Van Vogt, Asimov, et autres Bradbury.
Toutefois, le dernier chapitre apporte un éclairage particulièrement intéressant quant aux clefs utiles pour décrypter ce roman.

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