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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans les pages blanches le quotidien d'Elfie, dix-huit ans, récemment embauchée dans un parc aquatique et vite promue au rang de dresseuse d'orques. Enthousiaste, impliquée…naïve ?

Dans les pages noires, la voix d'un mystérieux spectateur qui dit la réalité derrière le discours officiel, les traumatismes, la cruauté et les mensonges.

Le procédé est efficace, en assistant au cheminement d'Elfie le lecteur s'implique et réalise à son tour.
Un livre militant qui dénonce sans détours les pratiques de certains grands groupes pour qui l'animal est avant tout un produit d'appel à forte valeur commerciale.

Au-delà de l'aspect romancé, ce livre, basé sur des faits réels, est extrêmement bien documenté.
L'auteure s'est inspirée librement de l'excellent documentaire « Blackfish » retraçant l'histoire de Tilikum, tristement célèbre pour avoir été la seule orque en captivité impliquée dans des « accidents » mortels…
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Elfie, une jeune adulte, travaille dans un parc aquatique. Elle a commencé par un job d'été puis on lui a confié le soin des manchots et elle est rapidement devenue dresseuse d'orque et elle assure plusieurs fois par jour un spectacle avec Titan un orque mâle très impressionnant. Elfie est heureuse d'entrer dans la vie professionnelle, elle a abandonné ses études et se sent heureuse de ce travail. Mais elle ne connaît pas l'histoire de Titan, l'orque qu'on lui a confié et elle découvre peu à peu l'envers du décors du parc...

Le roman est très fort, il monte en puissance. On a deux narrateurs : Elfie dont on suit la vie personnelle, l'entrée dans le monde du travail et ses premières hésitations et un homme dont on sait peu de choses sinon qu'il connaît à l'évidence très bien l'orque. Cet homme porte la voix de l'orque. Il exprime la vie malheureuse du mammifère et sa colère.
Les pages de l'homme sont noires tandis que celle d'Elfie sont blanches. Ça donne presque un effet de mise en scène et cela souligne surtout au début le contraste entre la vie de l'orque qui n'est que colère et désespoir et celle d'Elfie qui est très heureuse de ce travail. Malgré cet effet de mise en page, le roman n'est pas manichéen. Les personnages réfléchissent, ils ont tous leurs forces et leurs faiblesses. L'histoire du narrateur qui se dévoile peu à peu est particulièrement émouvante en cela.
Par moment, il m'a tout de même semblé que dans cette belle défense des animaux en parc aquatique, il aurait fallu plus de nuances. On assiste le plus souvent dans les pages du narrateur à une plaidoyer à charge. Mais comment pourrait-il en être autrement en suivant la vie de cet orque, capturé bébé et depuis maltraité. D'autant que, Elfie s'occupe aussi de manchots et eux aussi sont maltraités.
Le roman m'a donné envie de mieux me renseigner : j'étais sûre qu'il n'y avait plus dans les parcs d'animaux nés en liberté, qu'il n'y avait pas d'animaux affamés... C'est un documentaire qui a inspirée l'auteure. J'aimerais bien le voir. En tous cas, le livre pousse à réfléchir sur les animaux en captivité. Et d'ailleurs, c'est un roman auquel on repense après la lecture.
L'évolution d'Elfie est intéressante. On s'attache à elle parce qu'on découvre toute sa vie depuis son enfance et qu'on tremble pour elle. Elle prend peu à peu conscience de ce qu'il se passe pour les animaux du parc aquatique.
Après ce roman sans concession, très noir, je ne m'attendais pas du tout à la fin presque idéale qui est proposée mais je l'ai appréciée. C'est apaisant de finir sur une note optimiste.
Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Travailler dans un parc animalier. Voguer au côté des animaux marins. Croire que l'enclos est pour leur bonheur. Des utopies et rêves, Elfie en a plein la caboche. Ca déborde de bonne humeur à l'idée de fréquenter un parc, d'y être embauchée pour plus d'un été. Son entourage la met en garde, questionne son choix, lui présente les conditions de vie de ces animaux mais elle refuse, s'obstine à l'idée qu'ils sont bien traités.

Dégringolade des idéaux.

De caissière, elle passe à l'entretien des manchots. Puis vient le moment d'affronter une orque, l'épaulard curieux, à la peau uniquement noire : Obscuro.

Le récit est construit sur deux voix. Une distinction qui s'opère visuellement avec des pages blanches et noires. D'un côté, la vie contée de la jeune fille, et de l'autre, le récit de l'animal, sa souffrance, ses incompréhensions. L'une est portée par ses rêves. L'autre est hanté par ses cauchemars.

L'auteure maîtrise les émotions, ne plonge jamais au pathos envers l'animal et pour ceci, merci.
Seule la vérité crue est présentée.

Le roman s'inspire d'un documentaire : Black Fish. Un documentaire que j'ai vu. Une réalité que je ne soupçonnais pas pour ces bêtes dressées à devenir des clowns. Animaux débusqués à leur famille. Bêtes contraintes de jeux sous la pression de la faim mordant les entrailles. Florence Aubry emprunte des informations, construit son récit autour de l'orque Tilikum. Les pensées de l'animal s'offrent durant la lecture des pages noires. Comprendre les actes. Comprendre pourquoi l'orque, soudainement, décide d'entraîner son dresseur au fond du bassin. Pas un élan de sadisme. Juste la colère, un moment pour s'exprimer.

Fascination que l'auteure tente d'étouffer pour ces parcs.
Mettre les mots sur la vérité.
Un roman qui oblige à la réflexion.
Lien : https://hubris-libris.blogsp..
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Sur le thème de la question de la souffrance animale dans les parcs marins, Florence Aubry publie un roman époustouflant à destination du public jeunesse, mais bien au-delà en réalité.
Jouant sur l'alternance entre les voix d'Elfie, une toute jeune fille employée par le centre océanographique, et de Titan noir, l'orque vedette du lieu, le récit s'ouvre sur une rare densité qui ne cesse de grandir pour finir par enserrer totalement le lecteur.
Qui est l'humain, qui est la bête ? Victime ou bourreau ? Chacun à son tour ou simultanément ? L'approche narrative et la puissance littéraire de l'auteure arrive à transcender ces questionnements binaires pour nous amener sur des terrains plus complexes. Roman sombre mais marquant.
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Un livre très fort sur la maltraitance animale. La maquette est bien trouvée alternant les points de vue sur papier blanc / papier noir. Il est intéressant de ne pas savoir tout de suite qui s'exprime sur fond noir.
Le personnage principal d'Elfie, pas forcément sympathique, est bien campée dans sa transition, de l'ignorance vers la prise de conscience. Cependant, la fin est un peu happy end et justement pas très crédible, malheureusement.
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Elfie est jeune et motivée et trouve un job d'été au sein du Parc Océanographique. Qui ne serait pas excité à l'idée de passer ses journées entouré d'animaux si exceptionnels et de les côtoyer de si près ? Personne. C'est pourquoi Elfie ne comprend pas ces manifestants sur le rond point devant l'entrée du Parc et elle ne comprend pas qu'on puisse penser que les animaux du Parc sont maltraités... le personnel met tout en oeuvre pour leur apporter du confort et de l'amour au maximum... Ces gens ne savent pas qu'au Parc les animaux sont chouchoutés et aimés.

Au début Elfie s'occupe de la caisse, ravie de voir défiler tous ces bambins excités à l'entrée du Parc. Puis elle passe dans l'enclos des manchots. Elle qui n'a aucun diplôme en biologie animale, qui sort tout simplement du lycée à la recherche d'un premier job. Elle ne pensait pas évoluer si rapidement.
Enfin, on lui propose de devenir dresseuse d'orques ! de faire le show avec Titan, une orque toute noire.

Titan noir a tout pour me rappeler Sauvez willy, un de mes films préférés étant enfant !
Sauf que Florence Aubry est beaucoup moins tendre avec son lecteur! Ce qui n'est pas plus mal, on ne peut pas en ressortir indemne.
De plus, l'écriture est originale, l'auteur confronte 2 points de vue. Celui d'Elfie, en page blanche avec une police noire et celui de quelqu'un qui a suivit Titan depuis ses débuts, en page noire avec une police blanche.

Je ne peux que recommander ce livre pour tous ceux qui pensent comme Elfie ou pour tous ceux qui seraient curieux de découvrir les coulisses d'un Parc accueillant des mammifères marins...
L'histoire s'inspire de la vie de Tilikum, mort en 2017. Vous pouvez coupler le livre avec le documentaire Blackfish, qui a donné envie à l'auteur d'écrire Titan noir.
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Wahou. Un livre douloureusement poignant sur le traitement des orques dans les parcs aquatiques. le lecteur part à la découverte d'un terrible quotidien, lorsqu'Elfie finit par devenir dresseuse d'orques. Passant de l'autre côté des apparences, on s'aperçoit de l'enfer vécut par les animaux. Ellie prend peu à peu conscience de l'absurdité de son travail, mais aussi de la dangerosité de Titan, l'orque dont elle a la charge. On suit en parallèle le point de vue d'un vieil homme, pêcheur, qui suit Titan après avoir participé à sa capture pour se repentir en quelque sorte. La plume est très enfantine lorsqu''il est question d'Elfie, le principal bémol à mes yeux, mais vive et incitant à l'engagement en nous mettant à la place des orques.
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Un livre fort qui prend aux tripes !
Dès le départ, on est mis dans le bain, on est dans un sentiment de malaise, de culpabilité, on se sent montré du doigt.
L'auteur sait appuyer là où ça fait mal d'une façon très simple et très crue. C'est très bien fait.
L'alternance des narrateurs est forte, bien faite, importante.
L'objectif est de faire réagir et ouvrir les yeux...c'est réussi.
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Militante pour les droits et la libération des animaux, je ne pouvais qu'être intéressée par ce livre. À travers une fiction, destinée principalement aux ados, l'autrice dénonce la captivité des cétacés dans les parcs. Nous allons en effet faire la rencontre de Titan, une magnifique orque mâle, entièrement noire, et d'Elfie, une jeune fille de dix-huit ans qui a trouvé un travail d'été dans un parc océanographique, à la caisse.

Rapidement, Elfie va devenir dresseuse d'orques, ce qu'elle imagine être un boulot de rêve. Elle pense en effet que les animaux sont heureux. Mais ce n'est pas le cas, y compris pour Titan. Son histoire est librement inspirée de Tilikum, l'orque tueuse.

Le livre est scindé en deux parties : nous suivons le point de vue d'Elfie avec les pages blanches, et un autre point de vue, avec les pages noires, qui nous révèle la réalité de ce qui se passe dans les parcs.

Toutes les études sur le sujet prouvent que les animaux sont des êtres sentients (la capacité d'éprouver des choses subjectivement, des émotions, d'avoir des expériences vécues), et nombreux sont-ils à ne plus supporter la captivité au point de tenter de se suicider. Mais les êtres humains pensent avoir droit de dominer tous les autres animaux et, pour notre propre plaisir, nous leur faisons subir des horreurs absolues. Les cétacés ne sont pas en reste... et c'est ce dont Florence Aubry parle dans ce livre.

Petit à petit, Elfie va être amenée à ce poser des questions et nous la voyons évoluer, tandis que l'autre narrateur nous parle des sentiments de Titan. de sa colère, de sa haine, de son désir de vengeance, son rêve de liberté... À plusieurs reprises, j'ai versé des larmes. La réalité m'a touchée, bien que je la connaissais déjà.

Alors oui, vous pourriez vous prendre une belle claque en lisant ce roman. Mais c'est absolument indispensable de prendre conscience de ce que nous faisons en allant dans des parcs océanographiques (j'ajoute que nous faisons la même chose en allant au zoo, au cirque, en pêchant, en chassant, en mangeant des produits d'origine animale et en utilisant des produits d'origine animale ou testés). Alors oui, si vous décidez d'aller dans un parc avec des cétacés, vous faite partie du problème.

Revenons-en au livre. La seule chose que je peux lui reprocher, c'est le manque de profondeur et de maturité (ce second point est assez normal, elle n'a que dix-huit ans) d'Elfie, que j'ai trouvée, somme toute, assez inintéressante. Mais les passages sur Titan et les autres orques sont bouleversants tant ils sont réalistes.

Je vous invite à vous renseigner auprès de l'association C'est assez ou, comme le suggère l'autrice, à visionner le documentaire Blackfish que je compte bien voir.

Merci à Babelio pour cette Masse Critique qui m'a permis de découvrir ce livre et merci aux éditions Rouergue pour cet envoi. Et, enfin, merci à Florence Aubry pour ce roman engagé et nécessaire.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Elfie vient d'avoir son bac et trouve un job dans un centre océanographique. D'abord à la caisse, elle passe ensuite au dressage d'orque pour son plus grand plaisir. Enfin, au départ. Parce que petit à petit elle commence à prendre conscience de ce que peuvent vivre ces animaux privés de liberté...

Un roman choc qui sensibilise le lecteur aux conditions de vie de ces animaux qu'on utilise pour créer du divertissement.
Alors, même si j'ai trouvé le ton parfois un peu trop mélodramatique et le style un peu répétitif, je conseille vraiment cette lecture qui peut ouvrir les yeux du lecteur (ado mais aussi adulte) sur la maltraitance des animaux dans les parcs aquatiques.
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